Ruralité et pauvreté au Québec

Collectif de recherche participative sur la pauvreté en milieu rural

p. 14-19

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Collectif de recherche participative sur la pauvreté en milieu rural, « Ruralité et pauvreté au Québec », Revue Quart Monde, 268 | 2023/4, 14-19.

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Collectif de recherche participative sur la pauvreté en milieu rural, « Ruralité et pauvreté au Québec », Revue Quart Monde [En ligne], 268 | 2023/4, mis en ligne le 01 juin 2024, consulté le 27 juillet 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/11209

Le Collectif propose dans cet article une réflexion sur la ruralité au regard de la pauvreté, vécue et conceptualisée par des personnes l’ayant vécue, des intervenant·es qui les côtoient et des chercheur·euses, en Chaudière‑Appalaches.

Le Collectif de recherche participative sur la pauvreté en milieu rural est fort de ses dix années de travaux axés sur la pauvreté en milieu rural, particulièrement dans la région de Chaudière-Appalaches (Québec, Canada). Le Collectif est au service de la communauté dans ses logiques de production de connaissances qui s’inscrivent dans une perspective de justice épistémique et cognitive autant dans son fonctionnement que dans les processus menant à la production de cette connaissance. La justice épistémique et cognitive reconnaît, stimule et encourage la cohabitation de diverses formes de savoirs et de sa création1. Cette contribution est une occasion unique de partager nos réflexions sur la pauvreté en milieu rural avec une approche d’actions-réflexions qui rend possible l’expression des savoirs en présence. Nous y proposons une conception de la pauvreté en milieu rural telle que définie par notre Collectif2 et des perspectives pour nos actions futures. Cette conceptualisation est ancrée dans des vécus. Elle est opérationnelle et permet de mieux comprendre ce que la ruralité représente et comment elle s’exprime pour les personnes, premières concernées.

La pauvreté au Québec

Le Québec s’est doté d’une loi pour lutter contre la pauvreté, définissant celle-ci comme une « condition dans laquelle se trouve un être humain qui est privé des ressources, des moyens, des choix et du pouvoir nécessaires pour acquérir et maintenir son autonomie économique ou pour favoriser son intégration et sa participation à la société »3.

Il existe de nombreux indicateurs pour mesurer la pauvreté. Le Québec a fixé son choix sur la mesure du panier de consommation (MPC) fondée sur un panier de biens et services nécessaire à la couverture des besoins de base suivants : nourriture, vêtements et chaussures, logement, transport et autres besoins courants (ameublement, téléphone, produits domestiques, loisirs, etc.)4. La MPC n’indique pas une sortie de la pauvreté. Le revenu viable5, lui, est un indicateur de sortie de pauvreté développé par l’Institut de recherche et d’information socioéconomiques (IRIS) qui tient compte des dépenses nécessaires pour vivre dignement, en fonction de la localité et la taille de l’unité familiale. À la MPC, le revenu viable ajoute les dépenses afférentes aux médicaments, aux soins de santé, aux frais de garde et une capacité de faire face à l’imprévu. Selon cette mesure, entre 17 % et 19 % des Québécois·es vivaient en situation de pauvreté en 2017, soit près d’une personne sur cinq.

La pauvreté en milieu rural en Chaudière‑Appalaches6

La population québécoise compterait 9 % de sa population rurale en situation de pauvreté7. Pour Chaudière-Appalaches, c’est 10,7 % de la population. Parmi les 10 Municipalités régionales de comté (MRC) de Chaudière-Appalaches, c’est dans celle de l’axe des Appalaches, comprenant les MRC de Montmagny (16,4 %), Les Appalaches (16,1 %), L’Islet (14,8 %) et Les Etchemins (13,4 %), qu’on retrouve les taux de faible revenu les plus élevés.

Notons que dans la région, une personne sur cinq (20 %) des 25-64 ans se retrouve sans emploi, 14 % n’ont pas de diplôme d’études secondaires, 4,5 % de la population est prestataire de l’aide sociale. 8 ménages sur 10 sont des personnes seules, parmi lesquelles une majorité (6 personnes sur 10) sont des hommes8. Notons que 13 % des ménages consacrent 30 % ou plus de leur revenu aux frais de logement et 5,4 % des logements privés nécessitent des réparations majeures. Les femmes travaillent deux fois plus à temps partiel que les hommes et exercent des métiers traditionnellement féminins, souvent moins bien payés, moins reconnus et où l’avancement est plus difficile, des facteurs contribuant à l’appauvrissement de celles-ci9. Il existe également des inégalités territoriales ; c’est dans l’axe des Appalaches que l’on retrouve des taux de faible revenu 1, 3 à 2 fois plus élevés.

