Rire pour mieux savoir au 18ème siècle

Arlette Farge

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Arlette Farge, « Rire pour mieux savoir au 18ème siècle », Revue Quart Monde [En ligne], 227 | 2013/3, mis en ligne le 05 février 2014, consulté le 26 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/5673

Le texte qui suit est celui de la communication faite par Arlette Farge lors de la rencontre internationale et interdisciplinaire Le forum Le Monde Le Mans en 2010 sur le thème Pourquoi rire.

Index de mots-clés

Histoire, Mémoire, Rire

Rire, pleurer : ce sont deux soubresauts du corps qui emmènent à la fois vers un non-langage et un hyper-langage. Les larmes révèlent ce qui se tait de l’homme comme de la femme, ce qui s’écoule de ce qui ne peut se dire. Par contre, le rire a la brutalité des éclats qui mettent le cœur en joie et, par sa contagion sur autrui, apporte le partage en évidence. Le rire comme le cri, le sanglot sont des passions de l’âme que le corps exhale et dissémine autour de lui. Les éclats de rire offrent une multiplicité de visages et provoquent de multiples réactions : il est des rires polis, d’autres grinçants, quelques-uns s’avèrent timides tandis que certains manifestent seulement l’expression d’un ajustement possible avec l’autre. Dans les groupes sociaux, le rire est soit explosion de connivence, soit désir plus ou moins nerveux d’affronter de façon moqueuse soit une partie du groupe auquel on appartient, soit une autre classe sociale (les pauvres au 18ème siècle s’esbaudissent souvent des couches les plus aisées ; réciproquement, les aristocrates et les libertins se gaussent des miséreux en certaines occasions).

Rire et histoire

Le rire qui vient du corps n’est pas une voix, ni une énonciation, c’est un geste comprenant de nombreux codes et une infinité de significations. C’est en ce sens qu’il a une histoire ou tout du moins qu’il s’inscrit dans une forme spécifique d’« adhésion-non-adhésion » envers la société qui l’accueille. Époque après époque, le rire a ses symboles, ses usages particuliers, ses instances (carnaval, associations du rire, fêtes saintes ou chômées), ses interdits donc ses transgressions. Il s’adapte ou plutôt réagit avec rapidité aux situations sociales et familiales, et lorsqu’il « dépasse les bornes » dit-on, le voici sur les rivages de l’obscénité.

D’autre part, rire face à l’autre est toujours audacieux : soit il s’agit de plaisir, soit il s’agit de moquerie. Or le rire est une éclaboussure qui, normalement, et notamment au 18ème  siècle, se doit de laisser place à autrui. C’est aussi une béance de la bouche, et ce geste - on le sait - , c’est-à-dire la bouche ouverte, peut vite devenir une inconvenance. Cette dernière pèse surtout sur les femmes que leurs cascades de rires, appelées péjorativement « gloussements », tirent souvent vers une sorte d’animalité, voire une sexualité trop montrée. La bouche ouverte de la femme et son rire à pleine gorge sont reçus par les sociétés du 18ème siècle comme des outrances qui rendent la femme « trop femme », excessive dans son désir.

Il n’est guère simple de retrouver dans les archives de police ou dans les chroniques et mémoires des traces d’un rire quotidien. On peut déjà être guidé par la certitude suivante : la société populaire du 18ème siècle est une société essentiellement orale qui, étant très majoritairement illettrée, s’exprime par la voix et le geste. Espace de fortune et d’infortune, le corps des moins aisés est leur bien le plus précieux. Vivant la plupart du temps dans l’espace public, leurs manières d’être, d’exister ensemble, leurs éclats de rire ou d’indignation exposent de fait une corporéité et une forte sensualité, toujours remarquée par les chroniqueurs1 et mémorialistes, souvent crainte par les autorités ecclésiales ou monarchiques. Car ces explosions de rire facilitées par l’intensité des échanges oraux et l’absence de culture écrite sont aussi des façons de réagir aux événements, aux annonces de nouvelles, aux situations de toutes sortes rencontrées chaque jour2.

