Cette Académie, fondée en 1922, regroupe des personnalités qui veulent contribuer à approfondir le christianisme social. Elle organise chaque année une série de conférences et d’échanges sur un thème. Cet ouvrage rend compte pour l’année 2015 d’une dizaine de rencontres qui déclinent « le visage des pauvres », chacune sous un angle particulier comme on peut en juger par leurs titres respectifs : L’impératif éthique / Comment Dieu traite les pauvres dans la Bible / De la pauvreté volontaire à la pauvreté évangélique : l’exemple de François d’Assise / Vivre et survivre quand on est pauvre / Les manques de repères, la souffrance des familles / Entre responsabilité et assistanat : l’exploitation des familles / « Elle regarde chacun comme une personne » / Le rôle de l’État et des particuliers : la subsidiarité / Saint Vincent de Paul et les pauvres.
Le style est accessible à un large public. Leurs auteurs (4 ecclésiastiques et 5 laïcs) s’expriment très librement en se référant à leurs travaux, à leurs expériences, à leurs réflexions, et répondent aux questions de leurs auditeurs
S’interroger sur le visage des pauvres peut déjà donner lieu à des interpellations radicales et salutaires, comme en témoignent ces quelques citations :
« Ce qui est terrible pour nous les pauvres, c’est que personne n’a besoin de notre amitié. »
« Le plus grand scandale du monde n’est pas la pauvreté des démunis mais l’indifférence des nantis. » (Louis-Joseph Lebret)
« La pire des maladies, ce n’est pas d’avoir la lèpre ou la tuberculose, c’est d’être rejeté, méprisé, délaissé. La plus grande pauvreté, ce n’est pas d’avoir le ventre vide, c’est de n’être ni aimé, ni désiré de personne. » (Mère Teresa)