 Depuis la pandémie, on constate que la situation économique et sociale s’est dégradée10. L’arrivée plus importante de personnes issues de l’immigration, la précarisation des situations financières des ménages résultant de l’inflation et la hausse de l’itinérance amènent davantage de citoyen·nes à recourir aux banques alimentaires, les gens peinant à combler leurs besoins de base. L’inflation et la hausse des coûts de logement contribuent aussi à l’appauvrissement dans notre région, comme ailleurs au Québec. Outre cela, un embourgeoisement des milieux ruraux s’accentue, avec entre autres, l’émergence du télétravail et l’arrivée de ménages mieux nantis.

La justice épistémique et cognitive ou la prise en compte du savoir des premiers concernés11

La création de notre Collectif est issue du constat que la voix et les savoirs des personnes en situation de pauvreté en milieu rural, bien qu’essentiels, sont souvent ignorés, voire discrédités : invisibilité dans la littérature scientifique, faible présence dans les lieux décisionnels et les instances de concertation, et, disqualification de témoignages en raison des préjugés12.

« La pauvreté fait peur. Celui qui la vit est souvent jugé, dénigré, sous-estimé. Nous vivons aussi de l’exclusion. Il y a même un problème avec la représentation de la pauvreté dans les médias parce que nous y sommes stigmatisés », Marise, experte de vécu.

Inspiré par des pratiques de conscientisation puisant leurs racines en différents lieux (France, Brésil, Québec), notre Collectif met en place des processus pour soutenir les pratiques AVEC. Ces pratiques ont pour objectif de favoriser la pleine participation des personnes en situation de pauvreté, d’améliorer nos pratiques et de les documenter de façon systématique dans une posture réflexive et d’apprentissage. Notre Collectif s’est engagé à contribuer à une plus grande justice épistémique et cognitive de différentes manières. Avec le temps, nous avons développé la métaphore du tissage13 qui exprime bien nos façons de faire au sein du collectif, car nos pratiques, tout comme le tissage, consistent à croiser les fils (les savoirs) de différentes couleurs (les expertises) pour révéler un motif unique (la co-construction) qui met en valeur chaque fil et chaque couleur, et à produire ainsi un tissu (savoir de l’ordre des Communs). C’est en recourant à cette méthodologie créative que nous avons construit notre conception de la ruralité sous l’angle de la pauvreté.

L’accompagnement et la facilitation de la participation des différentes expertises sont au cœur de nos pratiques, nous l’actualisons par l’utilisation de métaphores, la co-animation en trio d’expertises, des espaces de non-mixité, l’accompagnement et le soutien logistique aux expert·es du vécu pour les rencontres (transport, indemnité, repas, etc.). Croiser les regards enrichit non seulement les expertises, mais également les personnes, quel que soit leur statut.

Vers une conception de la ruralité au regard de la pauvreté

Depuis la création de notre Collectif, plusieurs projets et événements ont contribué à l’articulation de notre posture, dont la création de la « trousse ruralité et pauvreté : le défi d’en parler »14 destinée aux élus municipaux et la direction du numéro spécial de la revue Nouvelles pratiques sociales (NPS)15. Outre ces contributions scientifiques qui ont eu une portée dans les communautés territoriales locales, une reconnaissance s’est fait sentir sur le plan national lors d’un webinaire de formation sur la pauvreté en milieu rural et la recherche-action participative du Regroupement québécois des intervenantes et intervenants en action communautaire en CISSS et CIUSSS (RQIIAC). Cette reconnaissance se manifeste également sur le plan international de sorte que 5 membres représentant les trois expertises de notre Collectif ont pris part au colloque de l’Espace collaboratif Croiser les savoirs avec tout·es tenu à Paris en novembre 2022 en plus d’une présentation à l’Association internationale pour la formation, la recherche et l’intervention sociale (AFRIS) la même année.

