Madeleine Lamouille, Pipes de terre et pipes de porcelaine

Souvenirs d’une femme de chambre en Suisse romande, 1920-1940, Ed. Zoé, Genève, Ed. de l’Aube, 1988, 155 pages

Suzanne Schaller

Référence(s) :

Madeleine Lamouille, Pipes de terre et pipes de porcelaine. Souvenirs d’une femme de chambre en Suisse romande, 1920-1940, Ed. Zoé, Genève, Ed. de l’Aube, 1988, 155 pages

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Suzanne Schaller, « Madeleine Lamouille, Pipes de terre et pipes de porcelaine », Revue Quart Monde [En ligne], 130 | 1989/1, mis en ligne le 01 octobre 1989, consulté le 28 mars 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/8837

Madeleine Lamouille raconte sa jeunesse en une série de souvenirs mêlés, une pensée en amenant une autre.

Enfant, elle habitait en Suisse romande dans un trois pièces avec ses parents et ses six frères et sœurs. Leur père aimait beaucoup leur faire la lecture et leur apprendre à lire. « Nous étions les plus pauvres mais les premiers à l’école » dit-elle. « Les riches du village aimait faire la charité pour aller vite au paradis ».

Plus tard, elle travaille comme femme de chambre successivement dans deux maisons. Debout dès l’aube, elle sert tout la journée la famille qui l’emploie. Elle ne se révolte pas, mais dit son sentiment d’injustice face à « ce regard des gens qui nous croient inférieurs parce que nous sommes pauvres ».

Dans sa deuxième place, Madeleine se lie très vite d’amitié avec la cuisinière : Marie. Elles sont très solidaires dans leur travail. Marie lui parle de syndicat et de lutte ouvrière. Cette amitié, la lecture des journaux et des livres l’aident à tenir, à mieux comprendre le monde dans lequel elle vit. Madeleine épouse le neveu de Marie. L’histoire s’arrête là mais elle ne cessera de travailler comme domestique.

Madeleine nous fait entrer dans son monde et rien n’est romancé. Elle nous montre que son expérience humaine est aussi importante et riche que n’importe quelle autre.

CC BY-NC-ND