J’articule mon intervention autour de trois parties. La première partie de mon exposé présente la situation en Afrique : les caractéristiques mais aussi une évaluation des facteurs qui ont contribué au développement actuel du continent africain. Dans la deuxième partie, j’évoquerai les objectifs, les méthodes et le concept du NEPAD1 : le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique étant une nouvelle initiative prise il y a un ou deux ans par un certain nombre de chefs d’État africains. Je présenterai aussi quelques propositions inspirées du NEPAD précisément.
Mais auparavant j’aimerais faire trois remarques. J’inscris, tout d’abord, mon intervention non pas dans une logique de demandeur/donneur, mais dans une logique de relation de coopération et de partenariat. Deuxièmement, afin d’éviter les malentendus, je vous demanderai de bien vouloir ne pas interpréter mes propos : j’utiliserai, en effet, un certain nombre de termes liés à des causes historiques telles que le colonialisme ou l’esclavagisme, mais cela ne doit pas être perçu comme un procès d’intention de ma part. Le deuxième élément qui ne doit pas non plus être mal interprété ce sont les propositions finales que j’aimerais vous exposer : ce ne sont en aucun cas des exigences. Enfin, la troisième remarque préalable est que mon intervention s’inscrit dans le cadre du NEPAD.
Les chiffres que je vais vous donner concernant l’état de l’Afrique sont quelques statistiques qui ne doivent pas être vues d’une façon innocente. Ils traduisent la vie, une réalité, des drames. Ce n’est pas une simple énumération de chiffres austères. Si je tiens à vous donner ces chiffres, c’est pour mieux mesurer l’ampleur et la gravité de la situation. Vous les connaissez certainement mais il est bon de les rappeler pour les garder comme repères.
L’Afrique connaît trois sortes de préoccupations. La première série de préoccupations concerne les différentes formes de conflit (pré-conflits, tensions, violences, situations de guerre civile). La deuxième série de préoccupations est liée à la pauvreté, à la misère et à l’analphabétisme. Enfin une troisième série concerne les problèmes de mise en place et d’application de la démocratie : l’État de droit, les droits de l’homme. Le sujet de la bonne gouvernance et des problèmes de corruption sera également abordé dans cette troisième série de préoccupations.
Concernant les conflits, durant les trente dernières années, l’Afrique a connu trente guerres. En 1989, deux tiers des personnes dans le monde dont le décès est lié à des situations de guerre, étaient d’origine africaine. Aujourd’hui, les trois-quarts des pays africains subissent des situations de guerre, de conflit ou de violence. Actuellement, dix millions de réfugiés, de rapatriés, de personnes déplacées sont dénombrés pour le seul continent africain. Certaines études estiment que, dans les dix prochaines années, 150 à 200 millions de personnes vont vivre dans des pays qui risquent de connaître une guerre civile si rien n’est fait précisément pour arrêter ce processus dramatique.
Je vous rappelle quelques chiffres concernant la pauvreté, bien que vous soyez au courant de la situation :
340 millions de personnes, soit la moitié de la population africaine, vivent avec moins de un dollar par jour.
Le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans est de 140 pour 1000.
L’espérance de vie est de seulement 54 ans.
50 % de la population africaine vit sans eau potable.
Le taux d’alphabétisation des personnes de moins de quinze ans est de 41 %.
Il n’y a que 18 lignes téléphoniques pour 1000 habitants (567 dans les pays développés).
Il y a 16 médecins pour 100.000 habitants (253 dans les pays développés).
Ces quelques chiffres traduisent encore trop peu la situation dramatique dans laquelle se trouve l’Afrique.
L’Afrique connaît, en plus de ces problèmes de conflit et de pauvreté, des problèmes également très graves en matière de démocratie : retard dans la mise en place de régimes démocratiques, problèmes de gouvernance dans l’édification de l’État de droit, déficit dans l’application des droits de l’homme, dérapage et corruption, etc.
