American Skin (41 Shots) de Bruce Springsteen

Khaled Chouana

p. 12-17

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Khaled Chouana, « American Skin (41 Shots) de Bruce Springsteen », Revue Quart Monde, 251 | 2019/3, 12-17.

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Khaled Chouana, « American Skin (41 Shots) de Bruce Springsteen », Revue Quart Monde [En ligne], 251 | 2019/3, mis en ligne le 01 mars 2020, consulté le 19 avril 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/8041

En 1999, Springsteen et son E Street Band entament une série de concerts en Europe et en Amérique du nord. Une chanson inédite, American Skin (41 Shots), littéralement « La Peau d’un Américain (41 Coups de Feu) » fait référence à la mort d’Amadou Diallo, un immigrant guinéen abattu par la police de la ville de New York, et devient le symbole de la répression policière à l’encontre des personnes issues de la communauté africaine-américaine. À partir de cet exemple, l’auteur s’interroge sur le rôle des artistes militants.

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Etats Unis d'Amérique

Tout au long de l’histoire contemporaine de l’humanité, des gens se sont mobilisés, ont affiché leur indignation face à des injustices sociales et politiques et sont descendus dans la rue pour revendiquer des droits essentiels. Des mouvements sociaux se sont formés pour défendre le droit de vote des femmes, améliorer les conditions de travail des ouvriers de l’industrie européenne et américaine ou encore garantir les droits civiques pour la population africaine-américaine.

Chanson engagée et indignation

Le dictionnaire Larousse décrit l’indignation comme le « sentiment de colère ou de révolte que provoque quelqu’un ou quelque chose ». Jean-François Mattéi précise que l’indignation « se dresse spontanément devant l’offense faite à autrui »1.

L’indignation prend une valeur éthique importante, en ce sens qu’elle devient vertu de justice. L’indigné se bat pour la dignité des gens et refuse l’injustice à quiconque. À cet effet, Stéphane Hessel souligne que « le motif de la Résistance était l’indignation »2 tout en incitant la jeunesse occidentale contemporaine à faire vivre les idéaux de la Résistance en s’indignant contre l’écart entre les riches et les pauvres, la condition des sans-papiers et des gens humbles ou encore l’état de la planète aujourd’hui.

Aux États-Unis, des protestsongs3, appelées aussi chansons engagées, ont accompagné l’indignation des militants. John L. Lewis, leader du Syndicat des travailleurs miniers d’Amérique, disait aux manifestants qu’« une armée qui chante est une armée qui gagne » pour les encourager dans leurs actions syndicales4. Chanter la dignité a cimenté les rangs des troupes de ces mouvements en les accompagnant dans leurs protestations et leurs combats. Ainsi, les chansons contestataires de Woody Guthrie, Joan Baez, Pete Seeger, Judy Collins ou encore Bob Dylan ont été composées pour afficher une indignation face à une injustice, qu’elle soit sociale ou politique.

Bruce Springsteen, chanteur de la dignité, est aussi connu pour son engagement politique et social aux États-Unis et à travers le monde. Le chanteur rock qui est né dans un milieu ouvrier prend fréquemment la défense des laissés-pour-compte et chante dans les concerts humanitaires tout en offrant des chèques à différentes organisations de lutte contre la pauvreté.

Le 9 avril 1999, Springsteen et son E Street Band entament une série de concerts qui les conduisent dans plusieurs villes en Europe et en Amérique du nord. La tournée mondiale est marquée par une chanson inédite, American Skin (41 Shots), littéralement « La Peau d’un Américain (41 Coups de Feu) » et qui fait référence à la mort d’Amadou Diallo, un immigrant guinéen abattu par la police de la ville de New York.

