Messages du 17 octobre 1987

Rédaction de la Revue Quart Monde

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Rédaction de la Revue Quart Monde, « Messages du 17 octobre 1987 », Revue Quart Monde [Online], 125 | 1987/4, Online since 05 May 1988, connection on 28 March 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/4324

Monsieur Javier Perez De Cuellar, Secrétaire Général des Nations Unies

Je tiens à adresser tous mes vœux de succès au rassemblement des Défenseurs des Droits de l’Homme en formulant l’espoir que votre réunion incite la communauté internationale à redoubler d’efforts pour promouvoir et protéger les Droits de l’Homme dans toutes les régions du monde.

Parmi les thèmes majeurs de votre rassemblement figurent l’interdépendance et l’indivisibilité des Droits de l’Homme, la corrélation existant entre les divers combats menés pour la défense des Droits de l’Homme particuliers et la détresse trop souvent ignorée des plus pauvres d’entre les pauvres. Ce sont là des thèmes qui intéressent au plus haut point l’organisation des Nations Unies.

Dès l’origine, l’Organisation Mondiale a constaté l’indivisibilité et l’interdépendance de tous les Droits de l’Homme. Dans le préambule de la Charte, les peuples des Nations Unies se sont déclarés résolus « à favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande », faisant ainsi des divers aspects des Droits de l’Homme un tout qui consiste en la reconnaissance et en la protection de la dignité inhérente à la personne humaine.

Au cours des dix dernières années, les activités conduites par l’Organisation des Nations Unies pour assurer la promotion et le respect des Droits de l’Homme ont connu un développement remarquable. En même temps, nous sommes devenus de plus en plus conscients de la réalité de l’interdépendance et de l’indivisibilité des Droits de l’Homme. Nous savons aujourd’hui que le progrès doit être recherché sur tous les fronts et qu’on ne peut faire passer tel aspect de la dignité fondamentale de l’homme avant tel autre.

Nous nous sommes également rendu compte que l’effort entrepris pour promouvoir les Droits de l’Homme dans un secteur donné a un effet bénéfique dans d’autres, aussi distincts qu’ils aient pu paraître de prime abord.

Avec le temps, nous avons commencé à mieux mesurer la détresse des plus pauvres d’entre nous, que ce soit dans les sociétés développées ou dans le monde en développement. La pauvreté endémique et son impitoyable engrenage privent les plus démunis non seulement des moyens d’existence les plus essentiels, tels que la nourriture, le logement et les soins, mais aussi des biens intellectuels, culturels et spirituels, comme l’éducation, qui sont tout aussi indispensables à l’épanouissement de l’homme. De plus, l’indigence peut rendre illusoires les droits au respect de l’intégrité physique, à l’égale protection de la loi et à la participation aux décisions de la communauté, énoncés dans les droits civiques et politiques.

Enfin, la misère profonde, qui côtoie souvent l’abondance, peut condamner les générations futures, dès avant leur venue au monde, à la même existence marginale et déshumanisée.

La solution, pour autant que nous puissions la détenir, consiste à favoriser la jouissance de tous les Droits de l’Homme sans exception et, en particulier, du droit de chacun à prendre part aux décisions qui l’intéressent, lui, sa famille et la communauté dans laquelle il vit.

Pour conclure, je voudrais donc exprimer encore une fois l’espoir que votre rassemblement marque un nouveau pas en avant dans notre marche vers l’objectif de progrès économique et social, dans le respect de la liberté et de la dignité de tous, que s’est fixé la communauté internationale.

Monsieur James Grant, Directeur Général de l’UNICEF

C’est avec une grande joie que je m’associe aux nombreuses personnes qui célèbrent avec vous le trentième anniversaire du Mouvement ATD Quart Monde.

C’est un mouvement vraiment remarquable, se centrant sur les problèmes des plus pauvres, nous rappelant qu’ils existent dans les sociétés dites riches et développées, aussi bien que dans les sociétés les plus pauvres du monde.

