Amplifier la dynamique du 17 octobre

Rédaction de la Revue Quart Monde

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Rédaction de la Revue Quart Monde, « Amplifier la dynamique du 17 octobre », Revue Quart Monde [Online], 202 | 2007/2, Online since 01 March 2008, connection on 29 March 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/896

Nous présentons ici des extraits du rapport « Amplifier la dynamique du 17 octobre » présentant les résultats de la consultation de la société civile (mars – mai 2006)

Historique

Le 17 octobre 1987, plus de cent mille personnes d’horizons très divers se sont rassemblées sur le Parvis des droits de l’homme à Paris (Trocadéro) pour rendre hommage aux victimes de la misère, de la violence, de la faim, de l’ignorance. Sur ce parvis, une Dalle commémorative a été inaugurée, sur laquelle est gravé le message suivant : « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. Père Joseph Wresinski »

En 1992, cette Journée mondiale du refus de la misère a été reconnue, par une résolution de l’assemblée générale des Nations unies, comme Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Chaque année, le site www.oct17.org rend compte de la diversité des événements et des célébrations. A ce jour, il existe trente et une répliques de la Dalle commémorative sur différents continents et en différentes langues.

En décembre 2005, la résolution A/RES/60/209 de l’assemblée générale des Nations unies (au paragraphe 55) « demande au secrétaire général d’entreprendre un examen de la célébration de la Journée afin de tirer les enseignements de l’expérience et de déterminer comment mobiliser davantage tous les intéressés dans la lutte contre la pauvreté. »

Pour soutenir cette initiative, un comité de pilotage a été mis en place, avec Johan Scholvinck pour le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies, Huguette Redegeld pour le Mouvement international ATD Quart Monde, Joan F. Burke, Comité des ONG pour le développement social représentant la CONGO (Conférence des ONG ayant des relations consultatives avec les Nations unies), et Gemma Adaba pour la Confédération internationale des syndicats libres. La mission de ce comité de pilotage était d’entreprendre une consultation écrite auprès des différents partenaires.1

Méthode utilisée pour la consultation écrite

Pour la consultation écrite, le comité de pilotage a identifié trois cibles : les gouvernements, des ONG accréditées auprès de l’ECOSOC, des représentants de la société civile n’ayant pas de lien formel avec l’ONU. Le Département des Nations unies pour les affaires économiques et sociales a mené la consultation auprès des Etats membres et des agences spécialisées. Les autres membres du comité de pilotage ont consulté la société civile. En février 2006, un questionnaire a été élaboré à destination de la société civile, en trois langues : anglais, espagnol et français. Puis il a été divulgué via des réseaux formels et informels : des listes d’ONG appartenant à des comités de la CONGO, le Forum permanent sur l’extrême pauvreté dans le monde2, et des réseaux de syndicats...

Cent soixante-quinze réponses ont été reçues, dans six langues, émanant de douze ONG internationales, quarante trois ONG nationales et cinquante six associations locales. Parmi les réponses nationales et locales, nous avons pu identifier que 16 % provenaient de membres d’ATD Quart Monde.

Les réponses venaient de quarante huit pays différents : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Allemagne, Andorre, Australie, Barbade, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Burkina Faso, Canada, Cameroun, Chili, Congo, Côte d’Ivoire, Egypte, Equateur, Espagne, France, Indonésie, Irlande, Italie, Liban, Luxembourg, Madagascar, Maroc, Maurice, Népal, Nigeria, Pays-Bas, Pérou, Pologne, République de Centre Afrique, Roumanie, Rwanda, Royaume-Uni (Pays de Galles, Ecosse), Sénégal, Slovénie, Sri Lanka, Suisse, Taïwan, Tanzanie, Thaïlande, Togo, Turquie, USA.

Seize de ces pays sont industrialisés, les autres sont définis comme en voie de développement ou en transition.

