Nada Abillama-Masson, En mal d’un chez-soi. À l’écoute de la parole des jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE)

Éd. Érès, coll. L’éducation spécialisée au quotidien, 2012, 154 p., 20 €Préface de Jacques Ladsous. Postface de Jean-Sébastien Morvan

Daniel Fayard

p. 60

Référence(s) :

Nada Abillama-Masson, En mal d’un chez-soi. À l’écoute de la parole des jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Éd. Érès, coll. L’éducation spécialisée au quotidien, 2012, 154 p.

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Daniel Fayard, « Nada Abillama-Masson, En mal d’un chez-soi. À l’écoute de la parole des jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) », Revue Quart Monde, 231 | 2014/3, 60.

Référence électronique

Daniel Fayard, « Nada Abillama-Masson, En mal d’un chez-soi. À l’écoute de la parole des jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) », Revue Quart Monde [En ligne], 231 | 2014/3, mis en ligne le 01 mars 2015, consulté le 28 mars 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/7867

Cet ouvrage recèle beaucoup de propos émanant d’enfants et d’adolescents, de 8 à 19 ans, qui ont eu des parcours de vie et des itinéraires marqués par des placements hors de leur milieu familial, notamment en internat. Ils ont été recueillis à partir soit de l’étude de leur dossier individuel détenu par les services de l’ASE, soit des témoignages des travailleurs sociaux qui ont été à l’origine de leur placement ou qui les ont accompagnés, soit surtout des entretiens semi-directifs que l’auteure a pu avoir avec eux.

Ancienne institutrice formée à la méthode Montessori au Liban, puis éducatrice spécialisée auprès d’enfants et d’adolescents en difficultés (internat et AEMO), Nada Abillama-Masson est aujourd’hui docteur en sciences de l’éducation et formatrice de travailleurs sociaux à Paris.

Elle s’intéresse particulièrement ici aux facteurs de risque de placement relatifs à la famille elle-même, à son environnement, à son réseau social, également à sa pauvreté tout en affirmant que cette dernière « ne peut être, en aucun cas, une condition suffisante au placement ». Et plus précisément à la manière dont ces enfants et adolescents expriment tant leur vécu en institution que leur séparation de leurs parents et de leur fratrie. Elle restitue, pour chacun d’eux, ce qu’il comprend d’une décision de placement qui a été prise soi-disant pour lui et pourtant sans lui, et dans quelle mesure il pense pouvoir en tirer profit.

Elle nous livre également d’une part des éclairages et des réflexions sur la nature des souffrances endurées par ces enfants et adolescents et d’autre part ses arguments en faveur d’une conception de la fonction de leurs éducateurs : être pour eux des « compagnons passeurs ».

Daniel Fayard

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