Les membres de l’UNICEF ont travaillé en étroite union avec les vôtres dans des pays tels que le Burkina Faso, Haïti, le Guatemala. Dans le même temps, nous avons admiré le travail de vos collègues dans des lieux analogues à New York où se situe le centre de l’UNICEF.

Le père Joseph est une figure remarquable pour nous tous. Il résume ce que les individus engagés peuvent faire, l’ampleur du changement que peuvent provoquer quelques personnes.

L’UNICEF, dans ses efforts pour faire face aux problèmes de la grande majorité, gagne à ce qu’on lui rappelle périodiquement, invariablement, qu’un groupe au bas de l’échelle, les plus pauvres des pauvres, ont vraiment besoin d’une attention spéciale.

C’est particulièrement vrai dans ces années 80 où la crise économique globale combinée à la sécheresse et à la guerre ont apporté la détresse à beaucoup de gens qui, précédemment, s’en sortaient peut-être mieux. Nous sommes donc d’autant plus heureux des progrès faits à propos de la Convention des droits de l’enfant. Cette Convention, dont nous espérons que le projet sera achevé au début 1989, devrait être examinée par la Commission économique et sociale (ECOSOC) et par l’Assemblée générale la même année.

Elle devrait procurer un puissant et nouveau soutien à ceux qui, dans le Mouvement ATD Quart Monde, ont été pionniers, et souvent des pionniers tellement seuls dans leur aide à ceux qui en ont le plus grand besoin.

Alors laissez-moi, comme je le disais au début, vous féliciter d’être ce groupe remarquable de gens engagés à faire du monde un lieu où il fait meilleur vivre pour ceux qui sont les plus vulnérables, qui sont dans le plus grand besoin. L’UNICEF a ressenti comme un privilège de s’allier à vous dans tant de causes communes.

Bonne chance pour les années à venir.

Madame Corazon Aquino, Présidente de la République des Philippines

Il y a de nombreuses années, un homme disait : « Aime ton prochain comme toi-même » et « La Charité ne fait pas de tort au prochain. » Peut-être est-ce ainsi qu’est né le mouvement des Droits de l’Homme tel que nous le connaissons aujourd’hui. Mais même en ce temps là, ce n’était pas un commandement auquel il était facile d’adhérer. L’auteur lui-même souffrit de la haine et de la violence qui n’a cessé de questionner, de ravager et de diviser les communautés d’âge en âge.

Aux Philippines, nous avons connu une période de paix et nous avons réaffirmé un temps notre fraternité. Pourtant, dix-huit mois plus tard, nous sommes sans cesse violemment défiés par les forces de droite et de gauche. Malgré cela, nous espérons, nous persévérons et nous aboutirons, si Dieu le veut, dans notre quête de l’unité et de la paix, parce que c’est ainsi que nous avons commencé notre chemin vers une nouvelle identité nationale.

Dans notre pays nous avons un dicton : « Ceux qui perdent leurs origines de vue oublieront leur destination. »

Le troisième président des Philippines, le Président Ramon Magsaysai, en voyant que la grande majorité des Philippins étaient frappés par la pauvreté, a voulu immédiatement leur assurer un minimum qui leur était dû. « Ceux qui possèdent moins dans la vie » disait-il, « doivent posséder plus dans les lois. »

Aujourd’hui, nos ressources restent faibles et maigrement réparties entre nous. Mais nous avons restauré notre système judiciaire et nous avons voté une constitution qui définit et qui défend les droits de tous les Philippins. Dix-neuf sections de ce document fondent nos principes de la justice sociale et des Droits de l’Homme. Les forces modérées de notre pays ont été victimes des actions des extrémistes mais l’engagement de notre gouvernement d’adhérer à ces Droits de l’Homme reste fidèle aux idéaux de notre révolution populaire.

