Haïti-France. Les chaînes de la dette

Le rapport Mackau (1825). Hémisphères Éd. /Maisonneuve & Larose, Paris, 2021

Daniel Fayard

p. 61-62

Référence(s) :

Haïti-France. Les chaînes de la dette. Le rapport Mackau (1825). Édition originale, annotée et commentée par Marcel Dorigny, Jean-Marie Théodat, Gusti-Klara Gaillard, Jean-Claude Bruffaerts. Préface de Thomas Piketty. Introduction de F. A. Jean. Hémisphères Éd. /Maisonneuve & Larose, Paris, 2021, 201 p.

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Référence papier

Daniel Fayard, « “Haïti-France. Les chaînes de la dette” », Revue Quart Monde, 264 | 2022/4, 61-62.

Référence électronique

Daniel Fayard, « “Haïti-France. Les chaînes de la dette” », Revue Quart Monde [En ligne], 264 | 2022/4, mis en ligne le 01 décembre 2022, consulté le 19 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/10879

Grâce à l’initiative des membres fondateurs de l’association Haïti Patrimoine, il nous est donné d’avoir accès à l’intégralité du Rapport (40 pages) que fit en juillet 1825 le baron René de Mackau, chargé de mission par le roi de France Charles X, à la suite de ses négociations à Port-au-Prince avec le Président haïtien Jean-Pierre Boyer.

Il s’agissait de lui communiquer l’ordonnance royale du 17 avril 1825 par laquelle la France reconnaissait l’indépendance de sa colonie de Saint Domingue, au prix d’un paiement par la République d’Haïti d’une somme de 150 francs-or destinée à indemniser les colons français qui avaient perdu les propriétés qu’ils détenaient dans la colonie entre 1791 et 1804.

C’est ce qui a été appelée la « dette de l’indépendance ». Une dette inique bien évidemment, disproportionnée dans son montant, qui va entraver le développement du pays durant de nombreuses années.

De surcroît, ces membres fondateurs nous offrent, dans cet ouvrage, le résultat de leurs études et recherches (en histoire, géographie, économie, finances), qui éclairent le contexte international, politique, économique de cet acte historique.

Ils mettent en lumière les motivations et les stratégies respectives de ses protagonistes. Ils l’appréhendent et le restituent dans une perspective de longue durée.

Pour Fritz Alphonse Jean, économiste haïtien, c’est un devoir de mémoire d’en relire les péripéties.

Pour Thomas Piketty, il convient d’assumer cette histoire et de réparer cette injustice.

Retrouvez cette note de lecture (et bien d’autres) dans la bibliographie des Editions Quart Monde.

Daniel Fayard

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