Des raisons d’agir

Rédaction de la Revue Quart Monde

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Rédaction de la Revue Quart Monde, « Des raisons d’agir », Revue Quart Monde [En ligne], 211 | 2009/3, mis en ligne le 05 février 2010, consulté le 23 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/3429

Afrique

- Sommet des pauvres et crise alimentaire

Alors que les dirigeants des huit pays les plus riches se réunissaient en Italie, nous étions plus de 600 participants à Bandiagara, au Mali, pour le Forum des Peuples. Nous étions là pour affirmer avec force que le G8 n’a reçu aucun mandat pour concevoir des plans de développement au nom de l’Afrique.

« Au moment où le G8 se tiendra dans un style bourgeois, en Italie, nous tenons notre sommet des pauvres sur le plateau dogon, dans la localité de Bandiagara (Nord du Mali) », a déclaré mardi Mme Barry Aminata Touré, citée par l’AFP... « Notre message est clair : il n’appartient pas au G8 d’élaborer des programmes et stratégies de développement pour l’Afrique. »

Les pays riches ont annoncé à la fin du sommet du G8 qu’ils vont investir 20 milliards de dollars en faveur de la sécurité alimentaire mondiale. Ne croyez surtout pas qu’il s’agit là d’une bonne nouvelle. Cette annonce est dans la logique des préoccupations des dirigeants du G8.

Depuis la crise alimentaire mondiale de 2008, les pays industrialisés ne pensent qu’à cela : investir dans les pays pauvres, spécialement en Afrique, pour leur propre sécurité alimentaire ou dans l’espoir de faire des profits juteux.

Une étude de la FAO et du Fonds international de développement agricole (FIDA) a été publiée le 25 mai 2009. Elle a pour titre :

« Accaparement des terres ou opportunité de développement ? » ... Le rapport confirme l’accroissement des transactions à grande échelle. En cinq ans, en Ethiopie, au Ghana, au Mali, à Madagascar et au Soudan, ce sont 2,5 millions d’hectares sur lesquels les investisseurs se sont rués. Et le phénomène va encore s’accentuer car les profits sont réels et juteux.

(Bamako, le 13 juillet 2009. Maurice Oudet. Président du SEDELAN, togo-presse-liberte-over-blog.com)

- Le cancer progresse dans les pays pauvres

Abidjan - Le Programme national de lutte contre le cancer veut créer un réseau de journalistes pour la lutte contre cette maladie, à l’image de celui des journalistes engagés dans la lutte contre le Sida. Pour cela, un séminaire de formation a été organisé à l'intension des professionnels des médias écrits et audio visuel, hier, à l’Institut national de la santé publique (Insp) d’Adjamé.

Selon Pr Adoubi Innocent, cancérologue, et directeur coordinateur du Programme national de lutte contre le cancer, cette maladie pourrait d’ici à 2040 dépasser de loin le Sida dans les pays pauvres. « Nous avons près de 10 millions de nouveaux cas chaque année dans le monde et 70% sont essentiellement dans les pays pauvres, où ils sont dépistés généralement à un stade très avancé, avec une mortalité qui tourne autour de 80% », a-t-il déclaré. Avant d’indiquer qu’avec le réseau, « nous allons informer de manière beaucoup plus précise, de manière beaucoup plus simple la population, afin que les gens se rendent rapidement dans les hôpitaux ». (Fraternité Matin, 23/07/09, cité par AllAfrica.com )

Europe

- Semaine de la démocratie locale.

La Semaine européenne de la démocratie locale (SEDL) qui aura lieu pour sa troisième édition du 12 au 18 octobre, dans plus de 750 villes européennes, fera partie de la contribution du congrès aux célébrations du 60e anniversaire du Conseil de l’Europe. Lors de la prochaine session plénière du congrès (13-15 octobre) à Strasbourg, un débat aura lieu sur les enjeux de la démocratie locale dans le monde et des jeunes témoigneront de leurs expériences de participation à la démocratie locale. En marge de la session se tiendra également une séance du conseil municipal des enfants de Schiltigheim (France), l’organisme le plus ancien de ce genre en France, qui fête cette année son trentième anniversaire. Les enfants discuteront des sujets à l’ordre du jour de la session du congrès

(www.coe.int/demoweek)

Monde

- Enfants vivant dans la rue.

Turquie : plus de 17 000 enfants de 7 à 15 ans subsistent dans les rues d’Ankara en faisant des petits métiers. Ils sont autant à Istanbul. Ces chiffres sont en augmentation après le tremblement de terre de 1999 qui a laissé des familles entières sans ressources ni domicile.

Chine : 10 millions d’enfants clandestins naissent chaque année en milieu rural et cela en marge du planning officiel des naissances qui n’autorise qu’un seul enfant par couple. N’étant pas déclarés, ils n’ont aucune existence légale et sont destinés à rester des marginaux toute leur vie. Ce sont eux qui viennent grossir les rangs des enfants des rues lors des flux migratoires. On compte 300 000 enfants dans les rues de Shanghai et de Guangdong. Dans l’ensemble du pays ils seraient plusieurs millions.

Russie : chaque année 60 000 enfants fuguent ... Tous vont vers les grandes villes et on estime à 800 000 le nombre d’enfants dans la rue dans toute la Fédération de Russie. France : on estime aujourd’hui à 40 000 le nombre d’enfants livrés à eux-mêmes. Chiffre en nette augmentation provoqué par les flux migratoires venant des pays de l’Est et notamment des minorités tziganes roumaines.

États-Unis : 1 850 000 enfants sont portés disparus chaque année. La majorité d’entre sont des fugueurs. 10 à 20 000 de ces enfants ne sont jamais retrouvés et deviennent, pour la plupart, des enfants des rues. A Chicago par exemple ils sont 4 à 5 000 sans abri. (Unicef, cité sur www.droits de l’enfant.com)

- Davantage de jeunes au chômage

Les projections révisées du nombre de travailleurs pauvres à travers le monde indiquent que 200 millions de travailleurs supplémentaires risquent de rejoindre les rangs des personnes qui vivent avec moins de 2 dollars par jour.

La crise frappe durement les plus jeunes. L’augmentation du nombre de chômeurs entre 2008 et 2009 devrait se situer entre 11 et plus de 17 millions. Le taux de chômage des jeunes pourrait passer d’environ 12 pour cent en 2008 à un taux situé entre 14 et 15 pour cent en 2009.

M. Somavia a mis en garde : l’expérience du passé fait craindre un décalage considérable de 4 à 5 ans en moyenne entre la reprise des marchés du travail et celle de l’économie. Il existe un risque que la crise mondiale de l’emploi «persiste» pendant plusieurs années. (www.ilo.org).

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