Tempête sur les caravanes

Véronique Davienne

Citer cet article

Référence électronique

Véronique Davienne, « Tempête sur les caravanes », Revue Quart Monde [En ligne], 133 | 1989/4, mis en ligne le 05 mai 1990, consulté le 20 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/4166

Quand la tempête souffle au point de tuer et de causer des milliards de dégâts matériels comme ce fut dernièrement le cas en Europe occidentale, qu’advient-il des familles habitant en caravanes par choix ou par obligation, faute d’avoir trouvé un autre logement ?

Dans le Val-d’Oise, par exemple, nombre de familles ont souffert de la violence du vent. Des caravanes ont été écrasées par les arbres ou renversées, obligeant leurs occupants à trouver refuge chez des voisins, eux aussi en caravanes. En voyant les arbres arrachés, des familles se sont entraidées pour tracter les caravanes en plein champ, où le vent tourbillonnait davantage encore. Tout un groupe familial a dû partir pour une autre commune où les caravanes seraient à l’abri du vent. Tôles et planches projetées n’importe où étaient une menace constante pour les habitants.

La tempête a rendu aussi plus difficile la vie quotidienne, bien des abris et des cabanes servant de cuisine ayant été endommagés.

Insécurité. Peur. Terreur parfois. Nuits sans sommeil. Et certains enfants n’ont pas participé à une sortie prévue avec la bibliothèque de rue : dans la tourmente, les familles tenaient à rester ensemble, en se serrant très fort.

Véronique Davienne

Articles du même auteur

CC BY-NC-ND