Michel DOS SANTOS. “Électron libre

Éd. Vérone, 2024

Catherine de Sairigné

Référence(s) :

Michel DOS SANTOS. Électron libre. Éd. Vérone, collection Authentique, 2024, 118 p.

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Référence électronique

Catherine de Sairigné, « Michel DOS SANTOS. “Électron libre », Revue Quart Monde [En ligne], 275 | 2025/3, mis en ligne le 01 septembre 2025, consulté le 03 septembre 2025. URL : https://www.revue-quartmonde.org/11776

L’auteur, qui se définit comme « un enfant de la DDASS des années 60 » raconte son histoire sans fioritures. Il n’écrit pas pour se plaindre mais pour être compris de sa famille. Il pourrait en effet trouver à redire à son parcours !

Enfant placé dès ses trois ans dans une première famille d’accueil à Fayl-Billot, le village des vanniers, le « petit Michel » est vite mis au travail dans la maison par la mère L., comme il l’appelle, et va chercher le père L. au bistrot quand celui-ci en abuse… Il ne rechigne pas au travail, il aime aider les vanniers et gagner quelques sous, ou un gâteau. Mais la vie est dure à la maison et à l’école …Un beau jour, la mère L. le rend à la DDASS : il ne dira plus « maman » pour le restant de sa vie…

Il se retrouve dans une maison d’enfants : c’est comme une prison. Puis, à 14 ans, dans une autre famille d’accueil, qu’il apprécie, où il apprend à s’adapter, il le faut bien. Ensuite une nouvelle famille d’accueil, où il peut suivre un apprentissage en électricité. Il travaille, il se sent libre, il est heureux, il achète une mobylette… Enfin, nouveau changement : chez Roger et Louisette. Là, il rencontre Bernadette qu’il épousera et avec laquelle il trouvera le bonheur. Il sera électricien après le service militaire. Il a pu renouer le contact avec un de ses frères qui l’entraînera pour aller voir sa mère. Mais ce fut pour lui une amère déception…

On sent, à travers ce parcours raconté de façon très factuelle et avec une grande simplicité, comment son enfance a été dure, privée de véritable affection et de douceur. Mais aussi comment son caractère positif, son choix de l’effort, sa capacité à se débrouiller par lui-même, sa volonté de liberté, lui ont permis de grandir sans aigreur et sans révolte. C’est un beau témoignage.

Catherine de Sairigné

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