La mort de Diallo a mobilisé alors plusieurs artistes comme Public Enemy, Wyclef Jean et Youssou N’Dour ou encore le groupe punk féministe Le Tigre qui ont composé des chansons dénonçant cet événement tragique. Cependant, seule la chanson de Springsteen a suscité de vives réactions de la part des médias et de la population américaine et a créé une controverse. Pourquoi cette chanson a-t-elle suscité la controverse et pas les autres chansons sur l’affaire Diallo ? Est-ce parce que Springsteen chante habituellement sur la classe ouvrière blanche étatsunienne et qu’il n’a jamais abordé le thème de la brutalité policière dans les banlieues africaines-américaines ? La polémique qu’a créée Springsteen n’est-elle pas le fruit de l’incompréhension et de l’ambivalence de sa chanson ? Dans ce qui suit, je tenterai de répondre à ces questions.

L’affaire Diallo et la brutalité policière

Le 4 février 1999, Amadou Diallo est abattu par quatre policiers blancs dans le Bronx au cours d’un simple contrôle de routine. Les policiers new-yorkais, qui l’ont reconnu à tort comme étant un violeur recherché, tirent 41 balles dont 19 atteignent le jeune Guinéen. Ils pensaient que Diallo allait sortir un revolver alors qu’il tentait de sortir son portefeuille. Les médias américains évoquent alors la bavure policière et l’affaire Diallo devient le symbole de la répression policière à l’encontre des personnes issues de la communauté africaine-américaine.

Vingt ans après la mort tragique du jeune Diallo, sa mère Kadiatou Diallo revient sur la disparition de son fils en affirmant :

« Le 31 janvier 1999, fut la dernière fois que j’ai parlé à Amadou. Ce jour-là, il était enthousiaste et me disait qu’il avait fait assez d’économies pour s’inscrire à l’université, tout en continuant à travailler. Il avait réussi à régulariser son statut pour la résidence et me disait que tout ce qu’il voulait de moi, c’était des bénédictions »5.

En effet, Amadou avait immigré aux États-Unis afin de poursuivre ses études en informatique et réussir sa vie. Pour cela, il devient vendeur ambulant de chaussettes, de gants et de vidéos à New York. Les Diallo sont une famille prospère de Guinée. Le père d’Amadou, Saikou, est un riche commerçant ; quant à sa mère, elle est auteure et militante au sein de la communauté africaine-américaine de New York.

La mort du jeune Diallo, qui n’avait pas de casier judiciaire, provoque plusieurs manifestations à New York. Le révérend Al Sharpton est présent avec des membres de la communauté africaine-américaine pour soutenir la famille de la victime. Les quatre policiers sont acquittés au terme d’un procès de près d’une année mais la famille Diallo recevra ultérieurement des compensations par la municipalité de la ville. Le maire de New York, Rudolph Giuliani, qualifie quant à lui la mort de Diallo comme une tragédie et soutient la police de sa ville qui, selon lui, fait un travail exceptionnel en protégeant ses citoyens contre le crime.

Il faut préciser que d’un point de vue légal, on parle de violence policière lorsque des policiers en service perpètrent des actes violents envers d’autres personnes. Cette violence peut être qualifiée de légitime dans la mesure où la loi l’autorise dans certains cas pour protéger les citoyens d’actes criminels comme lors d’arrestations, d’évasions ou de répressions de manifestations. Or, il existe une autre forme de violence policière qui est illégitime lorsqu’il y a des actes d’abus policiers, c’est-à-dire non nécessaires ou exagérés. Les violences policières aux États-Unis sont une question délicate susceptible de provoquer des manifestations et des émeutes intenses. […]

La communauté africaine-américaine est surreprésentée parmi les victimes de violences policières. Jill Nelson affirme qu’aux États-Unis, il existe une culture policière fondée sur le racisme qui fait que tuer un Africain-Américain est devenu une chose banale. Les policiers, selon lui, procèdent à des arrestations en se basant sur les préjugés et stéréotypes raciaux qui catégorisent les Africains-Américains comme étant plus dangereux que le reste de la population6.

