Le professeur et pédopsychiatre Pierre Delion relate l’évolution d’une expérience qui s’est déroulée pendant plus de dix ans à Lille après un appel de Martine Aubry, Maire de la ville. Des faits graves avaient déclenché une prise de conscience et révélé la nécessité de lutter contre la violence dont les enfants sont victimes et parfois auteurs.
La pédopsychiatrie est le domaine d’expertise de ces phénomènes mais pour mieux former et soutenir tous les professionnels concernés, c’est un travail en réseau qui était nécessaire. Médecins, juristes, enseignants, membres d’associations, parents, ont été amenés à partager leurs savoirs et leurs expériences pour comprendre pourquoi et comment naît cette violence, en repérer les prémices, échanger des moyens pour la désamorcer…
Les États Généraux qui ont ponctué cette période avaient pour but de faire le point des travaux mis en place, de prouver la nécessité d’une formation initiale et continue de tous, la nécessité de travailler en partenariat, en réseau, en équipe selon les professions, sans jamais rester seul, confronté à des questions difficiles voire destructrices, mais au contraire chercher ensemble des solutions.
Les actions mises en place comme le Café des parents, le jeu des Trois figures de Serge Tisseron pour les enfants, les ateliers philo..., sont citées et justifiées. On retiendra aussi la nécessaire solidarité et les actions articulées auprès des familles, de l’école, des professionnels de l’enfance pour prévenir la violence et mettre en pratique l’adage « Plus fait douceur que violence ».