Najat Vallaud-Belkacem, Objectif 2030 : un monde sans extrême pauvreté

Éd. J’ai lu, Librio, 2021, 91 p.

Daniel Fayard

p. 60-61

Référence(s) :

Najat Vallaud-Belkacem, Objectif 2030 : un monde sans extrême pauvreté. Pour une solidarité internationale assumée. Éd. J’ai lu, Librio, 2021, 91 p.

Citer cet article

Référence papier

Daniel Fayard, « Najat Vallaud-Belkacem, Objectif 2030 : un monde sans extrême pauvreté », Revue Quart Monde, 259 | 2021/3, 60-61.

Référence électronique

Daniel Fayard, « Najat Vallaud-Belkacem, Objectif 2030 : un monde sans extrême pauvreté », Revue Quart Monde [En ligne], 259 | 2021/3, mis en ligne le 01 septembre 2021, consulté le 19 mars 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/10420

C’est comme directrice France de l’ONE, « une organisation internationale de campagne et de plaidoyer dont le but est de mettre un terme à l’extrême pauvreté et aux maladies évitables d’ici à 2030 », que Najat Vallaud-Belkacem signe cet ouvrage, entièrement consacré à l’Aide Publique au Développement (APD).

Il s’agit en fait d’un appel à l’opinion publique : « Les risques que la lutte contre la pandémie du Covid 19 se substitue à d’autres investissements de plus long terme fragilisent un peu plus la perspective d’atteindre en 2030 les 17 objectifs de développement durable (ODD) sur lesquels la communauté internationale s’est accordée en 2015 ».

Si nous voulons véritablement mettre fin à l’extrême misère, nous ne le pourrons que si les citoyens se mobilisent pour pousser les gouvernements à revoir leurs ambitions à la hausse et à cibler l’aide publique au développement sur celles et ceux qui en ont le plus besoin.

Cet ouvrage revêt un aspect pédagogique en ce sens qu’il s’efforce :

  1. de faire connaître l’APD, cet « unique instrument de redistribution planétaire des ressources publiques », son histoire et ses tendances actuelles, ses succès et ses insuffisances ;

  2. de combattre un certain nombre d’idées reçues : c’est de l’argent mal dépensé dont personne ne sait mesurer l’efficacité / cela alimente la corruption au sein des pays pauvres / on dépense dans des pays lointains l’argent qui devrait servir à lutter contre la pauvreté chez nous / cela rend les pays bénéficiaires dépendants, les décourage de lever l’impôt et freine en réalité leur développement / on ne lutte pas efficacement contre la pauvreté grâce à l’aide extérieure, mais par la croissance économique et les investissements privés / l’aide au développement est une politique impopulaire au sein des pays donateurs / l’Afrique s’est suffisamment développée et n’a plus besoin d’aide extérieure / l’aide au développement sert les intérêts économiques et diplomatiques des bailleurs : c’est une forme de néo-colonialisme.

Enfin il offre des perspectives à promouvoir :

  • s’assurer que l’objet principal de l’aide au développement demeure la lutte contre la pauvreté,

  • alléger la dette des pays pauvres,

  • instaurer une taxe sur les transactions financières pour soutenir le développement,

  • accorder une priorité aux pays les moins avancés (PMA),

  • appuyer l’essor des services sociaux essentiels,

  • favoriser l’égalité entre les hommes et les femmes en prenant en compte les besoins spécifiques des femmes et des filles,

  • intégrer la lutte contre le changement climatique,

  • développer le respect des droits humains.

Ce petit livre s’adresse à ceux et celles qui veulent mieux comprendre les enjeux de l’APD pour pouvoir consolider avec d’autres une solidarité internationale à la hauteur des besoins et des attentes des populations les plus pauvres.

Daniel Fayard

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