Evolution de l’impact

A la question : « Y a-t-il eu une évolution positive de l’impact depuis le début des célébrations du 17 octobre (...) », plus de la moitié des réponses notent une évolution positive dans la reconnaissance de l’extrême pauvreté comme un outrage à la dignité humaine et une violation des droits de l’homme. 57 (50 %) mentionnent l’engagement croissant des personnes vivant dans la pauvreté et l’extrême pauvreté, 42 (36 %) remarquent un engagement croissant des représentants politiques et des leaders communautaires, et 36 (32 %) parlent des améliorations des moyens d’existence des personnes vivant dans la pauvreté et l’extrême pauvreté. 26 autres (23 %) notent un recentrage sur les politiques de soutien aux familles vivant dans l’extrême pauvreté, 23 (20 %) notent une augmentation dans les allocations budgétaires aux programmes de réduction de la pauvreté, et 16 (14 %) notent des améliorations dans les programmes générateurs d’emploi. Le même nombre de réponses fait état d’une évolution positive en ce qui concerne l’attention portée aux différences hommes/femmes pour ce qui concerne la pauvreté, et les allocations budgétaires pour des programmes basés sur ces questions de genre. Et pour finir, 7 (6 %) parlent de l’augmentation de la capacité des travailleurs vivant dans la pauvreté et l’extrême pauvreté de former ou de rejoindre des organisations de travailleurs (y compris syndicats, organisations de travailleurs ruraux et coopératives) pour défendre leurs intérêts...

Parmi les réponses faisant référence à l’impact transformateur de la Journée, environ un quart mentionne spécifiquement que le changement se faisait dans le sens d’une approche de la pauvreté à travers les droits humains.

Le terme « dignité » fait de plus en plus partie intégrante du discours sur la pauvreté et l’extrême pauvreté.

A travers un séminaire organisé dans une université, des professeurs de droit, des étudiants, des militants des droits humains et d’autres participants ont pris davantage conscience de cette réalité, que « extrême pauvreté = violation des droits humains. »

Ce message (du 17 octobre) est de plus en plus reconnu au niveau théorique, même si son application pratique est lente à mettre en place.

Quelques-unes des réponses mentionnent que l’approche de la pauvreté à travers les droits humains avait conduit de nombreuses institutions et ONG à modifier dans leur pays les formes d’assistance qu’elles apportent aux plus pauvres. Par exemple, alors qu’elles étaient précédemment engagées dans la distribution de nourriture et de vêtements de seconde main, elles sont maintenant conscientes du fait que leur assistance doit avoir pour but d’éliminer l’extrême pauvreté, et non pas simplement d’atténuer ses effets.

Le message du 17 octobre est pris très au sérieux, et appelle l’attention sur le danger de l’assistance, de gérer la pauvreté plutôt que de l’éliminer.

Toutefois dans quelques réponses la distribution matérielle est vue comme positive – par exemple, dans un pays, la FAO a fourni des grains à rendement amélioré et des outils pour les fermiers pauvres. Une autre réponse fait état du partage de nourriture comme une part importante de la commémoration de la Journée – spécialement parce qu’elle permet à certaines familles de participer, alors qu’autrement elles n’auraient pas pu prendre un jour de congé dans leur combat pour la survie. Ainsi, d’après certaines réponses, fournir une assistance sous la forme de nourriture peut aussi être une façon positive de renforcer le soutien mutuel ou de permettre à des familles d’émerger par elles-mêmes de la pauvreté.

Un moment d’engagement ou une évaluation des engagements pris ?

Le questionnaire demandait si les célébrations du 17 octobre sont des temps d’engagement ou bien une évaluation des engagements pris contre la pauvreté et l’extrême pauvreté, et comment les participants montrent leur solidarité dans des actions concrètes et des programmes qui se continueront. Comme mentionné plus haut, de nombreuses réponses indiquent que le 17 octobre a conduit à une meilleure compréhension des difficultés auxquelles font face les personnes en situation d’extrême pauvreté. Même si elles sont moins nombreuses, plusieurs réponses affirment que c’est cette prise de conscience qui a amené des individus, des organisations et des officiels gouvernementaux à agir.

De nombreuses réponses font référence à des personnes qui se sont engagées bénévolement à la suite d’une participation à une célébration du 17 octobre. D’autres ont aidé à lancer de nouvelles initiatives, comme un abri pour les personnes sans domicile. Une des réponses parlait d’un engagement moins personnel mais tout aussi valable, pour faire évoluer les politiques qui causent de la pauvreté, par le biais d’une participation accrue dans le commerce équitable.

En lien avec des organisations, certaines personnes ont répondu que la coopération autour du 17 octobre avait mené à une collaboration tout au long de l’année.

