Fondée en 1898, à l’occasion de l’affaire Dreyfus, la Ligue des droits de l’homme s’efforce de protéger les individus de l’injustice, de l’arbitraire, de la discrimination. C’est le lieu de rencontre pour tous les démocrates sensibles au slogan : LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ.
Dans cette optique, cet organisme est à l’origine de ce recueil de poèmes préfacé par Elie Wiesel qui voit dans le racisme le pire de tous les maux, car s’il sévit, les droits de l’homme sont bafoués, la haine semant souffrances et mort.
Par les armes de la poésie, Claire Etcherelli, Gilles Manceron et Bernard Wallon ont regroupé des œuvres qui témoignent d’une volonté collective de s’opposer aux idéologies systématiques sur l’inégalité des races.
Dans plus d’un poème sur quatre est dénoncé l’antisémitisme, notamment par Benjamin Fondane, Jean-Michel Cayrol, Lily Unden. Des cris de révolte sont lancés par des poètes d’Afrique du Sud tels Mongone Wally, Braton Breyten-Bach. Des poètes afro-américains déplorent le mépris des Blancs à l’égard de leur peuple et lui opposent les valeurs de la négritude. Jacques Prévert, André Breton, Tahar Ben Jelloun, célèbrent la beauté des peuples de couleur et la solidarité entre individus d’origine différente : vivre ensemble est une aventure où l’amour est une belle rencontre avec ce qui est toujours différent de moi et m’enrichit. Le sort des travailleurs immigrés en Europe est stigmatisé.
Ces messages pleins d’émotion sont piquants pour tous les hommes et la poésie apporte une riposte très percutante pour lutter contre la haine et le mépris.