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« Presse », Revue Quart Monde [En ligne], 190 | 2004/2, mis en ligne le 05 novembre 2004, consulté le 28 mars 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/1379

Canada - La santé mentale des jeunes est préoccupante

A la suite de la diffusion des résultats alarmants d’une enquête menée par les Centres jeunesse de Montréal sur la détresse psychologique des enfants vivant en centre d’accueil, la direction du centre Val-du-Lac rappelle que la situation est loin d’être plus rose sous son toit.

Dans les lieux d’hébergement de la métropole, 64 % des enfants de 6 à 11 ans prennent des médicaments et 21 % ont des idées suicidaires, alors que ces proportions sont de 24 % et de 28 % respectivement pour les adolescents âgés de 12 à 17 ans. Une étude menée en 2001 par le Centre jeunesse de l’Estrie (CJE) révélait que 40 % des jeunes qui y étaient accueillis consommaient des substances psychotropes et que 62 % présentaient des risques suicidaires. « La situation est tout aussi préoccupante ici. Notre clientèle souffre de plus en plus de problèmes de santé mentale. Ce qui nous distingue de Montréal, c’est que nos équipes d’intervenants ne sont pas séparées dans plusieurs lieux. Elles sont toutes réunies à Val-du-Lac, ce qui assure un soutien important et fort efficace aux bénéficiaires », affirme Carol Fillion, directeur adjoint du CJE. (Cyberpresse, La Tribune, Sherbrooke, 1/04/04)

Chine - Davantage d’enfants sans abri

D’après le ministère des Affaires civiles, cité par l’agence officielle Xinhua et par l’Unicef, le nombre des enfants qui vivent dans la rue en Chine est passé en dix ans de 100 000 à 150 000. Mais selon les travailleurs sociaux non gouvernementaux sur le terrain, la réalité se situerait plutôt entre 400 000 et 600 000 jeunes SDF et le chiffre ne cesserait d’augmenter. Alors que le pays abandonne progressivement le communisme pour le capitalisme sauvage, ces enfants représentent un segment de la société qui, comme tant d’autres, est laissé sur le bas-côté. Dans un contexte de boom économique, des millions de fonctionnaires perdent leur emploi et des millions de paysans, leurs terres. Les systèmes de santé et éducatif – dans la mesure où ils s’adressent aux plus démunis – sont en crise. Dans les régions rurales, la fermeture d’écoles dans les zones reculées et le coût croissant pour aller dans celles qui restent ouvertes entraînent une hausse du taux d’abandon des études. (Far eastern economic review, cité par Le courrier international, 4-10/04/04)

France - Des mères privées de prestations familiales

1300 euros de prestations familiales en moins, sur les huit mois entourant la naissance de l’enfant pour 40 000 mères. Et pas n’importe lesquelles : il s’agit de mères isolées et en grande précarité, qui vivent avec 530 euros par mois lorsqu’elles sont enceintes ou 806 euros avec un enfant (le revenu garanti par l’API, allocation parent isolé). Dans le même temps. 200 000 familles plutôt aisées vont gagner, grâce à la Paje (prestation d’accueil du jeune enfant), et sur la même période de huit mois, 1 300 euros. Et jusqu’aux 3 ans de leur enfant, 160 euros par mois. (Libération, 2/02/04)

Les enfants de la galère

Quand les parents sont pauvres, les enfants trinquent. Et pourtant, les 13 enfants qui vivent à l’hôtel social Pouchet (Paris 17ème) ne sont pas les plus mal lotis. Leurs parents, d’origine étrangère, en règle, travaillent. Ils ont quitté les structures d’hébergement d’urgence pour cet hôtel social en attendant une attribution de HLM qui prendra entre six mois et deux ans. Une procédure rapide, accélérée par le labeur des travailleurs sociaux. (...) La vie quotidienne des enfants de la galère est nerveusement très compliquée. Ils souffrent, en premier lieu du manque d’espace. (...) Et en même temps d’une grande solitude : les parents travaillent beaucoup, pour un salaire médiocre, souvent loin et souvent le week-end. Les enfants sont laissés à eux-mêmes pour les devoirs comme pour tout le reste... (Réforme, 25/02/04)

Après l’expulsion des Roms

L’enseignante ne décolère pas contre ce qui reste pour elle « un véritable traumatisme » « depuis la rafle, je n’ai plus que six enfants. Avant, ils étaient dix-huit en classe. Mes petits élèves sont dans des camps. On les a repoussés à mendier alors que tous ceux qui restent savent parler, écrire, compter. Certes, ils n’ont pas encore le niveau du CM2 mais ils rattrapent » (Le Parisien, 6/03/04)

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