Un paysan qui, d’abord analphabète, a réussi à se hisser hors de ce monde rude et éprouvé par la faim, compose ces mémoires à l’âge de 40 ans, entre 1733 et 1747. Il écrit avant tout pour avoir droit aux égards des courtisans qui lui rappellent sans cesse que sa place est près de la « glèbe » d’où il vient.
Témoignant du chemin d’errance qui est le lot de nombreux paysans au XVIIIème siècle, il porte un regard lucide sur les mécanismes de pauvreté de cette époque. A ses yeux, cet état n’était pas une fatalité et seul, « le livre mettait fin à l’oppression du paysan ».