L’auteur, fils d’une noire et d’un blanc, est né en 1827 dans l’esclavage. À huit ans, il partit enchaîné pour être vendu. Acheté par un docteur, un humaniste, il apprendra le métier de fondeur et clandestinement, la lecture.
Toujours révolté, il mettra dix-huit ans à conquérir sa liberté. Il exerce alors son métier, se marie, puis fonde plusieurs entreprises. Ses enfants firent des études supérieures. En deux générations, les Parker étaient passés de l’esclavage à la classe bourgeoise aisée. John mourra en 1900.
Parallèlement à cette réussite, John Parker lutte clandestinement contre l’esclavage au péril de sa vie (sa tête sera mise à prix, sa maison assiégée). Il va aider les esclaves à fuir vers le Canada en appartenant à la fameuse filière de l’« Underground Railroad » à laquelle de rares blancs abolitionnistes participèrent, et encore plus rares, quelques noirs.
Cet homme hors du commun raconte ici ses souvenirs de lutte (qui furent oubliés pendant un siècle) plus que sa vie familiale et professionnelle.
Ils font d’abord revivre quelques épisodes de la vie de l’enfant puis de l’adolescent esclave et à travers eux, les conditions épouvantables imposées aux noirs. Puis ce sont les récits des multiples évasions organisées par l’auteur. Moments de violence, de passions, d’audace et de peurs. Les esclaves fugitifs se retrouvaient face au fleuve Ohio au-delà duquel l’esclavage était interdit. La barque de Parker était là pour les faire traverser sous le feu des poursuivants qui n’hésitaient pas eux aussi à franchir le fleuve.
Ces souvenirs sont accompagnés de nombreuses notes historiques et d’une biographie de l’auteur.