Les conditions de réussite d'une démarche de formation avec des jeunes issus des milieux très défavorisés
Aller à la rencontre des jeunes là où ils vivent, bâtir avec aux, avec leur milieu et leur famille, une relation de confiance. Créer, dans les quartiers, des lieux d’expression et d’identification.
Des formateurs formés à la connaissance de ces jeunes, croyant en leur capacités d’apprendre, soucieux de leur donner, en respectant leur milieu, des repères solides dans le monde du travail, en les amenant à utiliser leurs compétences, leur savoir-faire dans l’exercice d’un métier.
Partir tout d’abord d’une mise en situation de travail pour introduire petit à petit une formation en réelle alternance. Développer le partenariat avec les entreprises.
Donner du temps au temps : trois ans est une durée minimum pour permettre à des jeunes, ayant quitté l’école sans savoir faire de base, d’acquérir une véritable qualification, en suivant un parcours individualisé.
Permettre au jeune de bénéficier, pendant ce parcours, d’un statut unifié, avec un contrat de travail et une rémunération progressive tenant compte de ses acquis successifs, ceci à partir d’une rémunération minimum de base.
Prendre en compte la globalité de la vie du jeune par un accompagnement personnel, global et permanent. L’accompagnement est alors à la fois un référent du jeune, dans les domaines de sa vie où celui-ci le souhaite ; il est aussi catalyseur, c’est-à-dire capable de mobiliser les différents intervenants dans la vie du jeune.
Pouvoir valoriser, reconnaître et valider les compétences acquises par les jeunes, ceci au fur et à mesure des acquis, même s’ils sont partiels, fragmentaires, du moment qu’ils ont une utilité.