Cécile Petident, Muriel-André Sourie, Cités de femmes, L’espoir maintenant

Ed. Le Félin, Paris, coll. d’un autre regard, 2002, 152 p.

Anne-Marie Trouvé

Référence(s) :

Cécile Petident, Muriel-André Sourie, Cités de femmes, L’espoir maintenant, Ed. Le Félin, Paris, coll. d’un autre regard, 2002, 152 p.

Citer cet article

Référence électronique

Anne-Marie Trouvé, « Cécile Petident, Muriel-André Sourie, Cités de femmes, L’espoir maintenant », Revue Quart Monde [En ligne], 185 | 2003/1, mis en ligne le 01 juillet 2003, consulté le 29 mars 2024. URL : https://www.revue-quartmonde.org/9261

Le thème de ce livre : la vie des femmes dans les cités où règnent souvent violence, chômage, drogue, mais aussi entraide, efforts pour s’associer et résoudre les problèmes, en particulier ceux posés par l’éducation des enfants.

On nous propose un ensemble de témoignages recueillis par deux journalistes dans ces quartiers oppressants, délabrés, à l’atmosphère particulière comme il en existe à Toulouse (Le Mirail), à Marseille, à Nantes et bien d’autres villes encore. Les femmes qui habitent ces cités sont d’origines diverses : Liban, Sénégal, Algérie, Espagne, France, Maroc, Turquie, Mali…Toutes ont pourtant des ressemblances se dégageant de leurs propos qui sont autant de réflexions, de propositions, de sentiments de colère, de tendresse et d’appels.

On remarque ainsi le fossé, souvent douloureux, qui existe entre les valeurs, les traditions des parents et la « modernité » de leurs enfants nés et scolarisés en France.

Pour atténuer ces différences culturelles, les femmes se groupent entre elles, partagent leurs difficultés ou leurs richesses créatives, forment des « mouvements » qui prennent de l’importance auprès des hommes de la cité, des jeunes, des travailleurs sociaux.

Ainsi en dépit des voitures incendiées, des cas de sida, de viols dans des caves, que les médias se pressent de faire connaître, l’espoir peut renaître dans bien des familles qui ne veulent pas toujours quitter leur « lieu de vie ».

Le style est réaliste, direct, attachant, facile à lire. Bon instrument de travail pour ceux qui s’occupent des problèmes liés à l’immigration ; à l’alphabétisation, au racisme.

La lecture de ce livre ouvre des horizons insoupçonnés sur la vie des femmes dans les quartiers défavorisés. Les auteurs ont reconnu l’aspect un peu répétitif et monotone de ces témoignages, mais ont pensé, à juste titre, qu’ils montreraient bien que de cité en cité, une même histoire s’est écrite.

CC BY-NC-ND