L’expérience de la quotidienneté, forcément construite socialement et politiquement multiplie les occasions de dessiner avec autrui des perceptions sensorielles, tel le rire, moyen de communication. Rythmant la vie du dehors, le rire est un mode d’échange : il faut imaginer la population urbaine aux rues emplies de petits marchands, d’artisans et ouvriers, de colporteurs, de blanchisseuses et des innombrables travailleurs des bords de Seine. Sans compter les soldats, les femmes de petite vie, les sergents du guet et de la garde, les gardiens de promenades, comme Federici aux Champs-Élysées, les mendiants aussi. C’est un monde de rencontre et d’échanges et le rire rythme la quotidienneté, organisant peu ou prou des formes de communauté sociale plus ou moins éphémères. En-dehors de ces types de rire si fréquents existent d’autres formes : il s’agit des rires collectifs qui ciblent une situation particulière subie par toutes et tous et qui peuvent détenir, peu ou prou, une signification  politique. Les rieurs et moqueurs sont ceux qui, parfois, s’attaquent aux formes incarnées du pouvoir. Les gestes, attitudes, décisions de la monarchie et des gouvernants provoquent des rires de défense ou d’indignation, des boutades violentes affrontant la légitimité royale. De même lorsque surviennent de petites rébellions, des grèves, des enchérissements du prix des blés et du pain, la population est prévenue par affichage (il y a toujours quelqu’un de plus lettré qu’un autre qui lit à la foule massée, les nouvelles du jour affichées sur les maisons des commissaires). Vite rassemblée, elle dénigre, se gausse et, de charades en charades, elle mêle l’esprit de rébellion et les rires salvateurs.

Rire au 18ème siècle est une culture, comme l’explique dans son livre Antoine de Baecque3, une culture qui touche toutes les couches sociales, notamment les aristocrates et les libertins qui en disposent de façon très érudite pour maintenir à distance leurs adversaires ou leurs rivaux. C’est une culture aussi pour les couches populaires qui s’en servent à la fois naturellement et politiquement. Le rire populaire est peu apprécié des couches aisées tant il est décrit à satiété comme grossier, vulgaire, populacier4, primaire ou instinctif, sorte d’éclat du corps incontrôlé et animal dont on n’attend aucune signification. Or le rire populaire est tout d’abord franchise, curiosité, puis moyen d’affranchissement et de liberté. Il permet à la fois une communauté de présences et une grande distance par rapport à ce qui survient de tous côtés. Pour lutter, construire une relative autonomie, se déprendre de soi, le rieur populaire dit ce qui lui est insupportable ; il tente de se défaire des situations, de créer un écart avec ce qu’il subit ; il prend souffle et, dans l’effervescence, il lâche le rire qui libère des tensions trop graves ou des événements publics et politiques trop douloureux. Cela ne veut pas dire que le rire soit forcément oppositionnel, contestataire et révolté. Il s’impose aussi dans le grain des jours, à travers la promiscuité constante des corps et la porosité sociale. En outre, la consternation parfois provoque le rire afin de ne point se laisser envahir. Dans des vies précaires, le rire devient une façon de s’approprier et la misère ambiante et le futur espéré.

