Appartenir à une même humanité

Geneviève Tardieu

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Geneviève Tardieu, « Appartenir à une même humanité », Revue Quart Monde [En ligne], 171 | 1999/3, mis en ligne le 01 mars 2000, consulté le 25 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/2641

Quelle gangue fait obstacle à la circulation du sens entre les humains, en particulier dans ce qui les touche au plus significatif de leur humanité ? En quelles circonstances, par quel travail, contribuer à faire tomber cette gangue ?

« Pourquoi considère-t-on que les pauvres n'ont pas d'esprit ? » La revendication fondamentale qu'exprime cette question de madame Leroy fait écho à un cheminement personnel vécu au sein du Mouvement ATD Quart Monde et m'entraîne à écrire et partager. Madame Leroy qui a connu la grande pauvreté ancre sa réflexion dans une expérience tant et tant de fois vécue par elle-même et par les siens. Elle a fait l'expérience de cette mutilation, de cette vie tronquée et inacceptable. Etre considéré par autrui comme dépourvu d'esprit, c'est être enfermé dans des besoins de survie, à long terme, c'est risquer d'être détruit par ce regard.

Les plus pauvres « manquent de tout », dit-on. Ce « tout » se résume pourtant le plus souvent aux besoins matériels immédiats. Certains offrent même de réduire la grande pauvreté d'un « clic » d'ordinateur sur un site Internet, en prenant des annonces publicitaires. En contrepartie, chaque annonceur contribue au financement de la distribution de nourriture. Une telle médiation, de bonne intention certainement, voile ce que souligne madame Leroy : la nécessité pour l'être humain d'être approché au-delà du besoin perçu, de pouvoir créer une relation, une rencontre. Cette rencontre est la réalité la plus prometteuse de changements à long terme et pour les deux parties.

Appartenir à une même humanité

Par quelle façon d'être, à quelle condition, les hommes peuvent-ils se rencontrer, entrer en dialogue ? Certainement, pour moi, en faisant place à l'esprit humain, en offrant à autrui la conviction profonde qu'il est doué d'esprit. Faire place à l'esprit humain est une véritable éthique car cela suppose aussi de dépasser certaines peurs qui nous habitent. Je pense qu'il n'est guère possible d'en prendre conscience, de se penser soi-même sans penser les autres ; et la façon de penser les autres est déterminante, à la fois pour l'autre et pour soi. Madame Leroy nous enseigne sur la façon de penser l'autre : donner du crédit à l'autre est fondamental dans l'accomplissement de tout être humain. Elle nous enseigne sur la façon de bâtir notre propre esprit. Il en découle des conséquences très directes tant sur la vie personnelle au quotidien que sur les actions à mener dans le combat contre la pauvreté et sur son issue.

Mon appartenance au Mouvement ATD Quart Monde me met en situation, m'offre des expériences renouvelées pour aborder et vivre cette question. Elle aide à développer une façon d'être dans la vie qui transforme, qui conduit à un changement, et, je crois, à une libération. C'est une forme de spiritualité, une éthique. La proximité des personnes exclues, démunies, abîmées, mais aussi celle des plus riches, amène petit à petit à la prise de conscience que chacun, peu importe qui il est, appartient à une même humanité et cette appartenance est plus importante que toute autre ; une seule et même humanité, dans laquelle la prédominance de l'esprit est une clef fondamentale. Des expériences de vie m'ont conduite à cette réflexion. Voici certaines d'entre elles.

