Film1 sur la condition des femmes en Afghanistan, il traite aussi de la solitude et de l’amour.
Dans un quartier où la guerre sévit, un homme dans le coma est veillé et soigné par sa femme. Il a été blessé dans des combats.
La femme est belle, jeune. L’actrice est Golshifteh Farahani qui a déjà eu un très beau rôle dans A propos d’Elly. Le décor est un décor de guerre : vitres cassées, bruits de tirs de roquettes incessants, irruption de soldats.
Cette femme a également la charge de deux fillettes en bas âge et ne peut compter sur personne, sa tante - la seule famille qu’elle ait - ayant déménagé au loin pour fuir les tirs de ceux qui se font la guerre. On comprend que la burqa qu’elle enfile avant de sortir lui permet d’aller où elle veut pour s’approvisionner.
La « Pierre de patience » est un objet à qui, dans la tradition, on déverse tous ses secrets jusqu’à la saturation. Petit à petit, seule de longues heures avec cet homme sans réaction, la femme parle d’abord des choses banales, puis prend le courage de lui parler vraiment, de dire sa vie, toute sa vie, avec patience, avec amour. C’est ainsi que le mari va devenir sa « Pierre de patience ». Le mari n’entend rien. Elle va au plus profond d’elle-même, pour se libérer de ce qui l’a si longtemps oppressée.
La tante et les soldats auront un rôle crucial à jouer dans cette vie qui paraît éteinte mais qui couve depuis toujours …
Un très beau film, à voir absolument.