Le travail qui a mené à notre conceptualisation de la pauvreté en milieu rural a débuté en 2015 lors d’un forum organisé en marge de l’ACFAS16. Plusieurs étapes ont été réalisées, allant d’une recension des écrits scientifiques et de la littérature grise, en passant par des échanges en trio d’expertise et des entretiens individuels, pour se conclure par une adoption de notre conceptualisation en mai 2022. La méthodologie de notre travail de conceptualisation fera en soi l’objet d’un article à paraître dans la prochaine année. Il ressort de la démarche mentionnée précédemment que la ruralité est multifactorielle et relative à l’expérience vécue par chaque personne. Elle comporte plusieurs facettes : populationnelle, occupationnelle, géographique, relationnelle, symbolique. Elle est relative à l’environnement, aux ressources, à l’accès aux services, à l’habitation, à la stigmatisation, aux politiques et au développement ainsi qu’aux conditions de vie des personnes. La proximité de l’urbanité, de son rôle et de son impact est une autre de ces facettes.

Ces constats amènent notre Collectif à conclure qu’il n’existe pas qu’une seule définition objective et complète de la ruralité17. La ruralité est une réalité socialement construite18 et dans les définitions existantes et mobilisées pour orienter la recherche et l’intervention, la perspective des personnes en situation de pauvreté devrait être au cœur de la définition de ce concept.

Voici, après une année de travail collectif fondé sur notre posture et nos processus singuliers de regards croisés des expertises, notre conceptualisation opérationnelle, riche et unique en son genre, de la ruralité au prisme de la pauvreté. Cette définition n’a pas la prétention d’être exhaustive, c’est un cadre souple dans lequel s’inscrivent nos travaux et nos actions pour l’avenir.

Notre conception 

La RURALITÉ, en Chaudière-Appalaches, c’est  : 

  • vivre dans une petite communauté locale, une petite municipalité, dans un village, dans un rang19, en campagne ou dans le bois (faible densité de population) ; 

  • travailler surtout dans les secteurs de la forêt, de la pêche, de l’agriculture, du tourisme, ou dans une petite ou moyenne entreprise (PME) locale ;

  • vivre les impacts de la dévitalisation de son milieu de vie (fermeture de postes d’essence, de l’épicerie, de l’école, du bureau de poste, du guichet automatique, de l’église) ; 

  • habiter trop loin de services essentiels, pour y avoir accès (ex. : services d’aide à la recherche d’emploi, services de santé, écoles…) ;

  • ne pas avoir accès à un service de transport collectif fréquent et pour tout le monde ; 

  • ressentir parfois de l’inquiétude (le soir et la nuit, les chemins et les rangs sont peu éclairés  : il fait noir ! On est loin ! On est tout·e seul ! On est les dernier·ères à être rebranché·es, on n’a pas d’eau si l’électricité lâche !) ; 

  • manquer d’anonymat et de confidentialité, en particulier dans les services (tout l’monde se connaît ou se rencontre). 

Mais c’est aussi un lieu où, de manière générale : 

  • ça coûte moins cher pour se loger ; 

  • la nature est belle, l’air est pur, et c’est tranquille ; 

  • on retrouve plus l’esprit de communauté et de famille ; 

  • on trouve des solutions originales. 

ÊTRE PAUVRE EN MILIEU RURAL, c’est notamment : 

  • dépendre de son « bazou » magané20 par des routes de gravelle ou de l’auto des autres pour aller à l’épicerie, à l’école, au travail, dans un groupe d’entraide ; pour voir le ou la médecin, l’intervenant·e social·e, sa famille et ses ami·es ; pour s’engager comme citoyen·ne ; pour défendre ses droits, pour aller en « Ville » ; 

  • se débrouiller et devoir essayer d’être autosuffisant par manque de services et du fait d’être loin et isolé·e : on répare, on donne une seconde vie aux objets, on récupère, on fait des remèdes et autres solutions maison. 

En milieu rural, on retrouve des gens qui sont pauvres (faible revenu), mais aussi des municipalités pauvres (peu de revenus de taxes municipales et donc peu de salaires, de services, d’installations) et des communautés pauvres (en processus de dévitalisation et de pertes de services). Il y a aussi de la diversité socioéconomique et on est en relation avec des centres urbains. 

Cette conception apporte un éclairage à la fois sur la ruralité et la pauvreté. Elle nous permet d’en comprendre les nuances et les vécus. Elle est évolutive et co-construite. C’est une œuvre collective, un tissu unique pour reprendre notre métaphore du métier à tisser, qui vient donner un sens à notre compréhension commune de la pauvreté en milieu rural, et ainsi baliser la réflexion sur les travaux en cours et à venir. C’est un guide, une balise sur le chemin de la production de la connaissance par notre Collectif. En somme, une carte de visite illustrant nos processus de coproduction de connaissances et un prétexte pour partager nos réflexions.

