C’était lors de l’émission « La Marche du siècle : exclu… s’en sortir quand même »1. Le PDG des magasins Auchan s’employait à montrer comment son entreprise avait réussi à former des jeunes et à leur ouvrir des emplois, dans le cadre de la Fondation Face, présidée par un ancien ministre du Travail, Martine Aubry. Soudain, il désigna une de ses employées dans l’assistance, une « marraine », et dit : « Elle m’a confié sa joie d’avoir pu transmettre ce qu’elle savait à une jeune. C’était la première fois de sa vie qu’on le lui avait demandé. » Ladite marraine approuva d’un large sourire. Et l’on passa à d’autres propos.
Moi, j’aurais aimé que l’on donnât la parole à cette femme toute simple. Ne représentait-elle pas le maillon, aussi essentiel que les autres – celui des travailleurs – entre les responsables capables de créer formations et emplois et les exclus du travail ? De plus, entendre quelqu’un dire la joie de partager son savoir est somme toute fait assez rare pour n’être point manqué !