L’auteur est docteur en sciences agronomiques et chercheur en financement ainsi qu’en gestion et comptabilité des entreprises agricoles. Son ouvrage est habité par ce questionnement : comment lutter contre la pauvreté ? Comment financer l’entrepreneuriat ?
Dans un premier chapitre, il expose ce que la littérature existante révèle de la situation socio-économique et financière de la RDC et plus particulièrement de la province de l’Ituri. Alors que la majorité de la population est employée dans le secteur agricole, vivant dans une pauvreté extrême, les institutions formelles de microfinance sont concentrées dans certains grands centres urbains, laissant de côté les milieux ruraux et certains quartiers urbains pauvres. D’où le nécessaire développement des Mutuelles de Solidarité, une microfinance de proximité adaptée aux plus pauvres.
Le deuxième chapitre se présente comme un examen des fondements théoriques et un rappel de l’évolution historique de ces deux concepts, celui de la microfinance et celui de la pauvreté.
Le troisième est consacré à la présentation de ce que sont les Mutuelles de Solidarité (MUSO) : leurs objectifs, leurs principes de base, leurs évolutions depuis la tontine, leur fonctionnement, leurs caractéristiques (souplesse, simplicité, rigueur), leurs produits (épargne, crédit, échanges, refinancement), les responsabilités de ceux qui en sont membres. D’où il ressort que la MUSO offre une large gamme de services financiers personnalisés permettant à des personnes qui ont des revenus irréguliers et imprévisibles d’économiser, d’accéder au crédit, de s’assurer, de réaliser des paiements.
Le quatrième chapitre entreprend de prendre en compte l’impact des MUSO tant sur la vie de ses membres (autonomie, empowerment, par exemple) que sur l’amélioration des conditions de vie de leur famille et le renforcement de la cohésion sociale de la communauté.
Viennent ensuite les deux derniers chapitres consacrés à l’analyse des résultats d’une enquête entreprise de décembre 2017 à septembre 2018 auprès d’un échantillon de 700 « musonniers ». Les résultats statistiques sont complétés par des appréciations qualitatives recueillies auprès des personnes enquêtées.
Cet ouvrage peut constituer une référence pour les milieux universitaires et les responsables politiques en ce qui concerne la microfinance en Afrique.