Hubert Mingarelli, Une rivière verte et silencieuse

Ed. du Seuil, Paris, 1999, 124 p.

Jean-Jacques Boureau

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Hubert Mingarelli, Une rivière verte et silencieuse, Ed. du Seuil, Paris, 1999, 124 p.

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Jean-Jacques Boureau, « Hubert Mingarelli, Une rivière verte et silencieuse », Revue Quart Monde [En ligne], 173 | 2000/1, mis en ligne le 01 août 2000, consulté le 12 décembre 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/9509

« Des étendues d’herbes hautes qui me dépassaient d’un demi-mètre en hauteur, mais laissaient entrer la lumière du soleil, de sorte qu’il n’y avait rien d’effrayant à y marcher... je me traçais un chemin... une sorte de tunnel à ciel ouvert... ».

C’est ainsi que l’auteur de ce roman a crée « une rivière verte et silencieuse » qui va devenir pour ce petit garçon un lieu de promenade, de rêveries, un jardin secret échappatoire à une vie dans la misère.

Primo vit seul avec son père au chômage. Celui-ci récolte quelques billets en tondant les gazons. Pas de femmes, peu de personnages, pas de lieu ou d’époque définis dans ce récit proche d’un conte poétique. Un père est fier de son fils, un fils admire son père et tous deux, dans une grande complicité, survivent on ne sait trop comment dans un village dont on ne sait rien.

L’espoir : une centaine de graines de rosiers plantées dans des pots que l’on sort tous les matins et rentre tous les soirs. Des rosiers que l’on pourra vendre pour faire remettre l’électricité coupée et s’acheter ce à quoi on rêve.

Le livre s’arrête, l’espoir n’est pas au rendez-vous ...

Nous découvrirons avec les derniers événements, un petit garçon qui sort de ses rêves, perd ses illusions, mais garde son honnêteté.

Une écriture simple, qui s’attarde sur les détails, une histoire parfois déroutante comme le sont les rêves d’enfants, un sentiment de calme et de dignité qui transcende la misère de ces deux êtres nous rend ce roman attachant.

Jean-Jacques Boureau

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