Si on examine le nombre de contrôles d’identité dans la ville où a été abattu Diallo, on note que sur les 11 008 New-Yorkais contrôlés en 2018 par la police, 6 241 sont des Africains-Américains, ce qui représente 57 %. Les Latino-Américains viennent en deuxième position avec plus de 3 389 personnes contrôlées (31 %). Les Blancs Américains représentent 10 % de l’ensemble des contrôles d’identité avec 1 074 individus7. Les contrôles policiers sont effectués principalement dans les quartiers difficiles où vivent les Africains-Américains et les Latino-Américains. Cela ne fait qu’augmenter les tensions raciales entre la police et les membres des communautés minoritaires.

Une chanson, une polémique

La polémique autour de la chanson commence le 4 juin 2000, lors du concert de la Philips Arena à Atlanta lorsque Springsteen avec son E Street Band jouent American Skin (41 Shots) pour la première fois. La chanson déclenche une tempête médiatique et les avis des fans sont partagés entre ceux qui soutiennent leur idole et ceux qui affichent leur opposition à la chanson. De même, la chanson provoque des réactions vives de la part de la police de New York surtout lorsque les représentants syndicaux des policiers apprennent que Springsteen va donner une série de dix concerts au Madison Square Garden pour clôturer sa tournée.

Le 8 juin 2000, soit quatre jours avant le début des concerts new-yorkais, Patrick Lynch, président de l’Association bénévole des patrouilleurs de la ville de New York, publie un communiqué dans lequel il affiche son mécontentement vis-à-vis de la chanson. Il considère que Springsteen accuse la police new-yorkaise de crime raciste. La chanson au titre controversé suggère selon le responsable syndical que les quatre policiers ont froidement assassiné Diallo en tirant 41 balles sur lui du fait qu’il avait la peau noire.

Après le premier concert, plusieurs médias et politiciens se déchainent contre Springsteen. Le New York Times accuse le chanteur de se soucier des droits des Africains-Américains au lieu de soutenir les plus démunis de son État du New Jersey. Aussi, le magazine en ligne Slate accuse Springsteen d’avoir composé la chanson pour aider Hillary Clinton à se faire élire comme sénatrice à New York. Enfin, le maire Giuliani critique Springsteen implicitement et réitère son soutien à sa police.

Lors du premier concert new-yorkais, les policiers en uniforme qui devaient assurer la sécurité ou ceux en civil venus pour apprécier le spectacle n’avaient pas boycotté le concert comme l’avait recommandé avec insistance le responsable syndical Lynch. Lorsque Springsteen et son E Street Band ont commencé à interpréter la chanson, il y avait de la tension dans l’air. Le public était partagé entre ceux qui criaient le prénom de leur idole pour le soutenir (Bruce !) et ceux qui huaient le chanteur (Boo !) si bien que cela n’a fait qu’accroître la confusion.

La scène sombre du Madison Square Garden et les visages fermés de Springsteen et de l’E Street Band qui répètent en unisson l’expression « 41 Coups De Feu » (« 41 shots ») créent une atmosphère mortifère qui rappelle les derniers moments du jeune Diallo. L’instrumentation se compose des sons graves du synthétiseur et de la basse qui sont accompagnés d’un jeu de baguette subtil de la batterie. La musique se répète constamment pour mettre l’accent sur les coups de feu fatals qui résonnent dans les oreilles des spectateurs continuellement.

La polémique a aussi été renforcée par l’interprétation erronée du contenu de la chanson. En fait, les auditeurs se sont focalisés sur l’expression « 41 Coups De Feu » qui est répétée tout au long de la chanson pendant 32 fois en plus de la phrase du refrain « tu peux te faire tuer uniquement parce que tu vis, dans ta peau d’américain », répétée 14 fois. Cela a créé de la confusion chez les auditeurs qui ont cru que Springsteen était en train d’accuser la police new-yorkaise implicitement de crime raciste. Les gens ont pensé que Springsteen sous-entendait qu’avoir la peau noire en Amérique contemporaine pouvait conduire à la mort. Cependant, est-ce le cas ? La chanson de Springsteen incite-t-elle à la haine raciale entre communautés étatsuniennes ? Dénonce-t-elle la brutalité policière ou soutient-elle la communauté africaine-américaine ?

