Pilar Arcila. Le pendule de Costel

Film français, 2013

Marie-Hélène Dacos-Burgues

p. 41

Référence(s) :

Pilar Arcila. Le pendule de Costel, Film français, 68 min, 2013

Citer cet article

Référence papier

Marie-Hélène Dacos-Burgues, « Pilar Arcila. Le pendule de Costel », Revue Quart Monde, 238 | 2016/2, 41.

Référence électronique

Marie-Hélène Dacos-Burgues, « Pilar Arcila. Le pendule de Costel », Revue Quart Monde [En ligne], 238 | 2016/2, mis en ligne le 15 octobre 2016, consulté le 19 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/6624

Le film1 relate la vie pendulaire de Costel et de sa famille en Europe. Il le fait au ras du réel. Au départ il y a ces personnes tractant des poussettes chargées de divers objets glanés dans les poubelles de Marseille. Il y a aussi une jeune femme – diplômée de l’École Nationale de Photographie d’Arles en 2001 – qui les rencontre, les regarde. Elle vient de Colombie.

Ces images lui sont familières mais l’intriguent, ainsi qu’elle le dira plus tard sur Radio Grenouille à Nicolas Feodoroff pour le journal du Festival international du documentaire (FID, 3 juillet 2013). Pilar Arcila décidera donc de savoir qui étaient ces personnes, d’où elles venaient, où elles allaient. Elle se fait accompagner dans leur squat par une amie qui parle roumain. Obtenant leur confiance, elle suit alors Costel, un jeune homme venu de Roumanie, dans les rues de Marseille, en Suisse, en Roumanie, avec une caméra super 8 en noir et blanc. Costel utilise déjà un téléphone portable pour filmer sa famille élargie et envoyer ses images au pays. Il demande à Pilar de pouvoir utiliser sa caméra vidéo... En voyant plus tard ces images tournées sans ses directives, Pilar pense alors à les inclure dans son propre documentaire. Pilar Arcila dit : « En super 8 noir et blanc, les signes de leur précarité s’estompent au profit des présences humaines ». Cependant ce film documentaire reste très orienté par l’idée de déchet et de récupération. Il insiste sur les conditions de vie matérielle difficiles, sur les destructions d’immeubles, sur les expulsions (notamment celui du campement situé à la Porte d’Aix à Marseille). Le son réalisé par Pali Meursault compose un mélange des bruits de la ville. Les producteurs sont des jeunes sociétés de Marseille : Kamatomi Films et Ab Joy Productions. Le film est soutenu par la coopérative audiovisuelle Les Mutins de Pangée et a été montré au FID à Marseille (sélection écrans parallèles), et aux États généraux du film documentaire de 2013 à Lussas, sélection « Expériences du regard ». Il est montré actuellement dans des rencontres organisées par le MRAP2 (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) et Réseau Éducation Sans Frontière.

1 Réalisateur Pilar Arcila Film français, 68 min, 2013

2 Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples.

1 Réalisateur Pilar Arcila Film français, 68 min, 2013

2 Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples.

Marie-Hélène Dacos-Burgues

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