La prise de conscience gagnée en se rapprochant (ou grâce à la rencontre) des personnes démunies n'est, bien sûr, pas l'exclusivité des membres du Mouvement ATD Quart Monde. Bien d'autres cherchent une rencontre, une proximité, une compréhension profonde. C'est une certaine manière d'être qui rejoint la spiritualité de l'autre. Par exemple, je pense à l'expérience forte de ceux qui sont présents auprès des personnes en fin de vie : côtoyer l'ultime dépossession qu'est la mort. « On ne sort jamais indemne, dit Marie de Hennezel1, de la plongée au cœur de la souffrance de l'autre. Comment ne pas se sentir touché personnellement quand on est le témoin silencieux du moment grave entre tous où l'être humain entrevoit sa mort prochaine. » (p. 36) (...) « Nous pouvons d'un regard, d'un geste confirmer l'autre dans la permanence de son identité ou au contraire lui confirmer qu'il n'est plus qu'une chose un peu dégoûtante, une sorte de reste dont on songe à se débarrasser. » (p. 77) Le regard que l'on porte sur l'autre détermine son identité. Les personnes en fin de vie nous enseignent de façon essentielle ce qu'est « être ». De façon très similaire, Jean Vanier2 nous éclaire sur le rapport à l'autre. Avec une expérience de vie fabuleuse auprès de personnes handicapées mentales ou physiques ou même avec des handicaps associés, il voit dans la façon de se comporter avec l'autre un impact très direct sur eux : « J’ai vu comment la peur que les personnes handicapées suscitaient était à l'origine de cette exclusion et par contrecoup a été à l'origine de leur apathie, de leur ignorance et parfois de leur folie. » (p.100) La présence auprès des personnes en grande pauvreté diffère de celle auprès des personnes handicapées ou en fin de vie. Tout le monde n'est pas armé de la même façon pour assumer ces différentes rencontres. Mais la recherche de la façon d'être est de la même nature. Il s'agit de ne pas se penser soi sans penser les autres. Il s'agit de ne pas se penser différent des autres, d'accepter les forces et les faiblesses en soi comme dans les autres. Les options de base du Mouvement ATD Quart Monde rappellent de fa輟n forte ce message : « Tout homme porte en lui une valeur inaliénable fondamentale qui fait sa dignité d'homme. » Pour moi, à la source d'une déjà longue démarche, se trouve la réaction à la négation, à l'absence de la reconnaissance de dignité infligée à une partie de l'humanité.

La rencontre avec ceux dont l’esprit est nié

Cette éthique de la proximité aux plus pauvres a été élaborée très soigneusement et éprouvée au cours des années par le fondateur du Mouvement ATD Quart Monde et les volontaires. Elle a été recensée, partagée, et les volontaires sont stimulés, encouragés à s'y tenir. J'ai donc bénéficié de l'expérience d'autres et moi-même, je la bâtis à mon tour : c'est un travail à renouveler sans cesse. Cette éthique implique une façon d'être dictée par la reconnaissance fondamentale de la dignité de la personne et par la reconnaissance de son esprit. Il en découle pour nous, des actions particulières : avoir le souci permanent de connaître l'expérience des plus démunis et d’y réfléchir, partager leurs lieux de vie, rechercher leurs aspirations. Susciter leur réflexion, lui donner corps avec eux, la faire connaître à d'autres. Permettre de bâtir une nouvelle identité et une nouvelle histoire. C'est aussi travailler à connaître la société, à déceler les mécanismes d'exclusion en vue d'être présent là où ils sont en œuvre pour introduire un autre regard, une autre vision afin que s'opère un changement fondamental.

Avoir la conviction profonde de l'extrême dignité des personnes est une condition nécessaire à une véritable connaissance de la grande pauvreté. Vue de l'extérieur, la pauvreté présente une grande incohérence. Comment donner du sens là où n'apparaît que le chaos ? La conviction profonde de la dignité des personnes ne se satisfait pas de ne voir que du chaos et elle engendre une position patiente dans laquelle le sens est attendu des personnes mêmes qui vivent l’incohérence. C'est un travail rigoureux, de longue haleine et souvent fait en commun.

L'extrême pauvreté force les personnes à vivre l'incohérence. La dépendance, le manque de moyens, le manque de reconnaissance interdisent aux plus pauvres de vivre leurs aspirations. Par exemple, Samantha aime ses enfants et fait preuve d’un entier dévouement pour eux. Elle sait que l'école est leur seule issue hors de la pauvreté. Pourtant les enfants ont cessé d’y aller à cause des humiliations et violences qu’ils y vivent. Mais dans l’Etat du sud des Etats-Unis où ils habitent, si les enfants ne fréquentent pas l'école, les parents sont passibles de prison. Et les peines sont exécutoires. Envoyer les enfants à l'école après une longue absence demande de repasser par les services sociaux et donc d'encourir la prison. La vie de la famille entière est dominée par cette peur. La maman a fortement exprimé son souhait que ses enfants soient instruits mais son attitude est en totale contradiction avec son aspiration. On pourrait s'en tenir à condamner cette femme qui n'est pas cohérente. En réalité, la pauvreté l’empêche de vivre ses aspirations. Devant de telles situations qui confinent au tragique, il faut avant tout observer, se rendre présent et chercher à saisir quelle aspiration fondamentale les personnes veulent vivre en tout premier, la faire émerger et ensuite aider à la mettre en œuvre. Ici, la maman a cherché avant tout et réussi à sauvegarder l'intégrité de la famille prise entre deux aspirations très légitimes mais tout à fait contradictoires en l'occurrence. La certitude de la dignité des personnes ouvre des accès à cette compréhension.

