Cette série de contes se situe en Hollande ou en Flandres, au début de ce siècle.
Ciel chargé de nuages, maisons à peine éclairées par un feu de bois, odeur sucrée des crêpes, ambiance des cabarets où l’on se réchauffe et déverse le trop plein des souffrances, … joies populaires des kermesses chères aux pays du Nord.
Sur cette toile de fond Neel Doff dessine en quelques pages le monde des petits paysans avec leurs peines et leurs amours déçues, des nomades avec la prostitution forcée dès le jeune âge, des corps meurtris par l’accumulation des échecs, par la misère.
Certains manifestent une volonté farouche de s’en sortir, quitte à renier la famille. Ils se couvrent d’un vernis de promotion sociale. Que deviennent-ils ?
Neel Doff ne s’en soucie pas dans ces sept contes. Elle nous offre des images pleines de poésie, de sensibilité qui évoquent un tableau de Van Gogh tel que « les Mangeurs de pomme de terre ».