Cela se déroule sur les hauts plateaux du Moyen Orient, au carrefour de l’Iran, l’Irak, la Turquie, dans le Kurdistan irakien, un terroir sauvage aux paysages magnifiques, où règne le non-droit, la loi du plus fort, sur fond de trafics en tout genre. Plusieurs groupes s’affrontent avec des armes, dont un groupe de femmes. C’est le décor. Esthétiquement bien valorisé.
Il s’agit d’abord d’un film sur la liberté. Entre lois écrites et lois ancestrales, aux prises avec une morale d’un autre siècle, les deux héros fuient les coutumes et leurs familles trop traditionnelles, étouffantes. Ils fuient tous les deux les mariages arrangés.
Baran, un ancien combattant pour l’indépendance kurde, contre le régime de Saddam Hussein, supporte mal une pendaison. Il démissionne de la police et retourne chez sa mère qui se met en tête de le marier. Il repart donc. Accepte un poste dans un point reculé, à la frontière.
Là, Govend, une femme belle, jeune et libre, institutrice indépendante, est seule avec les enfants et son instrument de musique, le hang (sorte de steel drum inventé en Suisse en l’an 2000). Elle est aux prises, elle aussi, avec les coutumes. Les hommes du lieu veulent la faire rentrer dans l’ordre. Elle résiste, pour les enfants dont elle a la charge. Elle ne veut pas les abandonner.