C’est une plongée impressionnante dans l’univers impitoyable de la chasse aux clandestins en Belgique.

Dans une fiction qui fait largement appel aux connaissances des associations humanitaires qui ont pu pénétrer dans les centres de rétention et voir de l’intérieur ce qui s’y passe, la réalité est citée à comparaître. Ce n’est pas un hasard si le personnage principal est celui d’une femme russe, qui, clandestine, a fait une imprudence et se voit séparée de son fils, enfermée puis expulsée. Le drame est que l’identité et l’accord de l’intéressée doivent être obtenus avant les cinq mois qui précédent la date prévue pour l’expulsion, sinon elle doit être relâchée. On imagine la contrainte et les violences faites à cette femme.

Une dénonciation de l’illégalité d’un système qui se donne des airs de procédures démocratiques, et une ode à la résistance de cette femme, peu différente de nous toutes mais qui, poussée par les circonstances devient une résistante de « haut niveau ». L’actrice belge Anne Coesens joue à merveille ce rôle de femme déterminée.