Je n’ai pas de réponse définitive pour endiguer les vagues d’exploitation, de destruction et d’oppression qui périodiquement s’abattent sur un si grand nombre de sociétés à travers le monde. Je sais seulement que les hommes ont aussi une aspiration à la paix et à la fraternité parce que je l’ai observé chez mon mari pendant les dernières années de sa vie, à une brève mais brillante période de l’histoire de notre nation et je le vois aujourd’hui dans ce rassemblement international d’hommes engagés pour la promotion et la protection des Droits de l’Homme.

« Qui dois-je être pour mon prochain ? » demandait quelqu’un à l’auteur du commandement cité plus haut. Concluant une parabole il a répondu : « L’homme de bonté et de compassion. » Le monde que nous rêvons d’habiter sera créé par de tels hommes. Beaucoup d’entre vous, j’en suis sûre, en seront. Merci !

Monsieur Francis Blanchard, Directeur du Bureau International du Travail (BIT)

Depuis trente ans, le Mouvement International Quart Monde nous interpelle sur le sort des plus démunis dans nos sociétés. La lutte pour éliminer la pauvreté que le père Joseph Wresinski et son équipe ont entreprise s’inscrit dans la même perspective que celle menée par l’Organisation Internationale du Travail depuis sa création.

L’action de l’OIT se fonde sur deux convictions :

- d’une part, qu’une paix durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale et que

- d’autre part, la pauvreté, où qu’elle existe, constitue un danger pour la prospérité de tous.

La convergence de vue et d’action entre le Mouvement ATD Quart Monde et le Bureau International du Travail nous la retrouvons dans votre devise « Justice au cœur ». Cette devise unit profondément les familles du Quart Monde aux institutions nationales de nombreux pays et aux organisations internationales, au nom d’une même combat : le respect de la dignité de tout homme.

Dans cette lutte commune, vous savez que le BIT ne se résigne pas à la fatalité de la pauvreté dans le monde.

Avec vous, auprès de vous, avec les gouvernements, les entreprises, les travailleurs, nous nous battons pour que chaque homme, chaque femme et en particulier les plus déshérités aient accès à un emploi rémunéré, bénéficient de conditions de vie et de travail décentes. Nous nous battons pour donner aux jeunes la formation nécessaire pour leur entrée dans la vie active.

En vous apportant ce salut de l’Organisation Internationale du Travail, je tiens à vous assurer de son appui sans faille. Elle sait pouvoir compter sur vous qui témoignez pour la justice contre l’exploitation, pour la solidarité contre l’égoïsme, pour la dignité des hommes et enfin pour la liberté.

Madame Coretta Scott King, Atlanta, USA

Bien que je ne puisse être avec vous, en personne, je tiens à vous transmettre mes salutations et mes félicitations les plus chaleureuses, à vous tous, hommes et femmes de bonne volonté qui êtes réunis à Paris pour célébrer les trente ans du Mouvement ATD Quart Monde.

Je suis fière d’être à vos côtés dans votre lutte contre la pauvreté et les privations qui sévissent à travers le monde. Depuis trop longtemps, les ressources sont gaspillées en dépenses militaires, au lieu de répondre aux besoins urgents de tous ceux qui vivent dans la grande pauvreté. Par exemple, la moitié des dépenses mondiales d’armement d’une journée suffirait pour vacciner tous les enfants du monde.

En ce jour, nous commémorons nos frères, nos sœurs, ces millions et millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui, sur chaque continent, ont souffert, et sont morts de pauvreté et de privations.

Nous affirmons que celles-ci ne sont pas inévitables, dans notre monde moderne. Elles résultent de l’action des hommes et peuvent être rectifiées seulement par leur effort.

