Brigitte Camdessus, La spirale ascendante, Faire reculer l’exclusion

Éd. Desclée de Brouwer, Paris, coll. Société, 2002, 230 p.

Daniel Fayard

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Brigitte Camdessus, La spirale ascendante, Faire reculer l’exclusion, Éd. Desclée de Brouwer, Paris, coll. Société, 2002, 230 p.

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Daniel Fayard, « Brigitte Camdessus, La spirale ascendante, Faire reculer l’exclusion », Revue Quart Monde [En ligne], 186 | 2003/2, mis en ligne le 01 octobre 2003, consulté le 25 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/9270

Le livre s’ouvre sur une citation de Joseph Wresinski et se termine par une interpellation de la délégation générale d’ATD Quart Monde. Rares sont les chapitres sans référence à ce mouvement, notamment à son ouvrage Le croisement des savoirs il est dit (page 116) qu’il est « une source inépuisable d’inspiration ». L ’auteur ne cache ni sa sympathie à l’égard de ses « amis d’ATD Quart Monde » son attachement à leurs efforts et à leurs expérimentations pour faire reculer l’exclusion.

À travers des propos visant un large public et donc très faciles à comprendre, elle cherche surtout à restituer des itinéraires individuels significatifs et des engagements associatifs innovants qui témoignent qu’il est possible de briser l’enfermement « des exclus de la société Française ». Moyennant certaines conditions, notamment ce qu’elle appelle une « approche systémique des phénomènes... prenant en compte toute la complexité de la marginalisation » et prônant « la complémentarité du travail d’accompagnement des divers intervenants » professionnels et bénévoles. Etant entendu que « la remise en route d’une spirale ascendante pour les plus pauvres passe d’abord par leur désir d’en sortir. »

Pour ce faire, Brigitte Camdessus explore différents champs : le logement, l’argent, l’éducation, l’emploi, la santé, les relations interculturelles. Pour chaque domaine, elle livre des données chiffrées pour situer l’ampleur de la tâche, rapporte des histoires de vie qu’elle a recueillies auprès de témoins privilégiés, explique la manière de procéder de certains acteurs sociaux concernés. Elle met l’accent sur les aspects positifs et les réussites promotionnelles de leurs actions. Aussi se dégage-t-il de sa contribution une impression de dynamisme. Pour elle, sans aucun doute, l’insertion sociale des plus pauvres est un objectif à portée de mains.

Alors qu’elle était déjà psychologue clinicienne et thérapeute de couple, Brigitte Camdessus a découvert l’approche systémique et la thérapie familiale, ce qui l’a conduite à fonder à Paris le Centre d’études cliniques des communications familiales (CECCOF). Elle a eu aussi l’opportunité de séjourner dans divers pays (Bangladesh, Burkina Faso, Chili, Ethiopie, Jamaïque, Mozambique, Zambie...) : « Témoin des efforts parfois surhumains des institutions internationales, des Etats, des fondations et des ONG pour améliorer le sort des plus pauvres et leur redonner leur dignité... j’ai constaté partout que plus l’abord de la grande pauvreté était global et systémique, plus les résultats étaient probants. »

Daniel Fayard

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