Nos projets

Pour la suite, notre Collectif peut compter sur un soutien financier de la Fondation Lucie et André Chagnon (FLAC) pour poursuivre ses travaux en lien avec la justice épistémique et la pauvreté en milieu rural. Afin de répondre aux communautés qui demandent notre soutien, nous avons mis en place une communauté de pratique des intervenant·es intéressé·es par la recherche participative depuis quelques années (expertise pratique). Nous mettons en place actuellement une communauté de pratique de citoyen·nes (expert·es de vécu de la pauvreté) impliqué·es dans différents projets de recherche et d’actions de mobilisation dans la communauté. En cohérence avec cette posture qui nous singularise, nous avançons vers un projet de recherche sur les savoirs de la débrouille qui serait porté par des expert·es de vécu, accompagné méthodologiquement par notre Collectif. Reste à dialoguer avec notre établissement afin que celui-ci adapte ses politiques institutionnelles de soutien à la recherche et reconnaisse pleinement nos pratiques de co-construction de la connaissance.

1 Fricker M., Epistemic Injustice: Power and the Ethics of Knowing, Oxford University Press, 2007.

2 Les membres actuels du Collectif par type d’expertise :– Académique : Lucie Gélineau, Jean-Yves Desgagnés, Cécile Cormier, Marietou Niang, Sastal

3 Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, 112, 2002.

4 Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion, Prendre la mesure de la pauvreté. Proposition d’indicateurs de pauvreté, d’inégalités et d’exclusion

5 Couturier E., Labrie V., & Institut de recherche et d’informations socioéconomiques, Qui a accès à un revenu viable au Québec ?, 2020.

6 Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches, 3ème caractérisation de nos communautés locales de Chaudière-Appalaches.

7 Gaudreau L., Simard P., Gélineau L., Dupéré S., Bonneau M.-A., & Deshaies M.-H., Municipalités rurales et pauvreté… le défi d’en parler [Plai

8 Ministère de l’emploi et de la solidarité sociale, Rapport statistique sur la clientèle des programmes d’assistance sociale, 2023.

9 Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches, & Drolet K., Mise à jour de l’état de situation sur la pauvreté des femmes en Cha

10 Boucher N., & Desgagnés J.-Y., Recherche exploratoire sur l’impact de la hausse du coût de la vie sur les populations en situation de pauvreté en

11 Ampleman G., Desgagnés J.-Y., & Denis L., Théorie et pratique de conscientisation au Québec. Les presses de l’Université du Québec, 2012. Fals Bor

12 Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion, Les préjugés  : un obstacle majeur à la lutte contre la pauvreté. Avis pour comprendre la nature

13 Gélineau L., Dupéré S., & Richard J., Participatory Action Research: The Woven Collective Analysis Approach to Recognize Experiential Knowledge of

14 Gaudreau L., Simard P., Gélineau L., Dupéré S., Bonneau, M.-A., & Deshaies M.-H., Municipalités rurales et pauvreté… le défi d’en parler [Plai

15 Gélineau L., Pagès, A., Desgagnés J.-Y., Gaudreau L., Fréchette A., & Morency-Carrier M.-C., Pauvreté et intervention sociale en milieu rural  : Pr

16 Association canadienne qui contribue à la transmission des savoirs en français et à l’avancement de la communauté de recherche.

17 Woods M., Redefining the ‘Rural Question’: The New ‘Politics of the Rural’ and Social Policy, Social Policy & Administration, 40(6), 579‑595, 20

18 Jean, Bruno, Dionne, Steve, & Desrosiers Lawrence, Comprendre le Québec rural, UQAR, 2009.

19 Un rang est un chemin rural au Québec, qui suit perpendiculairement les lots d’exploitation agricole parallèles s’allongeant à partir d’une ligne

20 Au Québec : vieille voiture délabrée.

1 Fricker M., Epistemic Injustice: Power and the Ethics of Knowing, Oxford University Press, 2007.

2 Les membres actuels du Collectif par type d’expertise :
– Académique : Lucie Gélineau, Jean-Yves Desgagnés, Cécile Cormier, Marietou Niang, Sastal Castro Zavala, Julie Richard (UQAR) et Sophie Dupéré (U. Laval).
– De vécu : Johanne Gagnon, Marise Proulx.
– De la pratique : Martine Turgeon, Éric Lemieux, Olivier Duval.
Employées du Collectif : Annie Fréchette, Jacinthe Montplaisir, Shayna Fleury.

