Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, dresse l’état des lieux d’une France où le nombre de personnes sans-domicile fixe a doublé en dix ans, où « la pauvreté et le mal logement s’installent insidieusement » et où « les inégalités sociales, territoriales et patrimoniales se creusent, année après année. » Dans une première partie décapante et documentée, l’auteur énumère les sujets qui lui paraissent les plus alarmants et démontre comment s’instaure, à coup de lois et de choix politiques favorisant les plus riches, un redoutable effritement de la protection sociale.
Mais il propose aussi des solutions concrètes et détaille les leviers à mobiliser pour « engager une nouvelle philosophie d’action. » Avec un meilleur partage des richesses, une véritable attention aux plus précaires et aux problèmes du logement, « mère de toutes les batailles. »
Un plaidoyer pour un retour de la solidarité, auquel Christophe Robert croit dur comme fer. Car, dit-il, il a fait sienne la phrase de Brecht : « Celui qui combat peut perdre, celui qui ne combat pas a déjà perdu. »