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Le fondateur du Mouvement ATD Quart Monde, Joseph Wresinski, affirmait avec une profonde conviction : « La paix, ce n’est pas seulement ne plus entendre les canons, c’est que le père ait un travail, que la mère ait de quoi nourrir ses enfants, que les enfants aient une école. La paix, c’est que nous soyons respectés dans notre dignité d’hommes et de femmes. »

La paix est le fruit de la justice sociale. En son absence, les cauchemars des violences arrivent à l’horizon de nos vies personnelles, de notre vie communautaire et de la vie de notre planète. Les femmes, les hommes, les enfants issus de familles pauvres fuient cette injustice, la pauvreté et la guerre. Ces mêmes familles deviennent des étrangers dans leur propre pays à cause du déplacement interne, comme dans des pays du sud global. Nous pouvons le constater en Colombie, le pays avec le plus grand nombre de déplacés internes dans le monde (plus de 7 millions de personnes déplacées selon le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés) ou la République Démocratique du Congo (plus de 6,7 millions de personnes déplacés selon le HCR).

Responsabilité sociale via le suffrage universel permettant d’élire des tendances politiques qui ne reposent pas sur les armes et la peur, la paix est aussi une responsabilité des gouvernements et une responsabilité de l’État.

Des facteurs positifs concrets tels que l’accès quotidien aux droits fondamentaux et des conditions de vie qui respectent la dignité de tout être humain sont indispensables à la construction de la paix. Tant que des populations entières seront méprisées, exclues et privées de leurs voix à cause de leur pauvreté ou de leur origine ethnique, la pauvreté et l’extrême pauvreté séviront, puisqu’elles sont en elles-mêmes une violence.