Le rire au cabaret, à la taverne

Partager « le pot et le vin » entre hommes et femmes : la taverne provoque les rires. Dans ce lieu, le corps prend ses aises après l’effort, se déride par le boire et le manger à la sortie des ateliers ou au moment des pauses faites par les marchands ambulants, porteurs d’eau, etc. Ici, le rire est fort, exclamatif, et signifie le consentement joyeux aux situations qu’offre le cabaret. Puisque les femmes y sont présentes, le rire cimente (ou défait) les relations hommes-femmes. Sous l’effet du repos et de la boisson fusent ce que l’on appelle à l’époque des « agaceries », c’est-à-dire plaisanteries rieuses adressées aux femmes par les hommes. C’est le badinage rieur si présent au siècle des Lumières. Lui aussi possède ses codes, et on ne rit ni ne badine tout à fait impunément. Jeu ordinaire, le badinage ne souffre pas le dérapage car de lui à l’indécence, il n’y a qu’un pas. En 1765, Murette est coiffeuse, elle est, disent les archives de police, « d’une humeur gaie et badine, vive et libre en propos5 ». Elle aime rire avec un de ses voisins, Carlot, maître chandelier. À la taverne, ils plaisantent chaque jour : « Tous leurs lazzis ne tombaient que sur des choses indifférentes et avaient pour principe la risée. » Ce jour-là, Murette se fait moquer par Carlot pour son patois. Vexée, elle répond aigrement « qu’en riant il faut tout de même badiner avec modération ». Les voici aux mains très rapidement, les insultes volent comme les coups : il faudra les séparer et c’est Carlot, le « faiseur de rires », qui porte plainte pour coups et blessures6. Ce qui signifie, sans doute, qu’il n’a pas compris que sur certaines choses, il ne fallait pas rire. Pourquoi le patois ? Parce qu’en cette deuxième moitié avancée du 18ème siècle, la culture avançant, les patois deviennent de vrais sujets entre les individus et de vrais « objets politiques » pour les philosophes des Lumières qui réfléchissent déjà à l’unité linguistique de la nation. Bel exemple, donc, de « mauvais » rire…

Dans les cabarets, comme ailleurs, règne l’ivresse, phénomène fondamental du 18ème siècle. Celle-ci entraîne les rires et les excès : ces formes de vocalisations enivrées, amplifiées, tumultueuses suscitent constamment de nombreux commentaires de la part des élites et des chroniqueurs. L’ivresse, rieuse, moqueuse, déblatérante, est crainte : elle représente les lieux populaires des cabarets, antres béants où se multiplient les excès, allant jusqu’à la débauche. Les peintres et graveurs de l’époque ont aimé représenter ces scènes autour de tables où l’homme tient la servante d’une main, bouche rieuse, et, de l’autre, porte sa chopine au plus haut.

L’ivresse et le rire qui l’accompagnent sont un sujet à part entière, non encore étudiés par les historiens. La chose surprenante, en effet, est que, face au commissaire de police, aux juges pendant les interrogatoires, l’homme qui se déclare ivre et qui se dit, du même coup, non responsable de ses propos et de ses actes, bénéficie de beaucoup d’indulgence. Les circonstances atténuantes n’existent évidemment pas à l’époque, mais les rires vindicateurs et grossiers dus à l’alcool n’entraînent pas de peines très graves. Il semble que le scénario habituel soit le suivant : on entre au cabaret, on mange, on boit, on plaisante, on devient ivre tandis que certains propos hilarants deviennent blessants. Sans doute parce que l’homme ou la femme alcoolique sont reconnus comme non-maîtres de leurs propos, leurs tempêtes de quolibets et de rires démesurés sont considérées comme normales. Même lorsque les débordements sont intenses (blasphèmes, attaques contre le roi, le pape, sacrilèges), quelque chose retient les juges de trop punir puisque l’ivresse est présente.

On peut réfléchir : ces rires excessifs dépassant la mesure montrent peut-être la « vérité » ou la « conviction » de ce que l’homme sobre garde en secret, retient par-devers lui. L’ivresse a ouvert inconsidérément les portes du for intérieur, le rire survenu en est une échappée.

