Alain Supiot (dir.). Le travail au XXIe siècle

Éd. de l’Atelier, 2019

Daniel Fayard

p. 61

Référence(s) :

Alain Supiot. Le travail au XXIe siècle. Livre du centenaire de l’Organisation internationale du travail (OIT). Ivry sur Seine, Éd. de l’Atelier, 2019, 373 p.

Citer cet article

Référence papier

Daniel Fayard, « Alain Supiot (dir.). Le travail au XXIe siècle », Revue Quart Monde, 253 | 2020/1, 61.

Référence électronique

Daniel Fayard, « Alain Supiot (dir.). Le travail au XXIe siècle », Revue Quart Monde [En ligne], 253 | 2020/1, mis en ligne le 01 mars 2020, consulté le 19 mars 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/8474

Une vingtaine de contributions sont réunies dans cet ouvrage dont la rédaction a été préparée par un colloque international qui s’est tenu au Collège de France les 26 et 27 février 2019, à l’occasion du centenaire de l’OIT.

Elle a deux missions. D’une part soutenir les efforts des États qui veulent améliorer le sort de leurs travailleurs et éviter que ces efforts ne les désavantagent vis-à-vis des pays qui s’en abstiennent. D’autre part « favoriser le droit de tous les êtres humains de poursuivre leur progrès matériel et leur développement spirituel dans la liberté et la dignité, dans la sécurité économique et avec des chances égales » (Déclaration de Philadelphie, 1944).

Or, nous dit Alain Supiot dans son introduction, les conditions dans lesquelles ces deux missions s’exercent ont profondément changé dans la mesure où le travail est aujourd’hui à l’échelle du monde le théâtre de trois bouleversements de grande ampleur, qui sont autant de défis à relever : un défi technologique (cf. l’essor de l’intelligence artificielle), un défi écologique (cf. la prise de conscience que la Terre est maîtresse de l’espèce humaine et non l’inverse), un défi institutionnel (cf. le conflit des logiques juridiques entre les règles qui régissent le commerce ou la finance internationale et les principes de justice sociale ou de justesse écologique).

Dans une première partie, les analyses et les réflexions commentent les divers problèmes soulevés par la révolution numérique, par les périls écologiques et le conflit des logiques en droit international.

Dans une seconde partie, elles illustrent la diversité des évolutions des pratiques et des normes du travail mises en œuvre dans des pays émergents comme dans des pays du vieux monde industriel ainsi qu’en Afrique en ce qui concerne les migrations et le travail des enfants.

Chacune de ces contributions est porteuse d’informations, d’évaluations, d’interpellations, de recommandations. Bien que le niveau d’analyse et de réflexion présuppose chez le lecteur une certaine familiarité avec le langage des conventions internationales, des traités de commerce et de leurs interprétations jurisprudentielles, celui-ci pourra, à défaut, y discerner, à travers des problématiques concrètes, toute l’importance du rôle de l’OIT, pour faire progresser de concert justice sociale et efficacité économique.

Daniel Fayard

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