Entrer dans la compréhension de l'autre est une épreuve et aussi pour moi une source d'inspiration sans cesse renouvelée. Arriver à dépasser les apparences permet de saisir une résistance étonnante à la vie de pauvreté, un courage, une ténacité, qui ne sont bien sûr pas infaillibles mais qui sont réels. Une mère de famille de New York en vient à confier : « Lorsque j'ai su que mon fils venait d'être emprisonné, j'ai presque été soulagée. J'ai toujours eu peur que la police vienne pour me demander d'identifier son corps. » Ainsi dévoile-t-elle l'angoisse qui la submerge quotidiennement, qui est devenue le centre de sa vie. Quelle est la source de courage qui permet à cette mère de tenir dans ces conditions ? Comment la comprendre sans un certain respect, voire une admiration certaine ?

Madame Brown est appelée à l’école par l’instituteur de son fils de neuf ans. L’école considère qu’il dérange la classe à un point tel qu’il faut le changer d’établissement. On le classe comme enfant au « comportement perturbateur », ce qui permet de l’orienter vers une école à petits effectifs et d’attribuer à sa famille une allocation pour handicapé. Dans le contexte de la réforme du welfare qui condamne les pauvres à la survie, cette allocation est extrêmement attractive. La maman qui a bien peu de liberté se retrouve donc dans un profond dilemme car elle voit aussi les capacités de son fils. Elle a le courage de la confrontation pour montrer cet autre visage aux autorités : elle demande à une volontaire de venir expliquer comment son fils est concentré et positif pendant les bibliothèques de rue et autres activités qu’il fait avec ATD Quart Monde. Où puise-t-elle ses forces pour résister au jugement porté sur son fils, alors qu'en un sens, ce jugement pourrait tant lui faciliter la vie et lui donner de liberté ? Elle saisit le prix que son fils ne doit pas payer : nier cette part essentielle de lui-même qu’est sa dignité. Même si ses efforts sont parfois battus en brèche, je suis toujours touchée de les percevoir. D'autant plus qu'ils sont de ceux qui restent cachés ou purement ignorés par la plupart des personnes mandatées auprès des pauvres.

Etre proche c'est être témoin et renvoyer une image positive. C'est aider à bâtir une identité.

Entrer dans la compréhension des plus pauvres ne donne pas tant un savoir spécialisé qu’un accès à une nouvelle perception de l'humanité. Je l’ai vécu, par exemple, en découvrant Rosa. Je la rencontre dans un abri pour sans-logis. Elle a déjà vécu à la rue avec sa famille et ses enfants. Maintenant relogée dans un appartement subventionné, elle accueille ceux qui lui sont proches et qui ne bénéficient pas de l'immense luxe auquel elle vient d'accéder, un toit. Sa sœur est malade du sida : elle accueille d'abord son neveu pour qu'il puisse être scolarisé au mieux, puis enfin sa sœur. Mais la loi interdit d'héberger d’autres personnes chez soi, dans un logement subventionné. Rosa sait qu'elle prend un risque énorme. Rien, cependant, ne compte tant que d'offrir protection et affection à sa sœur. Les voisins se sentent menacés et signent une pétition. Rosa est passible d'expulsion. Est-ce la loi ou la justice qui doit l'emporter ? Pour Rosa, sans aucun doute, la justice.

Je reçois ce geste de Rosa comme insensé et pourtant visionnaire. Face à son avocat de l'aide légale gratuite, elle perd toute confiance car il ne perçoit rien de ce qui n'est pas purement rationnel et finit par la prendre pour folle. A ce moment, Bruno, mon époux, lui rappelle qu'elle ne combat pas seulement pour elle, mais aussi pour toutes les personnes de la cité afin que cessent la suspicion et l'injustice. Alors, elle retrouve la force nécessaire et au procès, elle saura convaincre. L'expulsion sera levée.