3 Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, 112, 2002.

4 Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion, Prendre la mesure de la pauvreté. Proposition d’indicateurs de pauvreté, d’inégalités et d’exclusion sociale afin de mesurer les progrès réalisés au Québec, 2009.

5 Couturier E., Labrie V., & Institut de recherche et d’informations socioéconomiques, Qui a accès à un revenu viable au Québec ?, 2020.

6 Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches, 3ème caractérisation de nos communautés locales de Chaudière-Appalaches. Chemin parcouru depuis 2006, 2021.

7 Gaudreau L., Simard P., Gélineau L., Dupéré S., Bonneau M.-A., & Deshaies M.-H., Municipalités rurales et pauvreté… le défi d’en parler [Plaidoyer], 2018.

8 Ministère de l’emploi et de la solidarité sociale, Rapport statistique sur la clientèle des programmes d’assistance sociale, 2023.

9 Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches, & Drolet K., Mise à jour de l’état de situation sur la pauvreté des femmes en Chaudière-Appalaches, 2021.

10 Boucher N., & Desgagnés J.-Y., Recherche exploratoire sur l’impact de la hausse du coût de la vie sur les populations en situation de pauvreté en Chaudière-Appalaches, 2023.

11 Ampleman G., Desgagnés J.-Y., & Denis L., Théorie et pratique de conscientisation au Québec. Les presses de l’Université du Québec, 2012. Fals Borda O., & Raham M. A., Action and Knowledge: Breaking the Monopoly with Participatory Action-Research, Apex Press, 1991. Collectif VAATAVEC, L’AVEC, pour faire ensemble. Un guide de pratiques, de réflexions et d’outils. Collectif pour un Québec sans pauvreté, 2014.

12 Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion, Les préjugés  : un obstacle majeur à la lutte contre la pauvreté. Avis pour comprendre la nature, les sources les effets, et pour développer des indicateurs de mesure. Gouvernement du Québec, 2021.

13 Gélineau L., Dupéré S., & Richard J., Participatory Action Research: The Woven Collective Analysis Approach to Recognize Experiential Knowledge of Poverty. Action Research, 2024, à paraître.

14 Gaudreau L., Simard P., Gélineau L., Dupéré S., Bonneau, M.-A., & Deshaies M.-H., Municipalités rurales et pauvreté… le défi d’en parler [Plaidoyer], 2018.

15 Gélineau L., Pagès, A., Desgagnés J.-Y., Gaudreau L., Fréchette A., & Morency-Carrier M.-C., Pauvreté et intervention sociale en milieu rural  : Présentation du dossier, Nouvelles pratiques sociales, 30(1), 2018.

16 Association canadienne qui contribue à la transmission des savoirs en français et à l’avancement de la communauté de recherche.

17 Woods M., Redefining the ‘Rural Question’: The New ‘Politics of the Rural’ and Social Policy, Social Policy & Administration, 40(6), 579‑595, 2006.

18 Jean, Bruno, Dionne, Steve, & Desrosiers Lawrence, Comprendre le Québec rural, UQAR, 2009.

19 Un rang est un chemin rural au Québec, qui suit perpendiculairement les lots d’exploitation agricole parallèles s’allongeant à partir d’une ligne, d’un cours d’eau ou d’un chemin et où, généralement, s’alignent des habitations (source : Wikipedia).

20 Au Québec : vieille voiture délabrée.

Collectif de recherche participative sur la pauvreté en milieu rural

Le Collectif de recherche participative sur la pauvreté en milieu rural a été fondé en 2013 et reconnu comme équipe de recherche par l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) en 2018. Le Collectif regroupe une quinzaine de cochercheur·euses issu·es de trois expertises distinctes : les expert·es académiques (professeur·es), les expert·es de la pratique (intervenant·es des différents réseaux : communautaire, santé et services sociaux, municipaux, etc.) et les expert·es de vécu de la pauvreté en milieu rural. Sa mission est de coproduire des connaissances au carrefour des pratiques sociales, de la ruralité et de la pauvreté en vue de contribuer au mieux-être des personnes et des collectivités rurales, sur le territoire desservi par l’UQAR et de contribuer à l’avancement des connaissances sur la pauvreté ainsi qu’au développement des pratiques sociales en milieu rural. Les axes de recherche du Collectif sont les visages, les parcours, les spécificités et enjeux de la pauvreté en milieu rural, et les projets, pratiques et dynamiques qui rassemblent les acteurs de la pauvreté en milieu rural.

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