« Oui, j’ai été sauvé par Auteuil et je souhaite que beaucoup d’autres le soient encore. »
C’est la raison d’être de ce témoignage rendu public à l’âge de 70 ans par Jean Broustal pour retracer ce que fut son parcours singulier.
Une maman ouvrière agricole (qui mourra à 44 ans), un papa inconnu, une sœur, une situation familiale difficile dans un petit village du Finistère, une pneumonie, l’intervention d’une assistante sociale d’abord pour un séjour en préventorium, puis pour un placement à l’âge de dix ans dans un établissement des Orphelins Apprentis d’Auteuil.
« J’étais soucieux de réussir sans doute pour moi-même, mais aussi pour ma maman qui malgré tout avait beaucoup fait pour moi. Je n’étais pas plus doué que les autres mais j’étais persévérant et ça, je le devais à ma petite enfance, aux travaux de la ferme et aux exemples d’adultes que j’avais vu travailler dur pour s’en sortir. »
Jean Broustal accéda ainsi à une formation professionnelle, à des diplômes, au statut d’enseignant et fit toute sa carrière au sein du même établissement.
Aussi comprend-on ses remerciements à la Fondation d’Auteuil « qui a remis sur de bons rails une vie mal commencée. Sans elle, l’histoire aurait été totalement différente et vraisemblablement beaucoup plus courte ».
Une autobiographie attachante, très facile à lire, réalisée avec l’aide d’Yvon Le Bourhis, un collègue de travail de l’auteur.