Dans la taverne existe aussi le rire, à gorge roucoulée, des femmes, entre bouches ouvertes et lèvres tout juste séparées. Pour comprendre le rire et le sourire entre les femmes populaires du 18ème siècle, il faut connaître leur rôle social et politique. Les femmes sont souvent les garantes de l’honneur familial. Elles ne peuvent « s’esbaudir », par contre elles peuvent sourire et rire entre discrétion et bonheur de séduire et d’être séduites, surtout lorsqu’elles sont jeunes, c’est-à-dire filles non mariées ou « juste femmes ». Les relations entre le monde masculin et le monde féminin ont ceci de particulier qu’elles révèlent une certaine « aisance7 » entre les sexes. Par ailleurs, puisque les femmes travaillent comme les hommes et habitent de la même façon l’espace public, le rire qui se délivre entre elles provoque une véritable intimidation vis-à-vis des hommes. « Dispute de femmes vaut qu’on s’y désintéresse », « Rires entre elles  doit se laisser de côté » : les proverbes disent ce que ressent la population masculine face à tout ce qu’elle considère comme excès du corps féminin.

Rire dehors, dans les espaces publics. Être ou non une population rieuse ?

L. S. Mercier, en 1782, dans son Tableau de Paris8, se plaint. Il fait remarquer qu’auparavant (c’est-à-dire en 1722), on riait davantage, et il juge triste cette différence de situation : « On ne trouve plus cette gaîté rieuse qui caractérisait les Parisiens. Leur visage n’est plus aussi riant ; on ne se réjouit même plus en compagnie ; on est distrait, certes, mais jamais rieur, ni heureux. » Du reste, la charade, pour un temps, a remplacé le calembour9, tandis que les pamphlets prennent de l’importance ainsi que les satires. Or ce sont des textes écrits.

Pourtant, à travers les archives de police concernant les classes populaires, on s’aperçoit qu’une des formes de l’intelligence populaire passe par les moqueries et les rires. Rire alors, c’est prendre un biais ; une sorte de diagonale, plus ou moins lourde et légère, pour construire de la connivence avec l’autre et se dégager de ce qui pèse (événements domestiques ou politiques).

Si survient l’émeute, le rire est-il présent ? Beaucoup d’émeutes traversent le siècle (1720, 1740, 175010, 1775), toutes violentes et lourdes ; on peut alors se demander que devient le rire en ces circonstances alarmantes ? Il n’est pas vraiment simple de le savoir, même dans les documents les plus intimes. En tout cas, en 1775, au moment de la guerre des Farines (grand soulèvement contre la hausse des prix des blés), si l’on lit avec attention tous les procès-verbaux de police et d’arrestations, on peut apercevoir des moments où la foule, appelée par certaines personnes à se soulever et à piller les boulangeries, manifeste beaucoup d’humour. Mais l’humour est-il un rire ?

Quoi qu’il en soit, en cette année très bouleversée, une femme du peuple, qui semblait avoir beaucoup d’influence sur la foule, se fit appeler « la Princesse » (sorte d’inversion rieuse face à la hiérarchie aristocratique) et eut la faveur de toutes et tous qui, à la fois, la suivirent, l’estimèrent et la moquèrent puisqu’elle prenait un rôle d’homme. C’était « le monde à l’envers », et le bonheur d’en rire et de pouvoir le suivre grâce à cette femme charismatique.

Tout bonnement rire

Ici, ce sont les mille et un spectacles de la rue qui font sourire et rire : les montreurs d’ours sur le Pont-Neuf, les théâtres sur les boulevards, les faiseurs de surprises dans les rues. Ainsi, en 1729, un homme annonça qu’en mai, il traverserait la Seine au moyen de sabots élastiques. Il afficha dans tous les endroits parisiens possibles une annonce pour que vienne près du Pont-Neuf un maximum de foule. Elle arriva, fidèle au rendez-vous (comme à tant d’autres rendez-vous) : l’homme enfila ses sabots élastiques, déclara avec fierté qu’il allait marcher sur l’eau, tel le Christ, et s’avança vers la rivière. Deux pas suffirent : il s’enfonça dans l’eau sans réussir son projet, sous les rires déployés d’une foule qui ne se mit pas en colère car elle était déjà heureuse du spectacle prévu. L’échec n’amoindrit pas son enthousiasme.

