François Cheng, Cinq méditations sur la beauté

Éd. Albin Michel, 2006, 161 pages

Christiane Roullet

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François Cheng, Cinq méditations sur la beauté, Éd. Albin Michel, 2006, 161 pages

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Christiane Roullet, « François Cheng, Cinq méditations sur la beauté », Revue Quart Monde [En ligne], 218 | 2011/2, mis en ligne le 22 mai 2020, consulté le 28 mars 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/9093

Expérience originale que celle de l’édition de ce livre ; en effet, ces pages n’étaient pas destinées à être imprimées, mais simplement à l’expression orale de François Cheng devant des amis.

Pages toutes emplies de la sagesse chinoise ancienne et de l’expérience philosophique occidentale, vécues par l’auteur, membre de l’Académie française.

Bien difficile de résumer ces méditations, la plume de François Cheng aidera le lecteur à entrer dans cet univers de réflexion et de contemplation.

« En ces temps de misères omniprésentes, de violences aveugles, de catastrophes naturelles ou écologiques, parler de la beauté pourrait paraître incongru, inconvenant, voire provocateur. Presque un scandale. Mais en raison de cela-même, on voit qu’à l’opposé du mal, la beauté se situe bien à l’autre bout d’une réalité à laquelle nous avons à faire face. Je suis persuadé que nous avons pour tâche urgente et permanente, de dévisager ces deux mystères qui constituent les extrémités de l’univers vivant ; d’un côté, le mal ; de l’autre, la beauté. Ce qui est en jeu n’est rien de moins que la vérité de la destinée humaine, une destinée qui implique les données fondamentales de notre liberté. »

La lecture de ce livre permet au lecteur une pause dans la vie quotidienne trop souvent consacrée à l’activité et à l’efficacité.

Temps décalé, mais temps de ressourcement intérieur. L’auteur rappelle aux lecteurs occidentaux que la contemplation de la nature est un principe fondateur de la pensée chinoise, au même titre que la pratique de la calligraphie, de la peinture et de l’écoute de la musique.

Ce livre est nourri de références littéraires occidentales, croisées avec les savoirs ancestraux chinois.

C’est une invitation à entrer dans un autre monde, où règnent calme intérieur, paix et sérénité, et une proposition, comme le chantait Jacques Brel il y a déjà cinquante ans, à « regarder ce qu’il y a de beau ».

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