Ni anti-police, ni pro-Africains-Américains

L’analyse textuelle des couplets révèle que la chanson n’accuse pas les quatre policiers de crime raciste comme l’ont suggéré les détracteurs de Springsteen. Elle ne mentionne pas non plus le nom de Diallo ou son origine ethnique.

Springsteen rappelle au début de la chanson que le premier geste accompli par les policiers lorsqu’ils ont réalisé que le jeune Guinéen n’avait pas d’arme était de le secourir et d’essayer de le maintenir en vie comme le déclare l’officier Sean Caroll lors de son procès avec ses trois camarades : « Je lui tenais les mains tout en lui soulevant sa tête en disant : “reste en vie” ». Les quatre policiers new-yorkais n’avaient pas froidement abattu le jeune Diallo. Ils avaient peur pour leur vie et pensaient que Diallo allait tirer sur eux. Springsteen rend compte de la tension et de la panique des policiers dans le refrain de la chanson.

Est-ce un pistolet ? Est-ce un couteau ?
Est-ce un portefeuille ? C’est ta vie
Il n’y a pas de secret (Il n’y a pas de secret)
Il n’y a pas de secret (Il n’y a pas de secret)
Pas de secret, mon frère
Tu peux te faire tuer uniquement parce que tu vis, dans ta peau d’américain (6-11)

Springsteen suggère que l’on peut se faire tuer non pas du fait de sa couleur de peau mais simplement parce qu’on est américain. Sa chanson ne s’oppose pas à l’institution policière ; elle critique la violence dans son pays qui a coûté la vie à des milliers de personnes, qu’ils soient des policiers ou des civils.

41 coups de feu, et nous prendrons ce chemin
À travers cette rivière de sang jusqu’à l’autre rive
41 coups de feu, et mes bottes sont prises dans cette boue
Nous fûmes baptisés dans ces eaux,
Et dans le mélange de nos sangs (29-33)

Le couplet ci-dessus souligne que les Américains doivent apprendre à vivre ensemble en dépit de leurs différences ethniques et culturelles. La rivière de sang est employée métaphoriquement pour rappeler aux auditeurs que les Américains sont des frères et sœurs, baptisés au même endroit. Le seul moyen pour eux de vivre en harmonie est d’installer un dialogue entre les différentes communautés américaines et de s’écouter mutuellement.

Springsteen a proposé une réflexion sur l’américanité et sur le fait d’être américain au 21e siècle. La chanson critique implicitement le racisme qui existe encore en Amérique contemporaine. Les Africains-Américains sont les premiers concernés par les brutalités policières. Cela ne veut pas dire nécessairement que la chanson a été composée contre les services de police.

La chanson a provoqué une polémique intense en dépit du fait que Springsteen a évité de dénoncer explicitement la brutalité policière. Les couplets de la chanson se juxtaposent avec l’expression « 41 Coups De Feu » qui se répète constamment créant de la contradiction et rendant la chanson floue et ambiguë. Les auditeurs ont prêté attention à l’expression répétée qui suggère le meurtre raciste et pas aux couplets qui par ailleurs ne prennent pas de position claire.

Peut-être que Springsteen aurait dû prendre une position claire, moins ambiguë sur la mort du jeune Diallo, comme les autres artistes, pour éviter le déclenchement de la polémique de sa chanson. Mais doit-on prendre une position lorsqu’il s’agit d’un sujet aussi sensible et délicat que les tensions ethniques entre les Blancs Américains et les Africains-Américains ? Le positionnement nuancé et interstitiel de Springsteen semble pertinent puisque ce chanteur rock œuvre dans l’ambigüité la plus absolue et a composé une chanson ambivalente sur un sujet aussi controversé que la brutalité policière étatsunienne.

