Emploi domestique, vulnérabilité, pauvreté.

Blandine Destremau

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Blandine Destremau, « Emploi domestique, vulnérabilité, pauvreté. », Revue Quart Monde [En ligne], 195 | 2005/3, mis en ligne le 01 mars 2006, consulté le 25 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/367

Pas reconnu comme une profession, souvent dévalorisé, exercé majoritairement par des femmes qui l’ont rarement choisi, peu protégé par le droit, l’emploi domestique se pratique dans le cadre des domiciles, ce qui le rend invisible et plus exposé aux abus et aux dénis. Apparenté à des formes de quasi-servitude dans plusieurs régions du monde, il tend à se professionnaliser dans certains pays occidentaux. Mais l’afflux permanent de migrantes en situation de précarité continue d’alimenter un marché de « bonnes ».

L’emploi domestique1 est une opportunité pour des centaines de milliers de femmes ! C’est le seul “ métier ” que beaucoup peuvent exercer pour sortir de la pauvreté, de la dépendance, de la vulnérabilité, ou pour prendre en charge leur famille. C’est la première forme d’emploi féminin en général dans le monde, et des migrantes en Europe.

Mais il n’est pas totalement reconnu comme travail parce qu’il se compose des tâches qu’une femme effectue normalement dans sa maison, et qu’il n’est pas professionnalisé, sauf récemment en Europe. Il n’est pas une branche d’emploi en soi. Faire le ménage, pour une femme, est normal, correspond à sa “ nature ” et ne demande aucune compétence ou qualification spécifique. L’expression “ bonne à tout faire ” n’a pas de masculin. Et la bonne à tout faire ne fait jamais tout, aussi bien, aussi souvent qu’on le voudrait : les maîtresses, les patronnes, se plaignent souvent que leur bonne ne fait pas tout précisément. Tout faire, c’est-à-dire tout ce qui relèverait normalement de la tâche de la maîtresse de maison, et qui peut se décliner en dizaines de tâches spécialisées, demandant des compétences spécifiques : laver, nettoyer, essuyer, ranger, repasser, plier, faire les courses et la cuisine, s’occuper des enfants, utiliser des produits, des machines, des outils, etc.

Le travail domestique n’est pas non plus totalement reconnu comme travail parce qu’il produit des services non marchands, non commercialisés. Il est destiné à la consommation d’un groupe familial. Il est donc difficilement mesurable. Par exemple, il n’a pas le coût d’un salaire ouvrier. Il ne produit rien de tangible : ce qui laisse des traces c’est le sale, pas le propre !

Une des conséquences est que, pour l’ensemble des pays du monde, cette activité est rarement couverte par le droit du travail. L’employé domestique n’a presque jamais un statut de salarié “ normal ”. La plupart des pays européens ont des visas et des statuts dérogatoires pour les employés domestiques2. Ces statuts particuliers reviennent à confier totalement l’employée domestique à la tutelle de son employeur ce qui, entre autres conséquences, dissuade l’employée de signaler les mauvais traitements qui peuvent lui être infligés.

Dans l’espace privé

Ce rapport de travail s’établit très souvent entre deux femmes. Du fait que l’espace soit privé et que les tâches soient celles que la maîtresse de maison peut effectuer (effectue encore ou devrait effectuer), les épouses ont souvent peur de perdre leur légitimité de maîtresse de maison, tout en ne voulant plus effectuer les tâches qui vont avec. Les situations sont exacerbées lorsque la bonne travaille à plein temps, et surtout lorsqu’elle est résidente. La présence d’une bonne peut alors engendrer une situation de concurrence et un problème de positionnement, de légitimité, de statut au sein de la famille, qui se renforce du fait de la promiscuité, de l’intimité. Cela explique que des relations tendues, voire violentes, sadiques et perverses, peuvent se nouer entre ces deux femmes.

Quand il est exercé à plein temps, en résidence, ce travail implique l’appartenance à la maisonnée, la dépendance à l’égard de la famille. Et c’est aussi par ce biais-là que la domestique est le plus exposée à des abus et à des sévices.