L’Afrique s’intègre dans l’économie mondiale avec le rôle de fournisseur de main d’œuvre et de matières premières ; elle ne participe pas, par ailleurs, aux autres domaines de l’économie et du social : c’est dire son exclusion dans le développement.
Autre caractéristique : sa politique de développement est essentiellement fondée sur le binôme de l’aide et du crédit. L’aide extérieure, vous le savez parfaitement, qu’elle soit publique ou privée, a diminué considérablement. Elle était fixée à 0,7 % du produit national brut, elle est maintenant de 0,1 ou 0,2 % : cinq pays seulement dans le monde, je crois qu’il s’agit des pays scandinaves et des Pays-Bas, respectent le versement et le taux fixé de 0,7 % du PNB.
Quant aux crédits, nous savons tous pertinemment qu’ils aboutissent à l’impasse de la dette. Cette dette, déjà payée en totalité, et dont nous continuons à rembourser plusieurs fois les intérêts.
À présent, étudions les facteurs qui ont influencé la situation dramatique dans laquelle se trouve aujourd’hui le continent africain. Ils touchent les domaines économiques, sociaux et politiques. Je distinguerai deux phases historiques : celle antérieure aux indépendances et la phase postérieure aux indépendances.
Avant que les différents pays africains n’obtiennent leur statut d’indépendance, l’esclavagisme et le colonialisme ont provoqué de nombreux bouleversements.
L’esclavagisme a détruit le fondement des sociétés : il a stoppé leur évolution harmonieuse en détournant son cours naturel, ce qui a retardé considérablement la formation nationale moderne telle qu’on la connaît aujourd’hui.
Le colonialisme, prolongeant la relation dualiste dominant/dominé, a introduit un deuxième élément majeur de division. Il a instauré de nouvelles frontières territoriales en négligeant volontairement la répartition géographique naturelle des populations par ethnie. Nous voyons actuellement le résultat de ces bombes à retardement posées pendant la période du colonialisme dont nous payons aujourd’hui lourdement le tribut. Vous connaissez bien sûr la situation au Rwanda et au Burundi : dans ces deux pays, les deux ethnies Hutu et Tutsi se sont opposées violemment. Nous aurions été reconnaissants aux gouvernements colonialistes de prendre une décision dans le sens d’une répartition territoriale pour chaque ethnie, et non de « charcuter l’Afrique » en utilisant le principe de diviser pour mieux régner. Peut-être aurions-nous évité tous ces massacres.
Concernant mes propos sur l’esclavagisme et le colonialisme, je le répète, mon intention n’est pas de faire le procès des peuples. Nous sommes à même de faire la différence entre le système esclavagiste, le système colonial et les peuples européens. Les peuples européens sont des peuples amis qui nous ont beaucoup aidés en étant à nos côtés pendant notre lutte de libération pour l’indépendance. Dans un esprit de solidarité, ils ont coopéré pour combattre le colonialisme. Nous faisons donc la différence entre système et peuple : le peuple européen est notre ami. De plus, nous sommes contre les processus de culpabilisation sans fin car, au fond, qui devrions-nous culpabiliser ? Les enfants, petits-enfants, et arrière-petits-enfants de ceux qui ont eu un pouvoir décisionnel à une époque donnée dans l’histoire africaine ? Non, mon discours est simplement là pour essayer d’exposer des faits historiques.
Si, à présent, nous considérons la période après l’indépendance, nous pourrions dire que les régimes dictatoriaux qui sont apparus ensuite étaient encore pires que les régimes précédents. L’Afrique a cumulé à cette période deux facteurs extrêmement négatifs : les pires aspects du colonialisme et une organisation caricaturale de l’administration coloniale.