Conclure ?

On l’aura compris, traquer le rire quotidien sous toutes ses formes dans les milieux populaires à travers les archives judiciaires est chose particulièrement difficile, même si de nombreuses figures rieuses s’y dessinent. On comprend que le rire est souvent moyen de mieux savoir, appropriation d’objets sociaux et politiques qui dominent et révoltent, forme de dérision face au manque, parfois au désespoir. C’est parfois une forme d’acquiescement joyeux à une sorte de connivence de l’entre-soi, une temporalité particulière où l’oubli du politique laisse place au « bonheur » de l’aventure humaine et des relations intimes (familiales ou amoureuses). Inventer une position nouvelle (l’émeute), s’aventurer, sont aussi des moments très particuliers où le rire devient nécessaire afin de ne point avoir peur. Rire, c’est entraîner autrui vers un partage qui n’a de compte à rendre à personne s’il n’est pas public, ce qui n’est pas si simple au 18ème…

On peut avancer que dans les classes populaires, le rire, même stigmatisé par les élites, est « chose à soi » puisqu’on ne détient rien, si ce n’est son corps, sa voix et les éclats de son corps. Mouvement de l’âme, le rire est une émotion qui n’appartient qu’à soi, un désir d’exister, même si, par ailleurs, des autorités s’octroient de le contraindre.

1 Louis-Sébastien Mercier, Tableau de Paris, 2 vol., Éd. Mercure de France, 1994.
2 Arlette Farge, Effusions et tourments. Le récit des corps. Histoire du peuple au XVIIIe siècle, Éd. Odile Jacob, 2007, Introduction.
3 Antoine de Baecque, Les Éclats du rire. La culture des rieurs au XVIIIe siècle, Éd. Calmann-Lévy, 2000.
4 Siméon-Prosper Hardy, Mes loisirs, ms à la Bibliothèque Nationale.
5 Archives Nationales, série Y, Y 9705, 22 janvier 1765.
6 Idem.
7 Cf. Cécile Dauphin, Arlette Farge, Séduction et Sociétés, approches historiques, Éd. du Seuil, 2001 ; Arlette Farge, « Jeu des esprits et des corps 
8 L. S. Mercier, op. cit.
9 Qui retrouvera ses formes avant la Révolution de 1789.
10 Arlette Farge, Jacques Revel, Les Logiques de la foule, l’émeute de 1750, Éd. Hachette, 1987.
1 Louis-Sébastien Mercier, Tableau de Paris, 2 vol., Éd. Mercure de France, 1994.
2 Arlette Farge, Effusions et tourments. Le récit des corps. Histoire du peuple au XVIIIe siècle, Éd. Odile Jacob, 2007, Introduction.
3 Antoine de Baecque, Les Éclats du rire. La culture des rieurs au XVIIIe siècle, Éd. Calmann-Lévy, 2000.
4 Siméon-Prosper Hardy, Mes loisirs, ms à la Bibliothèque Nationale.
5 Archives Nationales, série Y, Y 9705, 22 janvier 1765.
6 Idem.
7 Cf. Cécile Dauphin, Arlette Farge, Séduction et Sociétés, approches historiques, Éd. du Seuil, 2001 ; Arlette Farge, « Jeu des esprits et des corps », p. 70-88.
8 L. S. Mercier, op. cit.
9 Qui retrouvera ses formes avant la Révolution de 1789.
10 Arlette Farge, Jacques Revel, Les Logiques de la foule, l’émeute de 1750, Éd. Hachette, 1987.

Arlette Farge

Arlette Farge est historienne, directrice de recherche au CNRS. Elle est l’auteur de plusieurs études portant sur la vie quotidienne des classes populaires au 18ème siècle.

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