En effet, l’espace de la maison est alors plus susceptible d’engendrer des risques que de la protection. Bien souvent, ses murs sont moins protecteurs que dissimulateurs. Ils permettent l’invisibilité qui facilite les abus, les dérives de l’intimité et de la violence. Ils protègent les employeurs du regard public, du droit, de la pression morale extérieure. Ils délimitent aussi un espace clos, dans lequel la domestique peut se trouver confinée, voire réellement enfermée. Une des conséquences en est que la force publique ou les associations de défense, lorsqu’elles voudraient intervenir en cas d’abus, n’y parviennent que difficilement. Le caractère privé du lieu de travail, l’inviolabilité du domicile, l’immunité de l’espace familial et domestique comme lieu de pratiques qui échappent à la justice publique ou au droit du travail, permettent ou renforcent l’impunité du patron ou de la patronne, comme une forme d’extension du droit paternel. Ils rendent difficiles les contrôles et les interventions légales ou pénales. C’est d’autant plus le cas d’une part, lorsque les employeurs sont des gens puissants, riches, protégés par leur immunité et d’autre part, lorsque les bonnes ne peuvent que difficilement sortir, prévenir, appeler à l’aide, porter plainte, trouver une protection.

Une aliénation

Le statut des bonnes résidentes est en général très différent de celui des employées domestiques qui vivent à l’extérieur de la maison où elles travaillent. Or il semble bien que le profil de la “ femme de ménage ” qui va et vient, fractionne ses heures de service, demeure “ entrepreneuse d’elle-même ” et relativement libre de gérer sa vie est une exception. Dans la plupart des pays, hormis peut-être l’Europe, la majorité des bonnes résident chez leurs employeurs. Non seulement ceux-ci préfèrent les avoir à leur disposition toute la journée, pour un prix modique puisque logement et nourriture leur sont décomptés d’un salaire parfois un peu plus élevé. De surcroît, dès lors que la loi rend l’employeur légalement responsable de son employée, la résidence est encouragée, puisqu’elle permet une surveillance plus stricte, et que s’exerce pleinement cette tutelle. Enfin, ce statut permet une meilleure assimilation de la bonne à un membre de la famille. Résider chez ses patrons, surtout dans un pays en développement, cela signifie souvent être logée dans des conditions ingrates, voire indignes (dormir dans la cuisine ou dans une soupente). Cela signifie aussi être “ de service ” en permanence, avec peu de temps libre, une totale disponibilité, parfois l’interdiction de sortir, de communiquer avec d’autres, de s’informer... ce qui facilite les abus. C’est aussi parfois le signe que l’on n’a rien à soi, une marque de honte, une perte de dignité. Partout, généralement, les bonnes préfèrent loger de façon indépendante, même si cela leur coûte cher en loyer et en transport. Dans leur trajectoire de libération, pourrait-on dire, il y a toujours le logement indépendant. Ce qui va les sortir du travail domestique, c’est quelquefois les études et une mobilité professionnelle, c’est souvent se marier, mais cela passe toujours par vivre à l’extérieur. L’intégration familiale est une aliénation alors que le statut de salarié est vu comme une libération.

Une domination

La bonne est toujours représentée, présentée, désignée, comme “ une autre ” ; elle est toujours “ d’ailleurs ” dans l’imaginaire. C’est par ce biais que sa place se construit dans la maisonnée. Il y a beaucoup de pays où les bonnes ne sont pas d’une autre nationalité mais d’une autre région, de “ l’arrière-pays ”, “ de la campagne ” : en France, de Bretagne ; en Egypte, de la Haute Egypte ; au Maroc, du Rif. Mais de plus en plus les bonnes sont des immigrantes venues effectivement d’ailleurs, c’est vrai dans les pays du Moyen Orient comme aux Etats-Unis, en Europe, et en France en particulier. Cette relation d’altérité dans les représentations est plus ou moins distante, péjorative. C’est elle qui construit la frontière entre la bonne qui travaille et vit dans la maison, et les vrais membres de la famille.