Un groupe d’échange d’idées d’action a été créé dans la suite du 17 octobre, et en moyenne six associations y participent une fois par mois.

De nombreuses réponses font référence à l’engagement d’autorités gouvernementales dans le 17 octobre, mais toutes ne rendent pas compte des résultats obtenus. Parmi ces résultats communiqués, quelques actions positives ; dans certains cas, cependant, l’action n’a pas vraiment bénéficié aux plus pauvres parmi les pauvres.

Un certain nombre de réponses indiquent que le gouvernement entreprenait des actions pour éliminer la pauvreté, sans expliciter si ces actions avaient ou non un lien avec la Journée.

La création d’un ministère des droits de l’homme montre une reconnaissance que l’extrême pauvreté est une violation de la dignité humaine.

L’Afrique du Sud est très consciente de la fracture sociale, et des efforts sont faits avec des bourses, des formations, et quelques créations d’emplois.

Dans d’autres cas, il semble y avoir un lien direct. A Cusco (Pérou), où la célébration du 17 octobre est importante, un groupe consultatif d’ONG et de personnes liées au gouvernement a été constitué sur le sujet de la pauvreté. A Kielce (Pologne), le responsable des services sociaux rapportait que la Journée changeait la façon dont son équipe travaillait – ce que chacun a entendu confirmait ce qu’il avait toujours senti, mais jamais osé exprimer.

D’autre part, de nombreuses réponses expriment une déception alors que trop souvent les promesses gouvernementales ne sont pas suivies d’effets. Quelques raisons sont données à cette déficience de l’action gouvernementale :

les pressions liées à la mondialisation,

les difficultés pour des ministères de coordonner une approche intégrée de la réduction de la pauvreté,

le contrôle du gouvernement par un groupe soucieux de garder ses privilèges.

Quelques réponses seulement indiquent que le 17 octobre était une occasion d’évaluer les progrès réalisés dans la lutte contre la pauvreté. La majorité considère que cette Journée « appartient à ceux qui vivent dans la pauvreté », et qu’elle est donc un jour de commémoration, de mobilisation et de solidarité.

Dans les commentaires liés aux réponses se trouvent aussi des réflexions sur l’impact de la Journée. Les trois qui ont été citées le plus fréquemment ont été (par ordre de fréquence) :

1) un changement dans la façon dont les personnes en situation de pauvreté se voient elles-mêmes, lorsqu’elles prennent conscience qu’elles peuvent parler ouvertement et être reconnues ;

2) un renforcement des liens entre des personnes vivant dans la pauvreté extrême et d’autres membres de la société, qui en participant à la Journée sont sensibilisés aux situations critiques vécues par les plus pauvres ;

3) une reconnaissance accrue de l’extrême pauvreté comme une violation de la dignité humaine, et donc un changement dans la façon dont les personnes vivant cette situation sont vues par le reste de la société.

De la honte au respect de soi-même

La participation des personnes parmi les plus pauvres dans la commémoration de la Journée est souvent mentionnée comme un composant essentiel, à la fois par les organisateurs et les participants. Le fait qu’elles voient qu’elles peuvent vraiment parler ouvertement, rendre témoignage de leurs efforts, participer à des marches, des expositions, ateliers, etc., leur donne un nouveau courage :

Cela donne aux gens une vraie liberté parce qu’ils ont pu s’exprimer alors qu’ils ne l’avaient jamais fait auparavant.

Les personnes vivant dans la pauvreté sont écrasées parce que la société les considère comme des incapables. La Journée les rétablit sous un jour positif, avec fierté et dignité, et crée de profonds changements dans l’image qu’elles ont d’elles-mêmes.

Elles sont renforcées dans leur volonté d’un changement et plus confiantes dans leur capacité à parler ouvertement pour elles-mêmes et pour les autres.

Les personnes qui vivent dans la pauvreté ont trouvé un nouvel espoir, elles sont apparues devant les autorités avec dignité et comme citoyens à part entière.

Les personnes sans domicile ont pris l’initiative de préparer la salle de réunion, et ont distribué des tracts qui annonçaient la Journée. Elles disaient qu’un des résultats de cette Journée était qu’elles se voyaient elles-mêmes sous un autre jour.