De nombreuses erreurs stratégiques ont été faites tant sur le plan de l’économie et du développement, que sur le plan des idéologies, de la mise en place des démocraties. Les conséquences, ce sont l’apparition de dictatures et d’atteintes très graves aux droits de l’homme, la prolifération de la corruption qui a miné considérablement le développement. Les Africains au pouvoir ont perpétué le principe déjà connu de « diviser pour mieux régner » mais en l’amplifiant et en l’utilisant d’une façon encore plus systématique. Pour un certain nombre de dirigeants, la démocratie se limiterait à la création de plusieurs partis : au Congo, par exemple, les autorités ont permis la représentation de deux cent cinquante partis politiques. Chaque parti politique est lié à une ethnie, à une sous-ethnie, à une tribu, à une sous-tribu. Cette hiérarchisation représentative d’une soi-disant démocratie a engendré des conflits importants par la multiplication des divisions ethniques et tribales.
Le deuxième élément majeur dans cette période de post-indépendance, ce sont les conséquences de l’application des plans d’ajustement structurel. Elles sont désastreuses pour de nombreux pays africains et aujourd’hui la communauté internationale commence à reconnaître, semble-t-il, que finalement le remède a été pire que le mal. Les plans d’ajustement structurel ont été proposés pour résoudre les problèmes que rencontraient de nombreux pays en développement pour obtenir des crédits auprès des organismes financiers internationaux : le pays qui désirait obtenir des prêts pour financer son développement acceptait de mettre en place différentes mesures contraignantes visant à assainir son budget et à retrouver une crédibilité auprès des bailleurs de fonds. Malheureusement, ces plans étaient basés sur des données de la macro-économie sans qu’ils soient adaptés à la situation particulière du pays et sans anticiper les conséquences sur le plan social : il s’agissait avant tout de permettre d’échelonner à nouveau le remboursement de la dette.
Le NEPAD : nouveau partenariat pour le développement africain
En constatant les répercussions dramatiques de ces plans au niveau national, un certain nombre de pays dont notamment l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Nigeria, ont décidé d’organiser une rencontre en 1999 pour réfléchir ensemble. Après avoir fait un bilan de la situation du continent africain, ils ont estimé qu’il leur fallait prendre à présent leur destin en main : apprendre à regarder la vérité en face, ne pas mettre systématiquement la faute sur les autres mais reconnaître les échecs et les maux propres de l’Afrique.
L’idée d’établir un programme africain à partir des Africains a alors commencé à émerger.
La réflexion s’est poursuivie jusqu’à ce jour et a donné naissance au nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique. Le NEPAD est l’aboutissement de deux réflexions parallèles. Le président sénégalais, M.Wade, a proposé le plan OMEGA qui a une approche beaucoup plus sectorielle que les autres propositions sur le sujet du développement.
Lors du dernier sommet à Lusaka (Zambie), les deux plans proposés ont fusionné et tous les pays africains ont adopté le NEPAD : nouveau partenariat pour le développement africain. Ce nouveau programme de développement est fortement soutenu par la Commission de l’Union européenne qui admet qu’il s’agit d’un véritable premier plan de développement pour l’Afrique. La Commission est en contact avec les dirigeants du NEPAD, siégeant à Johannesburg. Les États Unis et le Japon soutiennent également totalement cette initiative. Le G8 a inscrit le NEPAD dans sa prochaine réunion qui aura lieu au Canada.
- Le NEPAD part d’une triple préoccupation, d’un triple défi : la paix, la démocratie et le développement qui correspondent aux problèmes de conflit, de violence, de pauvreté, de mal gouvernance et de violation des droits de l’homme.
Les trois thèmes, paix, démocratie et développement, ont toujours été abordés séparément et les objectifs à atteindre ne concernaient qu’un ou deux aspects à la fois ; or les trois dimensions sont fondamentalement liées. C’est la première fois qu’un plan intègre en même temps ces trois dimensions.
