Esther Gaubert, Juste à côté

Éd. Fayard, 2013, 205 p.

Clémence Boyer

p. 61-62

Référence(s) :

Esther Gaubert, Juste à côté. Éd. Fayard, 2013, 205 p.

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Clémence Boyer, « Esther Gaubert, Juste à côté », Revue Quart Monde, 233 | 2015/1, 61-62.

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Clémence Boyer, « Esther Gaubert, Juste à côté », Revue Quart Monde [En ligne], 233 | 2015/1, mis en ligne le 01 septembre 2015, consulté le 25 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/7853

L’auteure, enseignante de théâtre, évoque un voisinage entre une intellectuelle solitaire (elle-même) et une famille : un couple avec deux jeunes garçons, lui travailleur ferrailleur, elle femme au foyer, au RMI, dans un village isolé du Massif Central.

Leurs relations sont d’abord amorcées par les enfants, attirés par le jardin de leur voisine - au début plutôt réticente -, relations qui deviennent de plus en plus amicales et sans calcul.

L’auteure souligne les progrès de ces relations, jusqu’aux invitations à des repas de fête : pour des anniversaires, pour la réception du frère aîné du mari, hospitalisé pour alcoolisme, ou l’accueil d’une amie, future mère désemparée. Un café matinal est souvent pris chez l’une ou l’autre, pour échanger des propos, sans but particulier. Mais la mère déplore que personne ne lui ait appris à s’organiser, à tenir un budget.

L’auteure apprécie « la sagesse et la joie » de ce couple, leur goût pour la musique, pour la propreté – « le seul luxe » - le souci de leurs enfants, les deux filles aînées étant l’une indépendante, salariée, l’autre en foyer et en stage, et par-dessus tout, « leur besoin de donner sens à leur vie » par la solidarité.

Comment ne pas adhérer à la conclusion de ce récit si bien exprimée par l’auteure : « Cette faculté inouïe que possède le Quart Monde de survivre pour ne pas froisser la vie qui leur a été donnée, discrets pour ne pas être balayés, à peine visibles pour essayer d’être invincibles. »

Clémence Boyer

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