Quelques réponses indiquent que cette nouvelle confiance peut apporter de réels changements dans la vie des personnes les plus pauvres, certaines prenant des initiatives nouvelles pour améliorer la vie de leur famille ou commençant à prendre des responsabilités dans leur communauté.

Commentaires et recommandations

De nombreuses réponses mettent l’accent sur l’importance d’élargir les possibilités pour les personnes en situation de pauvreté d’être entendues, dans des façons qui auraient plus d’impact sur l’opinion et les attitudes publiques ainsi que sur les actions gouvernementales. D’autres donnent plusieurs suggestions concrètes, résumées ci-dessous :

Augmenter la mobilisation des médias...

Accroître les réseaux...

Cf. l’importance de rassembler un large éventail d’acteurs sociaux pour échanger sur les changements à effectuer dans la société afin d’éliminer l’extrême pauvreté et la pauvreté. Un nombre significatif de réponses disent aussi que la Journée a donné l’opportunité de mettre ensemble des leaders politiques, des autorités locales, des institutions et des associations religieuses, des universités, des parlementaires et des syndicats. D’autres parlent d’autres canaux que les ONG, à travers lesquels il serait possible de faire la promotion de la Journée : des écoles, des lieux de culte, des centres d’apprentissage, des organisations de jeunesse (activités culturelles et sportives) ...

Accorder plus d’attention au rôle des gouvernements à tous les niveaux

Cf. l’importance de travailler de façon plus proche des gouvernements...

Obtenir un soutien accru de la part des agences de l’ONU ... par exemple, demander aux gouvernements de donner la même importance au 17 octobre qu’aux autres journées internationales...

Donner plus d’importance aux thèmes liés à la pauvreté

- Attirer l’attention sur les causes profondes de la pauvreté, sur ses dimensions structurelles et systémiques (commerce non équitable, politiques macro-économiques qui accroissent les inégalités et la pauvreté) et sur les liens entre la pauvreté et des maladies sociales qui se répandent (comme le racisme, le sexisme et d’autres expressions de discrimination).

- Faire le lien entre l’élimination de la pauvreté et l’agenda sur le travail décent.

- Expliciter davantage la dimension « violation des droits humains » de l’extrême pauvreté.

- Souligner davantage combien la Journée bénéficie aux personnes en situation de pauvreté elles-mêmes.

- Créer un lien entre la publication du rapport sur les OMD dans les pays et la Journée.

- Intégrer le travail décent dans les 8 OMD existants, parce que le travail décent (comme le définit l’Organisation Mondiale du Travail, incluant emploi, droits du travail, dialogue et protection sociale) est un élément clé pour l’élimination de la pauvreté.

- Utiliser une approche thématique pour la célébration de la Journée, avec un thème différent chaque année (par exemple : pauvreté et femmes, pauvreté et enfance, impact de la pauvreté sur les familles, pauvreté et conflits sociaux et civils, pauvreté et personnes âgées, pauvreté et sida, etc.)

Récapitulatif et conclusion

(Malgré les limites de cette consultation) les résultats globaux sont extrêmement utiles en terme de richesse des informations données par les réponses et de quantité de recommandations utiles. Le fait que les réponses à cette consultation viennent de différents membres de la société civile, d’ONG aussi bien que de personnes, certaines vivant elles-mêmes dans la pauvreté, explique que les résultats soient plus complets que prévu...

Les résultats de la consultation confirment l’importance de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté pour les personnes en situation de pauvreté. C’est dans l’année une journée où elles sont reconnues et où on leur donne la chance de s’exprimer et d’être entendues. Le fait que 74 % des réponses expriment qu’un thème important de la Journée internationale est de « donner l’opportunité aux personnes vivant dans la pauvreté ou l’extrême pauvreté de parler d’elles-mêmes et de leur expérience » est en accord avec un objectif de départ du fondateur de la Journée, le père Joseph Wresinski, à savoir que les personnes vivant dans la pauvreté devaient avoir la chance de parler des réalités de leur vie. Le message de la Journée est mis en action : permettre aux personnes vivant dans la pauvreté de « parler de leur vie avec fierté, pas avec honte, c’est leur donner une chance d’être traitées avec dignité, et d’être reconnues comme des membres actifs de la société. »

Plus de la moitié des réponses indiquent une évolution positive depuis le début des célébrations du 17 octobre en ce qui concerne la reconnaissance de l’extrême pauvreté comme un outrage à la dignité humaine et une violation des droits de l’homme. Et la moitié des réponses notent un engagement croissant des personnes vivant dans la pauvreté et l’extrême pauvreté dans cette journée. Cette participation croissante des personnes en situation de pauvreté, du public en général ainsi que la mobilisation accrue des ONG sont signes de l’évolution continue de l’impact de la Journée.