Le NEPAD considère trois niveaux d’application : national, continental et international. Au niveau national, on essaye d’impliquer tous les acteurs de la société civile, l’État et les acteurs politiques, les collectivités locales, le service public et le secteur privé. Jusqu’à présent, chaque acteur était plutôt concentré et cloisonné dans son secteur. Le deuxième niveau, le niveau régional, voire même sous-régional, se situe entre les différents pays africains. Actuellement, une route de 6500 km reliant l’Algérie, le Nigeria, le Niger et le Mali est en projet : 4000 km de cette voie ont déjà été construits. Une canalisation de pétrole et de gaz, commençant au Nigeria, traversera également le Niger, le Mali et l’Algérie, qui en bénéficieront, et aboutira en Europe. Plusieurs projets, dont un entre l’Afrique du Sud et des pays de l’Afrique australe, sont à l’étude. Des recherches sont en cours sur le développement des réseaux de fibre optique.
- Le NEPAD insiste sur plusieurs priorités à développer.
La première priorité est la restauration de la paix. Je citerai rapidement les diverses propositions concernant le thème de la paix : il s’agit d’apporter un soutien matériel et technique aux mécanismes et processus de prévention, de gestion et de résolution des conflits ainsi qu’aux initiatives de paix ; coopérer plus étroitement, par exemple, dans la lutte contre le terrorisme. Des pays, en particulier des pays européens, nous ont déjà beaucoup aidés. La France, par exemple, s’est impliquée dans le règlement du conflit au sujet des Touaregs au nord du Mali. Les États-Unis sont intervenus dans la résolution du conflit entre l’Erythrée et l’Ethiopie. Nous aimerions que l’Europe s’implique d’avantage dans le soutien de la gestion des conflits.
La deuxième priorité est de « se réapproprier notre identité », en d’autres termes : « Qui sommes-nous ? » L’individualisme a fait son apparition sur le continent africain qui avait pourtant une forte tradition ancrée sur la solidarité dans les communautés. C’est grâce à cet esprit de solidarité que, jadis, les uns et les autres ont pu s’entraider et résoudre des situations pourtant difficiles. Il nous faut à présent retrouver ces valeurs quelques peu perdues de solidarité. L’Afrique était connue également pour le sens profond qu’elle donnait à la parole : un proverbe dit simplement « la parole guérit. » Malheureusement ces dernières années la parole, alimentée par la haine, a provoqué davantage de meurtres que de sages conseils. Il nous faut donc retrouver la valeur du sens du dialogue et de la concertation.
La troisième priorité, qui est une pré-condition pour le développement, est la pratique d'une bonne gouvernance : les institutions doivent au besoin subir des réformes pour être efficaces dans la lutte contre la corruption et présenter une gestion légale et transparente. En insistant sur les réformes en matière de gouvernance, les institutions financières multilatérales seraient obligées de mieux tenir compte des besoins réels des pays africains.
- Voici quelques propositions relatives au développement
Il faudrait soutenir sous des formes appropriées les stratégies de lutte contre la pauvreté. En ayant un objectif de développement durable, ces stratégies aideraient réellement les pauvres et leur permettraient de participer à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation de ces mesures. Il faudrait aussi accélérer la réduction de la dette des pays pauvres très endettés en jonction avec des programmes plus efficaces de lutte contre la pauvreté.
Pour réaliser une croissance de 7 %, le continent africain a besoin de combler un déficit annuel de 12 % de son PIB soit soixante quatre milliards de dollars. Il faut en tenir compte dans les objectifs internationaux de développement, surtout si nous voulons diminuer de moitié l’incidence de la pauvreté en Afrique d’ici 2015.
Une mobilisation interne est aussi nécessaire sur au moins deux points importants : l’augmentation de l’épargne domestique et l’amélioration des recettes fiscales.
Un soutien et un apport externes de l’Europe nous seraient précieux pour atteindre les 7 % de croissance. La réduction de la dette, l’augmentation de l’aide pour le développement seraient des éléments clés pour aider la croissance. Pour attirer l’investissement de capitaux provenant du secteur privé, plusieurs conditions doivent être rassemblées, comme la stabilité politique des pays. Il est primordial que le secteur privé ait confiance, même si des risques subsistent, et qu’il s’investisse davantage dans le développement en Afrique.