La bonne est souvent désignée comme sale ou de mœurs sexuelles potentiellement débridées. Elle peut voler, doit être contrôlée, est toujours soupçonnée. Cette distanciation, que ne permettent ni le statut ni la nature du travail, contribue à ce que les patrons puissent justifier la différence de place et de traitement dans l’enceinte de la maison.

Cette altérité d’origine sociale, régionale, religieuse ou ethnique justifie un discours en termes d’altérité de nature : la bonne vient d’un autre imaginaire, d’un autre monde, elle n’est pas tout à fait de la même espèce que ses employeurs. A partir de là s’élaborent des clichés qui peuvent servir à justifier la souffrance morale ou physique qu’on lui inflige : on prétend que ses enfants ne lui manquent pas (bien qu’elle reste parfois des mois, voire des années, sans les voir tout en s’occupant de ceux de son employeur !), qu’elle ne ressent ni le chaud, ni le froid, ni la faim, qu’elle peut se passer de mari et de relations affectives.

Et pourtant il est dit que la bonne fait partie de la famille : “ Elle dort avec nous, elle mange comme nous, elle est comme une de nos enfants, elle va à l’école, etc. ” Ce familialisme renforce la possibilité de domination, parce qu’il infantilise l’employée domestique, et justifie les contrôles dont elle est l’objet. Des enfants, les travailleurs domestiques partagent l’obligation d’obéissance, l’absence de liberté, la soumission aux maîtres de maison. Et, dans le monde en développement, nombreux sont les cas où les travailleurs domestiques sont réellement des enfants. Un enfant domestique est généralement peu ou pas payé, parfois uniquement avec de vieux habits... On connaît le cas des “ Restavecs ” en Haïti ou celui des “ petites-nièces ” de huit, dix ans au Maroc ou en Côte d’Ivoire. C’est ce statut d’enfant qui autorise les mauvais traitements dont ils sont souvent victimes, qui fonde leur statut de quasi-servitude : le jeune âge facilite la domination.

L’origine culturelle (de l’employée domestique comme de ses employeurs) peut favoriser l’acceptation de la domination. Les bonnes les plus opprimées et les plus maltraitées, migrantes ou nationales, sont originaires de pays où il y a très peu de droits, où l’esclavage est une réalité encore très proche, où la valeur des enfants est très faible, où le travail des enfants est valorisé comme mode d’endurcissement. Les filles – souvent les aînées – ressentent une forme d’obligation d’aller travailler, satisfaisant ainsi à un devoir familial et culturel. Parfois c’est avec le sentiment de rembourser une dette morale et matérielle : le coût de son propre entretien, la valeur de sa dot ou de celle de leurs sœurs. C’est à ce titre qu’elles supportent de dures conditions de travail, ne se plaignent pas, patientent. L’origine de la bonne et son histoire familiale jouent aussi un rôle important dans la distance qui peut être construite avec elle par ses patrons : on peut plus facilement dominer une Sri Lankaise qu’une migrante d’origine maghrébine de deuxième génération en France. L’origine culturelle des employées domestiques contribue à structurer une segmentation des marchés, selon des caractéristiques réelles ou supposées, des rejets et préventions, des préférences parfois fluctuantes et imaginaires : la couleur de la peau, la religion, l’histoire coloniale...

L’origine géographique affecte également la forme de recrutement. Certains “ marchés ” sont contrôlés par des réseaux, des intermédiaires, des passeurs, qui “ tiennent ” l’employée de multiples façons (peur, papiers, chantage, dettes... ) Finalement, l’origine joue également beaucoup sur la vulnérabilité des bonnes puisqu’elles se retrouvent parfois extrêmement isolées dans des pays dont elles ne parlent pas la langue, dont elles ne connaissent pas les règles ni les usages, dans des environnements où elles n’ont aucun appui, aucun repère.