Les résultats de la consultation3 confirment aussi l’utilité de la Journée pour créer de nouveaux liens entre ceux qui agissent contre la pauvreté, les personnes en situation de pauvreté et les citoyens en général. 60 % des réponses indiquent que la Journée donne l’opportunité de créer de tels liens, et 52 % mentionnent qu’elle aide à créer des liens avec les leaders locaux et communautaires. La Journée peut donc être considérée comme un outil efficace de sensibilisation du public sur les questions liées à la pauvreté en général.

La moitié des réponses indiquent que les médias contribuent à amplifier l’événement : c’est encourageant, mais cela confirme aussi qu’il y a encore des progrès à réaliser dans ce domaine. Le fait qu’un plus faible pourcentage des réponses dit ne pas connaître la Journée mais souhaiter réfléchir à sa commémoration dans le futur est aussi réconfortant. Un tel questionnaire suscite des questions qui ont de l’intérêt pour beaucoup de ceux qui ont répondu et qui sont engagés sur le terrain. Pour accroître la conscientisation autour de ces questions, il serait utile de réitérer une telle consultation dans l’avenir. Cela crée aussi des liens et des réseaux entre de nombreux acteurs concernés au niveau international.

En même temps, les réponses mettent en évidence certains des facteurs qui limitent l’impact de la Journée, ce qui est utile dans la mise au point de stratégies pour augmenter cet impact. La couverture médiatique est l’un de ces facteurs, certaines réponses exprimant une frustration face à la difficulté de susciter l’intérêt des médias d’une part, et d’autre part de garantir que les médias couvrent les événements avec une attitude de respect et de compréhension pour ce que vivent les plus pauvres. D’autres réponses soulignent le besoin d’un soutien plus important de la part des agences de l’ONU et des officiels gouvernementaux.

Les réponses fournissent aussi une large gamme de recommandations utiles qui mettent en évidence certains chemins à suivre aux niveaux international, national et local. Le comité de pilotage et ses partenaires considèrent qu’il serait utile que ces recommandations soient diffusées largement, afin que les différents acteurs puissent exploiter celles qui sont appropriées à leur situation particulière ou à leur champ d’action (international, national ou local)

1 Pour compléter cette consultation, le Mouvement international ATD Quart Monde a organisé du 22 au 26 mai 2006 un séminaire international à Montréal

2 Un réseau d’ONG et de personnes travaillant en grande proximité avec des personnes en situation de pauvreté dans différentes régions du monde

3 Ce rapport a été pris en compte dans le rapport du secrétaire général de l'ONU concernant l'examen de l'impact de la Journée du 17 octobre, rapport

1 Pour compléter cette consultation, le Mouvement international ATD Quart Monde a organisé du 22 au 26 mai 2006 un séminaire international à Montréal, « Du refus de la misère, apprendre la paix ». Les 65 participants, venus de différents continents, représentaient la société civile (y compris les personnes vivant dans la pauvreté), des gouvernements, des agences des Nations unies et le monde universitaire. Le rapport de ce séminaire a également été pris en compte pour l'élaboration du rapport du secrétaire général. De plus, une consultation approfondie sur le 17 octobre a été menée dans une douzaine de pays : Philippines, Maurice, Tanzanie, Rwanda, Burkina Faso, Pologne, France, Irlande, Haïti, Canada, Pérou, Bolivie. L’expérience du mouvement d’enfants Tapori a aussi été présentée, ainsi que celle des célébrations à l’ONU (Genève).

2 Un réseau d’ONG et de personnes travaillant en grande proximité avec des personnes en situation de pauvreté dans différentes régions du monde

3 Ce rapport a été pris en compte dans le rapport du secrétaire général de l'ONU concernant l'examen de l'impact de la Journée du 17 octobre, rapport qui lui avait été demandé par l'assemblée générale de l'ONU (voir page 46 de ce numéro)

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