Le rôle des artistes militants

Springsteen avec sa chanson sur la mort d’Amadou Diallo a révélé les contradictions de vivre en Amérique contemporaine. Le chanteur rock a véhiculé l’indignation d’une partie de la population américaine qui vit au bas de l’échelle sociale et qui fait face à la brutalité policière. L’Amérique est un pays de contradictions et Walt Whitman a observé ce trait contradictoire dans les individus américains du milieu du 19e siècle en se décrivant lui-même avec un « je » transcendantal dans son recueil de poèmes Feuilles d’herbes (1855). « Est-ce que je me contredis ? Très bien donc, je me contredis, je suis vaste, je contiens des multitudes » (51). Il me semble qu’une chanson comme celle de Springsteen sur la brutalité policière devient esthétique et peut se revendiquer comme un art populaire quand elle est ambivalente et qu’elle est sujette à différentes interprétations.

D’un point de vue global, chanter la dignité des communautés humaines ne concerne pas que l’opposition aux décisions politiques ou aux guerres entreprises par les gouvernements. Les artistes militants doivent chanter sur la lutte des droits des femmes, la question des personnes sans-domicile et des brutalités policières, ou la condition des gens qui vivent encore dans la pauvreté. Même s’ils n’arrivent pas à apporter un changement avec leurs chansons, ces artistes doivent continuer à chanter la dignité humaine, militer, apporter un témoignage et alerter les auditeurs sur des sujets importants de l’époque contemporaine.

1 Jean-François Mattéi, De l’indignation, Paris, Éd. La Table Ronde, 2005, 264.

2 Stéphane Hessel, Indignez- vous ! Montpellier, Indigène Éd., 2010, 11.

3 Le vocable protestsong qui est difficilement traduisible en français a jailli du contexte américain des années soixante lorsque des chanteurs

4 Cité dans Shelly Romalis, PistolPackin’ Mama : AuntMolly Jackson and the Politics of Folksong, Champaign, University of Illinois Press, 1999,160.

5 Mouctar Baldé, « Exclusif : Il y a 20 ans, Amadou Diallo était abattu à New York. Sa mère témoigne », Guninéenews.org, 1er février 2019, [en ligne]

6 Jil Nelson, Police Brutality : An Anthology, New York, W.W. Norton & Company, 2001, 6.

7 « Stop and frisk Data », New York Civil Liberties Union, (en ligne), consulté le 2 mai 2019. https://www.nyclu.org/en/stop-and-frisk-data

1 Jean-François Mattéi, De l’indignation, Paris, Éd. La Table Ronde, 2005, 264.

2 Stéphane Hessel, Indignez- vous ! Montpellier, Indigène Éd., 2010, 11.

3 Le vocable protestsong qui est difficilement traduisible en français a jailli du contexte américain des années soixante lorsque des chanteurs engagés se sont opposés à la guerre du Viêt Nam et ont milité pour les droits civiques des africains-américains (Michael Kennedy, Oxford Concise Dictionary of Music, Oxford University Press, 2003, 1728).

4 Cité dans Shelly Romalis, PistolPackin’ Mama : AuntMolly Jackson and the Politics of Folksong, Champaign, University of Illinois Press, 1999,160.

5 Mouctar Baldé, « Exclusif : Il y a 20 ans, Amadou Diallo était abattu à New York. Sa mère témoigne », Guninéenews.org, 1er février 2019, [en ligne], consulté le 29 avril 2019. URL : https://www.guineenews.org/exclusif-il-y-a-20-ans-amadou-diallo-etait-abattu-a-new-york-sa-mere-temoigne/

6 Jil Nelson, Police Brutality : An Anthology, New York, W.W. Norton & Company, 2001, 6.

7 « Stop and frisk Data », New York Civil Liberties Union, (en ligne), consulté le 2 mai 2019. https://www.nyclu.org/en/stop-and-frisk-data

Khaled Chouana

Khaled Chouana est Docteur en études anglophones à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3.

CC BY-NC-ND