Il nous faut d’urgence créer un sentiment de responsabilité globale pour détruire la misère, Martin Luther King a dit : « En vérité, toute vie est interdépendante. L’agonie des pauvres appauvrit les riches, l’avancée des pauvres enrichit les riches. Car ce qui affecte directement les uns a des effets indirects sur tous les autres. »

Engageons-nous fermement à mettre un terme à toutes ces souffrances inutiles. Peuples de toutes races, de toutes religions, de toutes nations, bâtissons une solidarité sans faille, lançons-nous sans réserve dans la lutte contre la pauvreté, contre la faim, contre l’errance. Engageons nos cœurs et nos mains pour construire un monde nouveau, un monde où chaque enfant reçoit ce dont il a besoin pour grandir et s’épanouir, un monde où chaque être humain peut nourrir, vêtir et abriter son corps, instruire, cultiver son esprit et vivre dans la dignité.

Animés d’une telle conviction et d’un tel esprit, ensemble nous réussirons.

Monsieur François Mitterrand, Président de la République Française

La pauvreté n’est pas une fatalité : voici trente années qu’ATD Quart Monde se bat pour cette idée. Je partage cette conviction, la seule qui conduise à la volonté d’agir pour que nul ne soit privé de liberté en raison de son dénuement.

Assurer à chacun un minimum de ressources lui permettant d’accéder à l’instruction, au logement, à la santé, au travail ou à la formation, et de préserver l’intégrité de sa vie familiale, voilà la condition du respect du droit fondamental à vivre sans être humilié.

Car les droits économiques, sociaux et culturels sont indivisibles des droits civils et politiques. La lutte contre la misère fait partie de la lutte pour les Droits de l’Homme. Rien ne justifie, dans un pays comme le France, l’existence d’un Quart Monde, pauvre et illettré de génération en génération.

L’hiver approche, et avec lui redouble l’angoisse de plusieurs centaines de milliers de familles. L’appel que vous lancez aujourd’hui, Place des Droits de l’Homme, correspond à une urgence. Je souhaite que vous soyez entendus par tous ceux qui peuvent contribuer à votre action.

Monsieur Abdou Diouf, Président de la République du Sénégal

À l’occasion du rassemblement des défenseurs des Droits de l’Homme, je voudrais vous expliquer ma conviction profonde que notre combat pour le développement, ici, en Afrique et singulièrement au Sahel où la vie est si difficile pour tant d’hommes et de femmes, rejoint notre propre combat pour la défense des Droits de l’Homme.

La finalité ultime du développement ne peut être que l’Homme, son mieux vivre et son épanouissement, collectif et individuel. Dans le même temps, aussi dur que soit le chemin, aucune difficulté ne justifie que soit méconnue, dans l’organisation politique et sociale, comme dans l’action quotidienne, l’éminente dignité de l’être humain ; nous avons l’habitude, nous Sénégalais, de dire que l’Homme est le remède de l’Homme.

Par-là même, nous proclamons notre confiance en la ressource humaine pour résoudre nos énormes problèmes. Il me semble que c’est aussi le sens de votre action inlassable en faveur des membres les plus défavorisés des sociétés dites développées.

Je souhaite à votre rassemblement un grand succès et vous demande instamment de me considérer comme présent à vos côtés.

Monsieur Philippe Seguin, Ministre Français des Affaires Sociales et de l’Emploi

En associant deux grands combats : le combat contre la misère et le combat pour les Droits de l’Homme, vous donnez sa véritable dimension au plus grand défi que nous ayons à relever dans les années, les semaines, les jours qui viennent : celui de la pauvreté et de l’exclusion.

Voilà en effet que nos yeux commencent à s’ouvrir.

L’opulence des années de croissance a constitué longtemps le plus illusoire des paravents et le plus commode des alibis.

Nous produisions tant de richesses – et chaque année davantage – que, pensions-nous, fatalement chacun finirait par en avoir une part. Au point que nous estimions inutile de nous demander si chacun en aurait bien sa part.

Ces certitudes ont été balayées par ce que nous appelons la crise.

Est venu le temps d’un monde dur. Un monde dans lequel aux facteurs traditionnels de la pauvreté et de la précarité est venu s’ajouter un monde du travail toujours plus sélectif et exigeant, dont les rangs des exclus ne cessent de grossir.

