Colette Collard-Gambiez, Michel Collard-Gambiez, Et si les pauvres nous humanisaient

Ed. Fayard, Paris, 2004, 260 p., préface de Jean Vanier

Daniel Fayard

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Colette Collard-Gambiez, Michel Collard-Gambiez, Et si les pauvres nous humanisaient, Ed. Fayard, Paris, 2004, 260 p., préface de Jean Vanier

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Daniel Fayard, « Colette Collard-Gambiez, Michel Collard-Gambiez, Et si les pauvres nous humanisaient », Revue Quart Monde [En ligne], 194 | 2005/2, mis en ligne le 01 octobre 2005, consulté le 29 mars 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/9249

Dans un premier livre paru en 1998, Quand l’exclu devient l’élu (Fayard / Le Sarment), Colette et Michel Collard-Gambiez ont rapporté leur vie partagée avec les sans-abri. Dans celui-ci, ils nous livrent des éléments de réflexion “ à visée plus universelle ” pour “ contribuer à un renouvellement des cœurs, des intelligences et des engagements de tous, en permettant à chacun(e) de se recentrer toujours mieux face à l’essentiel que nous révèlent les plus pauvres parmi nous ”

Ils le font, selon un parti pris pédagogique, en tentant de répondre à partir de leur propre expérience aux questions que beaucoup se posent : Quelle aide apporter ? Pourquoi sort-on difficilement de la rue ? Face à la souffrance, quelles attitudes revêtir ? Serions-nous des colonisateurs sans le savoir ? Et Dieu dans tout ça ?

C’est donc un ouvrage qui peut servir de support à la méditation et à la prière mais qui offre aussi de nombreuses ouvertures et perspectives très concrètes pour aider au changement de regard et de comportement.

Colette et Michel Collard-Gambiez nous donnent, dans leur conclusion, tout le sens et l’enjeu de leur message :

“ Si nous sommes ouverts et disposés à vivre une rencontre authentiquement amicale, les plus petits, les plus déconsidérés et rejetés ne seront plus objets de charité mais source d’unité.

Ils nous indiqueront comment une société peut devenir vraiment démocratique, juste, libre et fraternelle : en élaborant et en évaluant tous ses projets à partir des plus faibles en son sein.

Et parce qu’ils nous confrontent aux limites de l’inhumain, aux confins de la mort, à la frontière de la désespérance, paradoxalement les pauvres nous indiquent la voie de la plus haute humanisation ”

Daniel Fayard

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