Jacqueline Deguise-Leroy, Éric Letonturier, Sylvie Pflieger, Bernard Valade, La générosité

Ed. L’Harmattan, collection Logiques sociales, 2013, 176 p.

p. 60-61

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Jacqueline Deguise-Leroy, Éric Letonturier, Sylvie Pflieger, Bernard Valade, La générosité, Ed. L’Harmattan, collection Logiques sociales, 2013, 176 p.

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« Jacqueline Deguise-Leroy, Éric Letonturier, Sylvie Pflieger, Bernard Valade, La générosité », Revue Quart Monde, 229 | 2014/1, 60-61.

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« Jacqueline Deguise-Leroy, Éric Letonturier, Sylvie Pflieger, Bernard Valade, La générosité », Revue Quart Monde [En ligne], 229 | 2014/1, mis en ligne le 01 septembre 2014, consulté le 16 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/7877

Cet ouvrage constitue les Actes d’un Colloque Redécouvrir la générosité, qui s’est tenu le jeudi 24 mai 2012 en Sorbonne, dans le cadre du GEPECS (Groupe d’études pour l’Europe de la Culture et de la Solidarité), avec le soutien de l’Université Paris Descartes. Il rassemble une dizaine de contributions, émanant d’universitaires et de professionnels travaillant dans les domaines de la culture, de la santé, de la philanthropie et de la médiation. Les unes explorent les fondements de la générosité (1ère partie), les autres illustrent et analysent quelques pratiques sociales révélatrices d’une certaine générosité (2ème partie).

1) Dans un premier chapitre, Bernard Valade retrace l’évolution historique des différentes expressions et manifestations de ce qu’il appelle une « idée-force associant affectivité et entendement, où se manifeste une profonde identité entre la pensée et l’action. »

Jacqueline Deguise-Leroy pour sa part illustre ce qu’elle appelle le polymorphisme de cette notion. Issue du grec genos (fratrie, race) et du latin generosus (de noble extraction), celle-ci a d’abord évoqué la qualité spécifique d’un groupe aristocratique, la richesse et la puissance d’une classe, l’affirmation d’une force. Elle s’est démocratisée en quelque sorte et a évolué à travers la problématique du don, qui peut être plus ou moins désintéressé, de nature individuelle ou collective et qui n’est pas exclusivement d’ordre monétaire ou financier.

Thierry Mathé quant à lui explore la place de la générosité dans les doctrines chrétienne et bouddhique, à travers les notions de charité et de compassion. Dans les deux cas elle est source de perfectionnement spirituel et de pratiques spécifiques.

Éric Letonturier enfin livre une approche plus inattendue en faisant valoir la générosité au cœur de l’éthique militaire de l’honneur et du sacrifice.

2) Cinq champs propices à la générosité font ensuite l’objet d’une contribution propre :

Le recours à la médiation pour la résolution de situations conflictuelles : succession, violence, licenciement, voisinage (par Jacques Salzer).

Le don du sang et la transfusion sanguine conçue comme un service public (par Yves Charpak)

La philanthropie mise en œuvre par les Fondations et notamment celle de la Fondation de France (par Odile de Laurens)

Les dons pour l’art et la culture (par Anne Krebs, Sophie Rieunier et Bertrand Urien)

Le mécénat individuel ou d’entreprise, en nature ou de compétences (par Sylvie Pflieger).

L’appel aux dons et à la générosité du public se développant et devenant même une nécessité dans de nombreux secteurs (sanitaires, sociaux, culturels, artistiques ou éducatifs), il est heureux qu’un tel Colloque ait pu aborder son fonctionnement dans chacun d’eux, ses ressorts, ses limites, son évolution, sa place dans notre société, comme s’en félicite Frédéric Dardel, président de l’Université Paris Descartes, dans sa préface.

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