Un enfant, Primo, et son père. Le père assure, comme il peut, leur survie, avec des petits boulots résiduels de notre société Primo, lui, est occupé à creuser un tunnel, sous les grandes herbes : c’est son monde, son havre.
Tous deux poursuivent un même rêve : une rivière verte et silencieuse. Ils ont semé dans des pots que tous les jours ils sortent au soleil, alignent soigneusement et bichonnent amoureusement. Des rosiers germeront, sans nul doute et, devenus grands, leur vente leur offrira leur rêve...
Ce conte est écrit sobrement, en phrases courtes et poétiques, les paroles sont rares entre les êtres. Les actes parlent, les sentiments sont retenus, pudiques. Mais l’amour entre ce père et ce fils nous émeut profondément, nous rend frères.
Tendresse et poésie émergent simplement, durablement.
Nous avons tous besoin de rêves ; les plus pauvres, plus que d’autres peut-être, y puisent les forces pour résister aux morsures de la misère, aux regards et aux actes malfaisants de certains de ceux qu’ils côtoient.
On aimerait rencontrer cet auteur si proche des pauvres et des enfants.