Croisant un jour un sans-abri, l’auteur s’est arrêté... Pourquoi alors que cet homme ne lui demandait rien, lui a-t-il donné dix francs sur les vingt francs de monnaie dont il disposait ? L’homme avait dit simplement : « Oh ! Mais vous vous arrêtez... »
Tout le livre va permettre à l’auteur de méditer cette rencontre. Qui était cet homme ? Comment en est-il arrivé là ? Avait-il faim, avait-il soif, de quoi surtout ? Qu’a-t-il voulu dire ?... Jusqu’à : mais que se passe-t-il ? Et, seule compte la partance ?
Chacune de ces questions est un chapitre et en amène d’autres. Au-delà des réflexions intéressantes, délaissant une culpabilisation et un apitoiement inopérants, l’auteur nous ouvre à l’autre, à l’homme dans sa dignité.
S’arrêter - Voir - Entendre - Sentir (au sens de ressentir) - et enfin Parler (au sens parole-action), en faisant fi des conventions, du mensonge, sans jamais oublier l’homme en tout être. Tel est le don de l’homme, la clef de toute richesse, l’antidote de la pauvreté.
Faut-il regretter la langue littéraire, parfois recherchée ? Peut-être mais n’est-ce pas ainsi que la voix des hommes, de l’homme, franchit espace et temps.
Ce petit livre est un livre fort.