20 avril 2025
Ce matin, à huit heures précises, je me trouve à mon poste habituel à Saint-Louis, à la jonction entre le nord et le sud de l’île historique. Assis sur un muret de béton lavé, assez haut et long, qui borde une jardinière, mes jambes pendent légèrement au-dessus du trottoir. L’endroit est idéal pour ma passion favorite : observer les gens et les scènes de la vie quotidienne.
Je savoure lentement ma première tasse de café de la journée, par petites gorgées, pleinement satisfait, reposé et attentif. À mes côtés repose mon livret d’énigmes, tandis que, dans mes écouteurs, une station de radio néerlandaise m’accompagne en arrière-plan, sans m’empêcher de garder un œil attentif sur ce qui se passe autour de moi.
Des groupes d’enfants des rues passent en criant : « Bonjour Monsieur Nicolas, ça va ? »
Un jour, j’ai confié mon prénom à l’un d’eux, et depuis, l’information s’est répandue comme une traînée de poudre. Ils sont maigres, habillés comme ils peuvent, mais il y a dans leur...
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