Incendie

Jean-Louis Novert

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Jean-Louis Novert, « Incendie », Revue Quart Monde [En ligne], 161 | 1997/1, mis en ligne le 01 septembre 1997, consulté le 19 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/704

Là,

le silence pesant

des murs,

lourde chape,

prison

de l’homme inactif.

Dans la rue

des jeux

des rires

des chicaneries

d’enfants,

En face

l’école,

rancune

lointaine…

Un chien aboie

et s’en va.

Au loin

le bruit

d’une machine

des mains qui font

qui défont

qui œuvrent

qui vivent.

le fils, l’aîné

affalé sur la chaise,

le père, amputé

d’utilité

Blessure

du temps

de tous les temps.

La mère

s’énerve et s’emporte,

le martinet…

le fils, pleurant

s’enfuit et promet

qu’il partira.

Et le silence

reprend le pas.

Lourd silence

pesant silence

silence

assourdissant.

Jean-Louis Novert

Jean-Louis Novert, berger, poète, une tête, deux mains, dix doigts, un cœur

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