Se laisser entamer par la rencontre

Nous sommes ensemble humains, nous sommes ensemble en devenir. Il n'est rien demandé d'autre aux volontaires que de s'engager à être avec les pauvres, à les écouter, à les entendre et à se laisser transformer par eux. Se laisser entamer par la rencontre n'est pas à proprement parler planifié dans nos programmations. Pourtant nous vivons dans des situations qui favorisent cette évolution réciproque. A New York, ma famille vivant dans un quartier noir, nous avions obtenu du propriétaire de nettoyer nous-mêmes l'immeuble. C'était nécessaire pour assurer la propreté et en contrepartie notre loyer était réduit. Alors que je balayais le trottoir, un employé de la compagnie d'électricité me demanda d'ouvrir la cave. J'avais les clefs. Je lui ouvre, comprenant trop tard qu'il venait couper le courant à ma voisine. Affolée, je vais la voir pour la prier de m’excuser. Mais elle m'a accueillie en me disant : « Tu ne pouvais pas savoir ». Jamais je n'avais été pardonnée de façon aussi vraie et aussi touchante. Et jamais moi-même je n'ai pu offrir de pardon aussi libérateur. Cet épisode a créé des liens très forts entre nous, un espace de liberté qui nous a donné beaucoup de forces à l'une comme à l'autre. La lutte sans merci que le propriétaire lui livrait a pris un tout autre jour. Elle a pu nous confier que ce qui lui pesait le plus, ce n'était pas les conditions matérielles très dures, comme les coupures de chauffage ou les incendies criminels mais l’humiliation ; humiliation consistant à ce qu'elle et ses jeunes enfants soient tenus par le propriétaire pour responsables de tout le chaos dans l'immeuble. Gwendoline est aujourd'hui décédée mais le propriétaire a envoyé des fleurs pour son enterrement, geste que ses enfants voient comme une réelle reconnaissance de la dignité de leur maman.

A East Boston, un nouveau-né est retrouvé inanimé, emmailloté dans une couverture. Le corps de l'enfant a été abandonné dans un terrain vague jouxtant une cité. Bientôt toute la cité est bouleversée et nous sommes témoins des efforts démesurés pour faire face dignement à cette tragédie. La communauté trouve la façon d’exprimer qu'elle aurait accepté cette vie : adultes et enfants apportent sur le lieu de la découverte tous les objets qui auraient été nécessaires au bébé, un petit garçon : couches, biberons, linge, jouets, équipement de base-ball, une multitude de peluches et de mots d'amitié. Au cours d'une des neuvaines organisée le soir, sous la pluie battante, parents et enfants chantent et prient. Une maman lit un texte du père Joseph Wresinski : « Je témoigne de vous ». Nous sommes nous-mêmes éprouvés par l'extrémité dans laquelle les jeunes parents ont été poussés, nous sommes touchés par cette présence de la mort qui d'un seul coup, plane sur tous les enfants. Nos propres enfants sont adolescents. Alors qu'ils débutent leur chemin dans la vie, je mesure mieux à quel point il est difficile, voire impossible, de se bâtir dans un environnement rempli de violence et de désespoir. Plus tard nous demandons aux enfants de la cité de peindre et d'écrire. Leurs dessins et leurs textes font preuve de la maturité étonnante d'êtres privés d'enfance, devant faire face très tôt aux plus terribles aspects de l'existence. Les adultes ont réussi à ne pas donner prise aux accusations et à faire face à l'énorme tristesse qui les a frappés ainsi que leurs enfants. Plus d'un an après, le mémorial fait de peluches et de biberons est toujours là. Il reste en moi comme un monument de souffrances et d'humanité.

La connaissance de la vie des plus pauvres donne une grande responsabilité. C’est pourquoi elle doit être bâtie minutieusement, jour après jour. Son but est évidemment de faire changer les choses. Faire admettre à la société un nouveau regard sur les pauvres et sur leur histoire est une entreprise très difficile, mais absolument nécessaire. Plus crucial encore est de réussir à bâtir une prise de conscience qui permette une relecture de sa propre vie de pauvreté. Beaucoup de volontaires ont eu le privilège d'entrer dans une relation si proche qu'il était possible d'écrire une monographie avec une famille concernée. Pour ma part, lorsque j’étais en région parisienne, j'ai aidé maintes fois à rédiger des témoignages pour les rassemblements autour de la dalle du Trocadéro. J'ai toujours été très touchée d'être témoin et de soutenir ces hommes et ces femmes qui avaient atteint un tel degré de conscience qu'ils souhaitaient rendre publique leur vie de misère et de lutte. Quel travail de précision il fallait faire ensemble pour que, dans ces textes publics, la dureté de la misère ne soit pas cachée et qu'aussi le courage de la lutte ressorte ! Ceci afin que les pauvres comme les riches sachent ce qu'est réellement la vie de misère. Alors la honte de la misère se transforme en scandale pour l'humanité. C'est une chance non seulement de rétablir l'honneur des pauvres mais l'honneur de tous. Une chance de s'inscrire dans une nouvelle histoire commune.

