Ou la vie d’un « djobeur », jeune homme qui transportait sur sa brouette les paniers de légumes des marchandes des marchés, à la Martinique.
Pipi est le roi des « djobeurs » mais il y a aussi Didou, Sirop, Pinpon, etc.
Leur gouaille, leur habileté et la tendresse bougonne des marchandes font le reste. Et « c’est pas triste. »
Pipi est amoureux de la belle Anastase mais…, celle-ci, pour leur malheur à tous deux, se mariera avec un « beau » nègre…
Pipi, lorsque les supermarchés anéantiront les marchés traditionnels, s’enflammera à la recherche du trésor d’Afoukal, un « zombi ». Heureusement Papa-feuilles et Marguerite-Jupiter le sauveront.
Alors Pipi réussira à créer un jardin « extraordinaire », mais les savants agronomes s’en mêlent. Et à nouveau ce sera la catastrophe. Et Pipi s’en retourne au Zombi Afoukal…
La langue imagée, savoureuse, l’art de conter, la drôlerie et la tendresse des Antilles sont un régal.
Sans en avoir l’air, c’est une peinture piquante, antillaise, de la misère amenée par les Blancs et leur civilisation.
Un très grand malheur, peut-être plus authentiquement antillais que Jacques Roumain « Gouverneur de la rosée. ».