De la légalité

La relation de l’employée domestique et de ses patrons avec le cadre légal joue un rôle important. Selon que la bonne est résidente légale ou non dans le pays, qu’elle a ou non un contrat de travail, qu’elle est couverte ou non par le droit du travail, qu’un droit protecteur existe ou non, sa situation de vulnérabilité va se modifier. L’inscription dans le registre du droit n’est pas seulement une protection, c’est aussi une façon de rendre public un rapport de travail et de vie qui est essentiellement privé. Le droit permet de sortir du régime de la faveur, en particulier en ce qui concerne la protection sociale, l’accès aux soins, la retraite. Toutefois, le droit n’est pas toujours protecteur, ni de la personne, ni du travailleur. Souvent, lorsque les employées domestiques sont étrangères au pays où elles travaillent, le droit est avant tout un droit de contrôle de l’immigration, qui se traduit par des obligations d’immatriculation, de versement de taxes, de surveillance sanitaire, de restriction de liberté.

Mais lorsqu’il existe un droit protecteur, la relation des employées domestique à ce droit peut être ambivalente. De nombreuses bonnes ne souhaitent pas entrer dans le cadre du droit, de la sécurité sociale, par exemple. Soit cela induirait des dépenses supplémentaires (enregistrement, droits à acquitter... ) ; soit cela restreindrait leur liberté (en les liant à un employeur, à la durée d’un contrat) ; soit encore, se “ déclarer ” comme employée domestique les assignerait – dans leur représentation de leur propre devenir – à un statut qu’elles trouvent dévalorisant, voire déshonorant, comme un marquage indélébile, alors qu’elles voudraient croire que ce n’est qu’un état transitoire.

Le travail domestique est d’autant plus dominé que le statut du travailleur se décline en termes de remboursement d’une dette. Des enfants domestiques, parce qu’ils sont désignés comme “ enfants de la famille ”, doivent rembourser, sous forme de travail, ce qu’on leur “ donne ”, avec gratitude et obéissance (“ avec tout ce qu’on fait pour toi ! ” Dans d’autres types de cas, le statut dominé de la bonne est lié à d’autres formes de dette. Soit l’employeur a “ préacheté ” un certain temps de disponibilité ; soit il a avancé l’argent du voyage, du visa ; soit il a payé le passeur et fait rembourser la bonne (à des taux plus qu’usuraires)... La dette intervient donc fortement à divers niveaux de la filière ou de la trajectoire migratoire.

La formulation de la dette, de son sens, de son montant, des conditions de son remboursement et des parties prenantes à la dette affecte un indicateur important du statut du travailleur domestique : la nature et le montant de la rémunération. Est-ce un salaire ? un cadeau ? un pourboire ? Cette rémunération inclue-t-elle un salaire indirect, sous forme de cotisation à la sécurité sociale, c’est-à-dire la fourniture à l’employée d’une protection qui l’émancipe de son employeur en cas de maladie ou d’accident ? Dans les pays arabes, les cas sont fréquents où les salaires sont retenus jusqu’à la fin du contrat, comme un dépôt de garantie de la permanence et de la bonne conduite de l’employée. Au moindre prétexte, celle-ci peut ne pas être payée du tout, la justification avancée – lorsqu’il en existe une – étant fréquemment le remboursement de dégradations, de vols ou d’autres types de dette.

Sortir de la vulnérabilité

La vulnérabilité existe avant, pendant et en conséquence de l’emploi domestique. Ce sont les femmes les plus pauvres des peuples et des familles les plus pauvres, qui ont le plus de propension à travailler comme domestiques. Ce sont les femmes en situation de précarité, démunies d’autres qualifications, informations et capacités, qui “ choisissent ” ce type de travail. Les conditions de leur recrutement, de leur travail, de leur vie, bénéficient de peu de protection. Elles se retrouvent isolées, parfois méprisées, placées dans une position sociale en marge de la “ bonne société ”, qui a des droits.

