Neel Doff, Contes farouches

Ed. Plein Chant, 1988, 139 pages

Bernadette Chambord

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Neel Doff, Contes farouches, Ed. Plein Chant, 1988, 139 pages

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Bernadette Chambord, « Neel Doff, Contes farouches », Revue Quart Monde [En ligne], 147 | 1993/2, mis en ligne le 29 mai 2020, consulté le 19 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/8966

Tout dans ce livre n’est que tendresses meurtries, destinées bafouées par la misère.

Chacun des contes se situe en Hollande ou en Flandre, au début de ce siècle. Ciel chargé de nuages, maisons à peine éclairées par un feu de bois, odeur sucrée des crêpes, ambiance des cabarets où l’on se réchauffe et déverse le trop plein des souffrances, joies populaires des kermesses chères aux pays du Nord.

Sur cette toile de fond s’anime en quelques pages un monde de petits paysans avec leurs peines, leurs amours déçus. Un univers de nomades avec la prostitution forcée dès le jeune âge, un univers où la maladie, les violences physiques traduisent les accumulations d’échecs, de misère.

Certains manifestent une volonté désespérée de s’en sortir, quitte à renier la famille, pour se couvrir d’un vernis de promotion sociale. Qu’en advient-il ?

Tel n’est pas le propos de ces sept contes. En revanche, Neel Doff nous fait don d’images pleines de poésie, de sensibilité qui se rapprochent d’un tableau de Van Gogh tel que « Les mangeurs de pommes de terre. » (

Bernadette Chambord

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