Marie Amachoukeli. “Àma Gloria

Film de fiction, 2023

Marie-Hélène Dacos-Burgues

p. 47

Référence(s) :

Marie Amachoukeli. Àma Gloria. Film français, 2023, 1 h 24.

Citer cet article

Référence papier

Marie-Hélène Dacos-Burgues, « Marie Amachoukeli. “Àma Gloria” », Revue Quart Monde, 268 | 2023/4, 47.

Référence électronique

Marie-Hélène Dacos-Burgues, « Marie Amachoukeli. “Àma Gloria” », Revue Quart Monde [En ligne], 268 | 2023/4, mis en ligne le 01 décembre 2023, consulté le 27 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/11229

Voici un film1 qui aborde courageusement le problème peu connu de ces mères qui abandonnent leurs propres enfants pour en élever d’autres dans un pays étranger. C’est le cas de Gloria venue du Cap-Vert à Paris et qui sert de nounou à Cléo une enfant dont la mère est morte. Un lien très fort unit les deux personnages du film. C’est en fait comme une maman que Gloria agit. Et c’est une maman que Cléo aime. Évidemment il se produit un événement qui fait que Gloria doit rentrer au pays. Sa propre mère est morte et elle doit s’occuper de ses enfants dont la grand-mère ne peut plus s’occuper… Ce départ, un retour au Cap-Vert pour Gloria, est vécu comme un drame. Le papa de Cléo promet d’envoyer sa petite fille en vacances au Cap-Vert, puis oublie. Cléo insiste. Elle y va donc. On comprend vite que les enfants de Gloria sont blessés de voir cette affection si démonstrative et si longuement manifestée. Une affection qu’ils n’ont pas eue, qui leur a été volée. La suite du séjour montre toute l’ambiguïté de la situation. Le film se situe dans des paysages grandioses en bordure d’une mer sauvage à souhait, il fait une place aux traditions les plus archaïques. On attend à plusieurs reprises la catastrophe qui se produit enfin. De nombreuses séquences d’animation entrecoupent le film exclusivement tourné vers les sentiments de la petite fille de six ans et ses difficultés de compréhension de la situation. Personne ne l’aide dans son désespoir, ni son père très lointain, ni Gloria qui est envahie par ses sentiments. Mais le film finit bien. Il donne à réfléchir.

1 C’est le premier long métrage en solo de Marie Amachoukeli, après avoir co-réalisé Party Girl, caméra d’Or à Canne en 2013, Français, 2023, 1 h 24.

1 C’est le premier long métrage en solo de Marie Amachoukeli, après avoir co-réalisé Party Girl, caméra d’Or à Canne en 2013, Français, 2023, 1 h 24.

Marie-Hélène Dacos-Burgues

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