Et voilà que le progrès technologique, dont nous pouvions penser qu’il donnerait à chacun les moyens de la dignité et de l’épanouissement, nous conduit, imperceptiblement, à une société qui serait pire encore que celle d’hier où la machine broyait les hommes…

C’est que nous nous sommes largement trompés sur la nature de la crise.

Cette crise n’est pas qu’une crise économique. Elle est aussi, elle est probablement surtout une crise culturelle et sociale.

Nous portons la responsabilité pleine et entière du décalage formidable qui existe et qui s’accroît entre l’évolution des technologies et la capacité d’adaptation du corps social..

Qui saura un jour dire haut et clair qu’aujourd’hui le critère de la pauvreté, le critère de l’aliénation ne tient plus à la situation par rapport aux moyens de production, mais aux capacités d’accès à la culture, en tant que connaissance, en tant que formation, en tant que possibilité de compréhension et de maîtrise par chacun de son environnement..

Vous qui êtes ici rassemblés, autour du père Wresinski, vous avez été parmi les premiers à alerter l’opinion et les pouvoirs publics sur les réalités qu’ils se dissimulaient…

Vous avez dit, répété, crié qu’il n’y avait pas de fatalité à la misère.

La route est tracée.

Il faut prévenir, par des réponses concrètes et rapides, plutôt qu’être contraints demain de trouver dans la précipitation, des remèdes incertains.

Ensemble, Etat, collectivités locales, partenaires sociaux, associations, nous devons jeter les bases d’une société plus solidaire :

- en diversifiant, obstinément, les conditions d’accès à l’activité, gage du revenu minimum, mais aussi clé de la dignité, personnelle et sociale, c’est là un enjeu fondamental. La croissance n’aurait pas réponse à tout. Il faut le dire, le répéter…

- en créant, progressivement, pour l’éducation et la formation, les conditions d’une véritable égalité des chances ;

- en parachevant ce qu’à commencé Simone Veil concernant l’accès aux soins et la protection sociale des plus démunis ;

- en renforçant les plans d’urgence pour le logement ;

- en travaillant avec les associations et la Communauté Européenne pour qu’à tout le moins, et pour commencer, plus personne n’ait faim ni froid dans ce pays…

Et puis, il faut nous dire, il faut dire, partout et toujours que la solidarité ne se divise pas.

Là est probablement l’essentiel du message d’ATD Quart Monde.

Parce que, quels que soient les principes sur lesquels on entend fonder la solidarité - préoccupation morale, religieuse, philosophique ou simple souci d’éviter le trouble qui naît de l’inégalité sociale - elle ne saurait être sélective.

Il n’y aura jamais de lutte réelle contre la pauvreté intérieure si elle ne s’accompagne d’en effort vrai à l’extérieur… Et dans ce simple constat, qui ne voit les devoirs tout particuliers que nous avons vis-à-vis de ceux qui ont choisi notre pays comme un refuge contre les atteintes de la pauvreté et de la tyrannie ?

Voilà donc la vraie question qui résume tous nos devoirs : saurons-nous être dignes de l’image qu’ils s’étaient faits de nous ?

Une personne de Belgique

En l’honneur d’une jeune femme de 22 ans, morte cette semaine, victime d’un incendie du mauvais logement où elle avait emménagé deux jours plus tôt.

Et en l’honneur de toutes les mamans enlevées comme elle à leurs enfants, du fait de la misère.

(Message écrit au cours de la journée)

Un permanent du Mouvement ATD Quart Monde aux Etats-Unis

Je me souviens de Monsieur Carthens qui me demandait sans cesse : « Tu connaîtrais pas quelqu’un qui aurait besoin d’un menuisier ? ». Pendant des années, il s’est démené pour travailler et pour être utile. Finalement, il est mort en essayant de sauver le fils de son ami qui était en train de se noyer.

(Message envoyé pour cette journée)

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