Gérard Bodinier. Petit, mais debout !

Éd. St Honoré, 2006, Paris, 227 p.

Daniel Fayard

p. 61

Référence(s) :

Gérard Bodinier. Petit, mais debout !, Éd. St Honoré, 2006, Paris, 227 p., 17,90 €

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Référence papier

Daniel Fayard, « Gérard Bodinier. Petit, mais debout ! », Revue Quart Monde, 242 | 2017/2, 61.

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Daniel Fayard, « Gérard Bodinier. Petit, mais debout ! », Revue Quart Monde [En ligne], 242 | 2017/2, mis en ligne le 15 décembre 2017, consulté le 20 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/6878

L’auteur fait le récit de son parcours de vie, depuis sa naissance en 1946 jusqu’à sa soixantième année. Un parcours riche par la diversité de ses statuts successifs. Qu’on en juge : enfant de fermier, séminariste à Sées, professeur de latin au Congo, étudiant en théologie à Laval, conseiller rural au Tchad, directeur adjoint de foyer près de Valenciennes, parent d’élève et maraîcher à Saint-Gildas-des-Bois, responsable de stage d’insertion, puis conseiller Mission locale et accompagnateur social à Saint-Nazaire, enfin coordinateur d’ateliers créatifs…

Il choisit d’illustrer dans son livre-témoignage chacune de ses étapes en réactivant la mémoire de certaines situations et rencontres qui l’ont plus particulièrement marqué, ou du moins qui ont laissé en lui des traces. Celles-ci ont pu être douloureuses ou génératrices de colère, par exemple quand il a été témoin de manifestations de haines, d’exclusions, d’injustices, voire de simple indifférence à autrui. Mais d’autres en plus grand nombre transpirent de bonheur et de fierté quand elles rappellent des gestes d’entraide, des entreprises réussies, des relations constructives, et même des fragilités partagées.

Gérard Bodinier est à sa manière un militant, un formateur. Au terme de la relecture de sa vie active, il n’est pas étonnant qu’il souscrive à l’expression de ce qui semble avoir été le fil rouge de son existence : « agir avec les plus pauvres pour la dignité de tous ».

« Quand je réussis, avec d’autres, à faire reculer l’injustice, à permettre à quelqu’un de retrouver sa dignité, alors je me sens son frère et un sentiment de fierté m’envahit. Cela ne change sans doute pas la face de la planète, mais c’est ma modeste participation à la vie de notre société. »

Daniel Fayard

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