Ce roman est à la gloire du « livre. » Il montre comment la lecture peut transformer la vie, quelle que soit la condition des lecteurs, en développant leur imaginaire.
Nous sommes en Chine au moment de la Révolution culturelle. Deux collégiens, Luo et le narrateur, sont envoyés chez les paysans dans une région montagneuse isolée pour « se rééduquer » par le travail des champs et dans la mine. Vie de travail dans la pauvreté, sans espoir de retour vers la ville et la famille, des « bourgeois anti-révolutionnaires. »
La découverte inattendue de livres occidentaux traduits en chinois, livres interdits, va bouleverser leurs vies. Ils vont découvrir un monde inconnu, une façon de penser dans laquelle la passion ou l’amour peut se dire par la littérature. Cette découverte et ces lectures interdites sont le point de départ des péripéties que raconte ce roman. Luo entreprendra l’éducation de la « petite tailleuse », couturière du village, avec un résultat inattendu.
Ce roman d’évasion se lit avec plaisir, bien des situations sont distrayantes. Il apporte un éclairage sur la vie difficile de certains paysans chinois. Bien que présente, la misère n’est pas le sujet du livre, centré sur l’importance de la lecture comme ouverture de l’esprit.