De gros efforts de partenariat entre les divers acteurs dans le domaine de la santé doivent être faits : les laboratoires et l’industrie pharmaceutiques devraient orienter leurs recherches vers la production de médicaments à des prix abordables. La société civile pourrait s’engager encore plus pour mener une campagne en faveur d’un appui financier accru, de la part des États entre autres, pour lutter contre le sida qui ravage considérablement l’Afrique.
Il faut aussi instaurer de vrais partenariats entre la société civile et des personnes pauvres elles-mêmes. Auparavant, nous venions avec des programmes pré-établis où ces personnes n’avaient qu’un rôle passif à jouer. Nous nous sommes beaucoup inspirés de l’expérience du Mouvement ATD Quart Monde, et aujourd’hui nous comprenons que les personnes pauvres doivent aussi être intéressées par les projets et impliquées dès le début dans l’élaboration des plans jusqu’à leur évaluation finale.
D’autres domaines comme des projets agricoles de grande envergure, nécessiteraient aussi de nouveaux schémas de partenariat, notamment pour éviter la lassitude des bailleurs de fonds : l’ouverture des marchés européens aux produits alimentaires, comme les produits agricoles transformés ; le soutien dans la recherche pour le stockage et la conservation des cultures à grand rendement.
Permettre le partenariat entre les institutions et le monde professionnel, et d’autre part l’échange d’informations et de conseils entre les entreprises africaines et européennes pour les contrats joint-venture et les accords de sous-traitance ou pour promouvoir les programmes de développement et l’esprit d’entreprise. Toujours dans le domaine de l’économie, contribuer, par une assistance technique, à la mise en place d’un environnement réglementaire approprié pour la promotion des petites et moyennes entreprises et des programmes de micro financement dans le secteur privé africain.
Pour la résolution du problème de « la fuite des cerveaux », il faudrait mettre en place une base de données fiable, à la fois pour déterminer l’ampleur du problème et promouvoir le travail en réseaux et la collaboration entre les experts africains et ceux de la diaspora. De même, il faudrait veiller à ce que les experts africains vivant dans les pays développés soient sollicités sur les projets euro-africains.
La coopération est également primordiale pour lutter contre la corruption : celle-ci existe parce qu’il y a, d’une part de nombreuses personnes corrompues en Afrique, mais aussi des corrupteurs qui agissent à partir du continent européen. Ce qui m’étonne le plus, c’est d’apprendre qu’une certaine forme de corruption est pour ainsi dire connue et légalisée par l’Europe. Je parle ici des commissions versées pour obtenir certains marchés : la procédure est un peu secrète mais tolérée apparemment par les ministères des Finances puisqu’elle permet de plus une non-imposition des sommes versées. Mais le plus grave en dehors de la corruption elle-même, de ses effets économiques désastreux, et de l’atteinte faîte au sens moral, c’est l’impact sur l’institution démocratique, sur ses valeurs et son identité.
En Afrique, nous devons faire face et nous luttons contre cette corruption massive et, si j’insiste sur la responsabilité de l’Europe vis-à-vis de ce phénomène, ce n’est pas pour donner des leçons mais pour comprendre que c’est un mal qui gangrène les deux continents et porte atteinte aux projets de coopération. Pour toutes ces raisons, il est indispensable que l’Europe et l’Afrique travaillent ensemble pour lutter contre la corruption.
D’autres priorités pour le développement dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, des réseaux et de l’infrastructure sont aussi mises en avant dans le plan. Le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique mériterait à lui seul un exposé car c’est un véritable plan comprenant de nombreux volets. Il ne s’agit pas pour autant de présenter un catalogue de solutions toute faites. Nous avons été souvent considérés par le passé, parfois à juste titre, comme des idéalistes ; aujourd’hui nous voulons être pleinement pragmatiques et réalistes en proposant ce plan de développement. Enfin, pour conclure, j’aimerais souligner à nouveau l’importance d’une véritable coopération entre le continent européen et le continent africain pour permettre à ce projet de développement de réaliser pleinement l’ensemble de ses objectifs.