L’ouvrage présente les risques d’effondrement de la démocratie (dérives populistes ou autoritaires), mais aussi la façon dont chacun peut agir pour la renouveler. Il analyse les pistes possibles pour « vertébrer » la démocratie. Pour lutter contre le simplisme amplifié par les réseaux sociaux, chacun (des dizaines de millions de « Je » démocratique) doit entrer dans l’échange sur ces mêmes réseaux ou dans d’autres cadres et multiplier les interventions citoyennes afin de réaffirmer l’attachement aux valeurs que sont notamment la laïcité et la défense de la protection sociale. Les propositions doivent respecter ces valeurs. Dans le débat, le doute et l’autocritique sont des attitudes positives. Les certitudes, elles, peuvent mener à l’autoritarisme voire à l’extrémisme.
L’ouvrage fourmille de propositions : une formation à la culture citoyenne (5 ans après la fin des études et à renouveler tous les 10 ans) qui remplacerait le brassage du service militaire ; l’instauration de jurys citoyens ; un Revenu Universel Garanti ouvert dès 18 ans à ceux qui le souhaitent ; une réforme de la fiscalité : réduction de la TVA sur les biens essentiels, augmentation de la progressivité de l’impôt sur le revenu) ; la mise en place d’un chèque « lancement vie active » dès la fin de la formation initiale pour atténuer les inégalités patrimoniales.
Sur le terrain syndical qu’il connaît bien puisqu’il est secrétaire général de l’UNSA (Union nationale des syndicats autonomes), il propose la création d’un passeport syndical accessible par abonnement pour endiguer la désaffection syndicale des employés des TPE (très petites entreprises) et des intérimaires. Pour améliorer la responsabilisation des acteurs (syndicats et employeurs) on pourrait filmer leurs discussions et développer une culture du compromis peu répandue en France.