Les plus vulnérables nous montrent nos propres failles. Ils nous montrent que la reconnaissance de la dignité de l'être et de son esprit est un préalable fondamental à tout changement, à tout cheminement vers une meilleure humanité. C'est pourquoi il faut oser rencontrer et apprendre des autres non pas parce qu'ils sont pauvres mais par ce qu'ils sont des hommes. A ce titre, leur expérience est source d'apprentissage pour toute l'humanité. A l'inverse du dogmatisme, il s’agit d’un apprentissage réciproque qui crée un espace de liberté et d'action, “ une éthique où personne n'exploite ni n'utilise l'autre mais où chacun gagne en dignité »3

« Notre première rencontre, a dit le fondateur du Mouvement ATD Quart Monde, notre motivation profonde se situeront au niveau de la dignité de l'homme, de l'amour, du service à autrui, de sa responsabilité, de ses actes et de ceux de ses proches, de sa prise de conscience. C'est à ce niveau-là que se créent et s'harmonisent les éléments qui font qu'un homme est un homme et se reconnaît comme homme (...) Ta dignité, mon frère, l'amour qui est en toi, le service que tu voudrais rendre aux autres, ta prise de conscience, ce sont des éléments absolus, ceux qui excusent notre présence auprès de toi. C'est cela que nous devons pouvoir dire à l'homme de la misère. Sinon, il ne faut pas aller vers lui »4.

1 Cf. « La mort intime », Laffont, 1995.

2 Cf. « Accueillir notre humanité », Presses de la Renaissance, 1999.

3 « Artisans de démocratie », Bruno Tardieu et Jona Rosenfeld, Ed. de l'Atelier - Ed. Quart Monde, 1989, (P. 379)

4 Cf. « Ecrits et paroles », tome 1, coédition Saint Paul - Quart Monde, 1992.

« Le Chemin de l'homme », Martin Buber (éd. du Rocher, 1995) ; Albert Camus « Le myrthe de Sisyphe » (Gallimard, 1942) ; Jean-Claude Caillaux « Un défi pour la dignité de tous » (Desclée de Brouwer, 1999) ; Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Louis Besson, Albert Jacquard, Hélène Amblard « L'engagement » (Seuil, 1998) ; O'Murchu Diarmund « Reclaiming spirituality » (The crossroad publishing Company, 1997) ; Jona Rosenfeld « Emerger de la grande pauvreté » (éd. Quart Monde, 1989) ; Unicef - ATD Quart Monde « Reaching the poorest » (Unicef, New York, éd. Quart Monde, 1996) ; Joseph Wresinski « Indivisibilité des droits de l'homme » (Commission nationale consultative des droits de l'homme, Paris, 1989).

1 Cf. « La mort intime », Laffont, 1995.

2 Cf. « Accueillir notre humanité », Presses de la Renaissance, 1999.

3 « Artisans de démocratie », Bruno Tardieu et Jona Rosenfeld, Ed. de l'Atelier - Ed. Quart Monde, 1989, (P. 379)

4 Cf. « Ecrits et paroles », tome 1, coédition Saint Paul - Quart Monde, 1992.

Geneviève Tardieu

Geneviève Defraigne Tardieu, Française, enseignante, mariée, mère de 3 enfants. Volontaire du Mouvement ATD Quart Monde depuis 1983, elle a collaboré à un livre sur l’histoire de ce Mouvement aux Etats-Unis, en habitant dans un quartier pauvre de New York. Puis elle fut assistante de la précédente présidente d’ATD Quart Monde, Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Depuis 1995, à Boston, elle développe le partenariat d’ATD Quart Monde auprès des universités et associations et anime des actions culturelles dans les quartiers défavorisés.

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