Pendant qu’elles vont travailler comme bonnes, bien des femmes migrantes laissent leurs propres enfants, pour plusieurs années, aux soins d’une grand-mère ou d’une sœur, à qui elles envoient de l’argent. Pourtant, toutes les études montrent qu’un nombre très restreint de familles sortent de la pauvreté en envoyant leur fille devenir bonne. En général l’argent leur sert plutôt à colmater des brèches, parfois à améliorer la scolarité des enfants. L’emploi domestique permet rarement une accumulation d’épargne, similaire à celle des travailleurs migrants. Il débouche rarement sur un changement de statut, de niveau de vie, de ressources.

Les stratégies individuelles des travailleurs domestiques tendent à se focaliser sur un “ après ” de l’emploi domestique, plutôt qu’à en améliorer les conditions. La réussite d’une bonne, c’est de ne plus être bonne. Cela explique en partie le peu de mobilisations pour l’amélioration des conditions d’emploi de la part des domestiques eux-mêmes. La plupart des initiatives prises en faveur des employés domestiques proviennent des organisations internationales, des associations ou des gouvernements. Les mouvements féministes œuvrent pour faire reconnaître la valeur du travail domestique de toutes les femmes, rémunérées ou non, ce qui peut renforcer le respect de celles qui en font, par nécessité, un quasi métier. Lorsque les bonnes s’auto-organisent, comme c’est le cas dans plusieurs pays d’Amérique latine, elles commencent souvent par aménager des temps et des lieux de rencontre, d’échange, qui constituent la première étape d’une prise de conscience, et éventuellement d’une mobilisation. Faire circuler de l’information, mettre en place des dispositifs d’entraide, de vigilance, telles sont les fondations nécessaires à l’existence d’un collectif qui puisse dépasser l’enfermement, l’isolement de chacune.

1 Voir notamment : Femmes en domesticité (les domestiques du Sud, au Sud et au Nord), Destremau, B. et Lautier, B (eds), dossier de la Revue Tiers

2 La France accorde des visas dérogatoires pour les diplomates qui veulent importer des travailleurs domestiques et ceux-ci ne sont pas sous le

Environ un million et demi de femmes asiatiques, en situation régulière ou non, travaillent à l’étranger comme employées domestiques. Au Mexique, il y a 1 564 000 domestiques (sur 13 311 000 femmes actives occupées). Au Brésil, il y avait en 1999, 4 960 000 employées domestiques, soit 39 % des salariées. En Espagne, 393.500 maisons emploient un travailleur domestique, c’est le premier secteur d’emploi féminin. 60 % des employées domestiques ne sont pas déclarées. En France, plus de 50 % des migrantes occupent un emploi de domestique.

L’Italie compte 1,2 million de femmes domestiques. 18 % sont employées légalement. La moitié sont de nationalité étrangère. Dans les pays du Tiers Monde, plus de 50 % des employés domestiques sont des enfants de moins de 15 ans. Leur temps de travail moyen par jour est de 10 à 15 heures. Ils sont très souvent mal traités et très mal nourris. La plupart sont des filles. Il n’existe pas de recensement global mais des données partielles et éclatées qui émanent du Bureau international du Travail, d’associations, de mouvements de défense… Celles sur le Mexique et le Brésil sont extraites du dossier de la Revus Tiers Monde, opus cité.

1 Voir notamment : Femmes en domesticité (les domestiques du Sud, au Sud et au Nord), Destremau, B. et Lautier, B (eds), dossier de la Revue Tiers Monde, t. XLIII, n° 170, avril-juin 2002. Voir aussi le site d’un réseau d’employées domestiques “ International network of employees and domestic service ” qui relève du mouvement All women count (Toutes les femmes comptent ; www.allwomencount.net/).

2 La France accorde des visas dérogatoires pour les diplomates qui veulent importer des travailleurs domestiques et ceux-ci ne sont pas sous le couvert du droit du travail.

Blandine Destremau

Blandine Destremau travaille au sein du Groupe de recherche et d’analyse du social et de la sociabilité (CNRS/GRASS). Lors de Campus 2004, organisé par l’Institut de recherche d’ATD Quart Monde, elle a donné une intervention dont nous reprenons ici l’essentiel.

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